Une école de futurs chômeurs
Vingt ans après la grande réforme de l’éducation, à laquelle le rapport Parent donna son coup d’envol, le système scolaire du Québec apparaît « comme le stade olympique, plus monumental et jamais tout à fait achevé ». Mais si les profs ne prennent pas l’initiative de changer l’école secondaire, celle-ci formera les chômeurs de demain dans une société en stagnation.
Conférencière invitée au colloque de l’Alliance des professeurs de Montréal (CEQ), sœur Ghislaine Roquet a tracé un bilan des réformes accomplies ans le domaine de l’éducation.
« Je ne vous encourage pas à vous battre pour de meilleurs salaires. Mais je vous supplie de reprendre à pleines mains votre métier d’éducateur, de reconquérir la maîtrise perdue de votre profession. Sous peine de former les futurs chômeurs, il vous faut changer votre école et votre pratique pédagogique.
Je vous le demande pour le Québec et pour les jeunes », a dit l’ancienne commissaire de la Commission Parent.
(Texte publié le 6 novembre 1984 par La Presse).

Voir aussi :
- Le futur de l’école au Québec
- Des universités d’écroulent
- Les filles sont meilleures à l’école
- Dictée de Bernard Pivot