FLQ : 57 ans de détention
Quelque cinquante-sept années de détention imposées à neuf jeunes accusés ont constitué un épilogue partiel aux cinq mois d’action terroriste du Front de libération québécois.
Toutes les peines ont été prononcées au cours d’une séance presque dramatiquement calme de la Cour d’assises (le 8 octobre 1963), celle-ci n’étant marquée que par une fausse alerte à la bombe et les cris d’une mère qui, jusqu’au dernier instant, voulut crier à l’injustice.
Les sentences prononcées ont été les suivantes :
- Gabriel Hudon, fondateur et fabricant de bombes du F.L.Q. : douze ans de prison.
- Raymond Villeneuve, fondateur et recruteur – chef du mouvement : douze ans.
- Georges Schoeters, celui qui se représenta lui-même comme coordonnateur : dix ans.
- Jacques Giroux, le photographe en chômage qui déposa la bombe O’Neil : dix ans.
- Yves Labonté, recruté au restaurant du coin pour accompagner Giroux : six ans.
- Denis Lamoureux, celui qui mit sur pied l’opération de Westmount : quatre ans.
- François Gagnon, celui qui véhicula les autres d’une boîte aux lettres à l’autre : trois ans.
- Richard Bizier, celui qui fit le moins mais parla définitivement le plus : six mois.
- Jeanne Schoeters, qui suivit son mari, une nuit, dans son aventure : sentence suspendue.
Si l’épilogue est partiel, toutefois c’est principalement parce que cinq des prévenus qui avaient été requis de se présenter devant la Cour du banc de la reine ne s’y trouvaient pas.
On sait déjà leurs noms: Gilles Pruneau, Mario Bachand. Roger Tétreault, André Garand, Pierre Schneider.
Reviendront-ils devant le sort fait à leurs compagnons ?
La nouvelle a été publiée le 9 octobre 1963.
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