Géant Beaupré

Le géant Beaupré est mort

Saint-Louis, Missouri. Le géant canadien Eddie Beaupré, célèbre dans tout le Canada et aux Etats-Unis, est mort subitement, dimanche matin, le 3 juillet 1904, à l’Exposition universelle, où il exhibait parmi les curiosités du cirque Pike. Il attirait l’attention générale et faisait beaucoup d’argent. Il a succombé à une hémorragie des poumons.

Beaupré était probablement l’homme le plus grand du monde. Il mesurait 8 pieds 2 ½ pouces, était âgé de 22 ans et pesait 378 livres. Le géant était né à Willow Bunch, dans les Territoires du Nord-Ouest, et était généralement connu sous le nom de géant de Willow Bunch. Il était le fils de Gaspard Beaupré et d’une métisse.

Aimé Bernard, de Winnipeg, gérant de Beaupré à l’exposition, a télégraphié au père du géant défunt de venir le rencontrer à Saint-Louis. Il va s’efforcer d’obtenir la permission des parents pour faire embaumer le corps du géant de façon à pouvoir l’exposer quand même et remplir ses engagements.

Après la représentation de samedi, il paraissait heureux et en bonne santé. Plus tard, dans la nuit, il demanda une tasse de thé et après l’avoir avalé, il cracha plusieurs gorgées de sang. Il mourut avant l’arrivée du médecin.

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Le géant Eddie Beaupré. Photographie de l’époque.

Acromégalie

Le syndrome décrit par P. MARIE en 1885 sous le nom d’acromégalie est un véritable gigantisme de l’adulte débutant entre 20 et 30 ans et caractérisé essentiellement par un développement osseux excessif des extrémités (mains, pieds) et des os de la face (maxillaire inférieur, nez, sinus frontaux). Il est dû presque toujours à une tumeur bénigne de l’hypophyse. (Adénome avec élargissement de la selle turcique apparente à la radiographie.

Il peut s’accompagner d’autres symptômes de la série hypophysaire.

Ce syndrome morphologique peut être escorté de quelques modifications psychiques:

asthénie, légère apathie et troubles de l’humeur. Parfois aussi ce ralentissement de l’activité avec perturbations possibles de l’humeur a permis à P. GUIRAUD de les intégrer dans ses syndromes hormo-thymiques.

PAILLAS et ses collaborateurs ont récemment décrit à propos de trois cas personnels un syndrome acromégalique associé à un,e épilepsie du type cliencéphalique ou du type focal.

A. P.

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