Oui au gazoduc des Maritimes : Un investissement total d’un milliard
Un important projet d’un gazoduc des Maritimes, le prolongement du réseau gazier canadien. Un investissement totalise un milliard dont 220 millions au Québec. Ce projet a obtenu un appui politique crucial des gouvernements Bouchard et Chrétien.
À l’issue d’une rencontre de plus de deux heures où ils avaient convenu de ne pas aborder la Constitution, les premiers ministres Lucien Bouchard et Jean Chrétien ont indiqué hier, le 7 juin 1996, que les deux gouvernements s’entendaient pour « regarder ensemble » une dizaine de projets industriels. Dont plusieurs dans la région de Montréal, qui devraient démarrer d’ici un an avec leur appui financier.
Québec et Ottawa s’entendent aussi pour appuyer, aux dépens d’un projet américain, le projet de Gaz Métropolitain proposé aux deux gouvernements. Des travaux de 220 millions s’entreprendront au début de 1998 au Québec. Ce sera pour une nouvelle conduite de gaz qui reliera le réseau existant – à Bérnières, près de Québec – jusqu’aux Maritimes, en desservant même Rivière-du-Loup.
Mobil et Shell ont obtenu le permis d’exploitation pour les gigantesques gisements découverts au large de la Nouvelle-Écosse. Ces compagnies proposaient de leur côté une liaison passant dans le sud du Nouveau-Brunswick en évitant totalement le Québec.
On mettra ex exploitation les gisements de l’île de Sable à la fin du siècle. Les réserves découvertes suffiraient pour répondre à la consommation de gaz du Québec pendant 20 ans.
« Nous souhaitons que ce gaz naturel serve d’abord aux besoins des gens du Nouveau-Brunswick, du Québec. Cela avant de l’acheminer vers les États-Unis », a dit M. Chrétien. « Les deux gouvernements vont faire en sorte que la route du gazoduc desserve la partie du Québec, qui n’est pas encore desservie, en passant par Rivière-du-Loup », a renchéri M. Bouchard.
(C’est arrivé le 7 juin 1996).
