Explosion à Québec
Le 4 mars 1864
À midi moins vingt minutes une forte détonation s’est fait entendre par toute la ville et a été immédiatement suivie d’une commotion souterraine qui s’est fait sentir jusqu’à notre établissement. Quelques minutes après nous apprenions que la poudrière à côté de la porte St. Jean avait fait explosion.
Voici les détails que nous avons pu recueillir à ce sujet :
Au moment de l’explosion le capitaine Mahon était dans le laboratoire avec 17 soldats occupés à la confection des cartouches. 12 à 15 de ces derniers ont été tués et les autres sont plus ou moins blessés. Les sapeurs avec une compagnie de soldats sont actuellement occupés à retirer des décombres les victimes de cet épouvantable accident.
Le capitaine Mahon a été retiré dans un état désespéré.
Le choc de l’explosion a brisé une partie des vitres des maisons de la rue St. Jean et les débris lancés dans toutes les directions ont plus ou moins endommagé les bâtisses environnantes dans un rayon assez étendu.
La plupart des magasins sont fermés, de la porte St. Jean jusqu’à la côte du Palais, leurs vitrines ayant été en grande partie mises en pièces.
Le choc s’est fait sentir jusqu’à la maison Bilodeau, rue La Fabrique, ou une des vitrines a été mise en pièces malgré que le verre eût un demi pouce d’épaisseur.
On pense que pas moins de 500 maisons ont été plus ou moins atteintes dans cette fatale explosion, et nous avons vu des pièces de bois jusqu’à 12 pieds de longueur sur un pied lancées à près de 100 pieds du lieu de l’accident.
Il y avait, paraît-il, environ 1,200 à 1,300 livres de poudre dans la bâtisse qui a fait explosion.
(Voir aussi : La poudrière explose)
La Catastrophe de Vendredi
Nouveaux détails
La bâtisse qui a été le théâtre de l’explosion était un édifice en pierre, bas et de récente construction; ses murs avaient environ 3 pieds d’épaisseur; elle se trouvait située dans l’enclos au pied de la rue d’Auteuil, près de sa jonction avec la rue Ste-Hélène et à quelques pas du corps de garde de la porte St-Jean.
Cette bâtisse servait de laboratoire pour les artilleurs. À quelque distance se trouve un autre édifice entouré d’un mur et servant de magasin à poudre. Immédiatement en face du lieu où l’explosion s’est produite, il y a une bâtisse longue en plutôt une série de constructions en pierre qui s’étendent le long de la rue d’Auteuil jusqu’à la porte du Parc inférieur et servent à l’emmagasinage des canons et d’autre matériel de guerre.
Quant à la cause de l’accident, il parait que ceux qui se trouvaient dans la bâtisse au moment de l’explosion étaient occupés à décharger des fusées défectueuses et à en faire de nouvelles. Ils étaient quatorze, savoir : le capitaine Mahon, le caporal Brayshaw, M. Hawkins; P. Flanagan, du 17e régiment, James Dolan, et les canonniers Morant, Russell, Bruce, Elmer, Finn, Lewis, Thompson, Baxter et Bur, de l’artillerie royale. Un des soldats, parait-il, se trouvait en dehors à décharger une fusée lorsque le contenu de celle-ci au lieu de sortir par la gueule, s’échappa par la culasse et communiqua ainsi, comme on le suppose, le feu aux poudres de l’intérieur. Ceux qui se tenaient en dedans n’eurent d’autre avertissement du danger qu’ils couraient que par un jet de flammes suivi immédiatement d’une terrible explosion. Le canonnier Morant, un des survivants, dit qu’il se couvrit alors les yeux de ses mains et s’élança vers la porte; lorsque l’explosion se produisit il perdit connaissance et fut lancé avec ses compagnons en dehors de la bâtisse et fut assez heureux pour être relevé vivant quoique grièvement blessé. Le capitaine Mahon et le caporal Brayshaw eurent la même chance. Le premier surtout a échappé à la mort comme par miracle. Lorsqu’il fut aperçu par les premières personnes qui arrivèrent sur le théâtre de l’accident, il était presqu’entièrement couvert par les décombres.
Ceux qui ont été les premiers au secours des infortunés ont fait preuve d’un grand courage et méritent des louanges. Car il y avait danger imminent à s’engager au milieu de ces ruines fumantes, d’autant plus que l’on avait à redouter la communication de l’incendie au magasin de poudre voisin. Parmi ceux qui se sont distingués en cette occasion on peut citer les Drs. Marsden et Wolf, les compagnies des Sapeurs et des Voltigeurs, les soldats de la garnison, la force de police de la cité. Le sergent Rosa, de ce dernier corps, et le sergent Smeston, des Sapeurs, se faisaient remarquer parmi les travailleurs les plus infatigables.
Douze hommes ont été tués par l’explosion, voici leurs noms : M. Hawkins, James Doolan, F. Flanagan, Russel, G. Bruce, F. Finn, J. Lewis, R. Thompson, R. Baxter et J. Burr.
De ce nombre quatre étaient mariés.
M. Hawkins était employé depuis plusieurs années au département de l’Ordonnance et demeurait depuis longtemps en cette ville où il était beaucoup connu et estimé. Les blessés sont le cap. Mahon, le caporal Brayshaw et le canonnier Moraut. Outre ceux-ci, nombre d’autres personnes ont été plus ou moins grièvement atteintes soit par la chute des débris de la bâtisse démolie qui volaient dans toutes les directions, soit par les éclats de verre des fenêtres des maisons que la violence de la détonation brisait en mille pièces. Un homme qui passait alors dans la rue Saint-Jean a été frappé par une planche qui a failli l’étendre mort.
Plusieurs enfants de l’école sur l’Esplanade ont eu la figure déchirée par les morceaux de vitres cassées par l’explosion et lancées violemment dans l’intérieur. Dans la rue St-Jean et de la Fabrique, des personnes dans les magasins et sur le trottoir ont été blessées de la même manière. Par bonheur que l’accident n’a eu lieu qu’à un moment où il se trouvait comparativement peu de monde dans les rues. S’il fut arrivé vingt minutes plus tard, à midi, où des milliers de personnes appartenant à la population des faubourgs encombrent la rue St-Jean pour se rendre à leur dîner, la perte de vies aurait été assurément très-grande.
Dans une maison derrière de l’atelier de M. Johnston, boulanger, Madame St. Pierre se trouvait, au moment de l’accident, occupée à divers soins de ménage dans sa cuisine, lorsqu’une énorme poulie, pesant environ 25 lbs, se faisant un chemin à travers la porte lui passa le long de la tête, emporta ra résille qui retenait ses cheveux et s’en fut démonter un poêle dans une chambre voisine. On peut dire que cette dame a échappé belle et qu’elle a été littéralement à un doigt de sa mort.
Le bruit de l’explosion fit prendre l’épouvante à la plupart des chevaux du poste de charretiers de la côte à Coton; ce qui augmenta davantage les dangers pour la foule qui fuyait dans toutes les directions. Quelques minutes après l’explosion les rues St-Jean, d’Auteuil et Ste-Hélène furent encombrées par la foule qui accourait de toutes parts sur le théâtre de la catastrophe pour avoir des renseignements. Les glacis, depuis la porte St-Jean jusqu’à la porte du parc inférieur se couvrirent de formes humaines regardant avec anxiété au-dessous d’elles dans les décombres fumants où le corps de police, les compagnies des sapeurs et des détachements de soldats de la garnison étaient à l’œuvre pour retirer des ruines les malheureuses victimes. L’on ne cessa jusque dans la soirée de lancer des torrents d’eau sur le lieu de l’explosion pour noyer le feu qui se faisait jour par intervalles à travers les décombres, et empêcher qu’il ne se communiquât au magasin de poudre voisin.
Dans le voisinage immédiat, les maisons, celles dans l’angle formé par les rues du Palais et St-Jean portaient de nombreuses traces de la violence de l’explosion. Les fenêtres étaient démolies ; les objets légers exposés dans les vitrines étaient renversés pêle-mêle et plus ou moins endommagés. Le hangar de M. Johnson, boulanger, immédiatement en face du lieu du désastre a eu un côté démoli par une énorme porte lancées contre lui. Les rues dans le voisinage étaient jonchées d’éclats de poutres, de planches, de feuilles de ferblanc, de papier à cartouches, d’outils brisés, etc. Quant au laboratoire, il n’offrait plus à la vue qu’une espèce de puits rempli de débris des mats et du toit et il n’y restait plus pierre sur pierre. Les glacis en arrière étaient couverts de ruines. La porte extérieure du mur qui entourait le magasin à poudre avait été brisée en mille pièces et le bord du toit de celui-ci avait été endommagé par la chute d’un poids énorme. Tout le Parc inférieur jusqu’au glacis était jonché de boulets, de bombes et d’autres projectiles, d’outils pesants tordus et à moitié ensevelis dans la neige. On dit que l’on a trouvé même sur la glace du fleuve des feuilles de papier à cartouches provenant du laboratoire.
Les dommages causés par ce épouvantable accident sont très grands, la rue Saint-Jean et toutes les maisons comprises dans l’angle formé par cette dernière et la rue du Palais ont été, comme nous l’avons déjà dit, les plus maltraitées. De l’autre côté de la porte St-Jean, le dommage est comparativement peu de chose. Les bâtisses qui ont eu la plus à souffrir dans cette direction sont celles de M. Robitalle, marchand de quincaillerie, et l’école des Frères de la Doctrine Chrétienne.
Les rues Ste-Angèle, St-Stanislas et Ste-Anne portent plus ou moins des traces de l’accident. Les effets de l’explosion se sont faits sentier jusque dans St. Roch, où il y a eu des dommages de causés.
Dans la rue St. Valier, chez MM. Vallières et Fils, il n’est pas resté un seul carreau de vitres intact. Dans la rue du Pont, chez M. Castonguay, photographe, les vitres de son atelier ont été en partie brisées. On évalue à 500 le nombre de maisons qui ont plus ou mous souffert. Les bâtisses qui ont été le plus endommagées dans la rue St. Jean sont celles de MM. J. W. McLeod, Home et Blais, W. McAdams, J. B. Pelletier, G. Johnston, E. St. Pierre, J. Woodley, M. Mulroney, J. Whitehead, R. Winfield, P. Poulin, E. Stevens, J. Mulholland, J. Spence, B. Vohl, G. W. Elison, et J. McCaghey.
Les cadavres des victimes retirées des décombres offraient le plus douloureux spectacle. Au-dessus de la porte St. Jean, fut recueilli la moitié d’un cadavre gisant dans une mare de sang; des jambes, des bras, des mains furent ramassés dans le voisinage. La plupart de ceux qui furent retirés des ruines fumantes n’offraient plus qu’un amas de chair et d’os calcinés.
La détonation a été entendue dans tous les villages environnant la cité et jusqu’à la chute de Montmorency. Des personnes qui se trouvaient dehors à regarder dans la direction de la porte St. Jean virent alors s’élever dans les airs une immense colonne de fumée blanche obscurcie par les débris de la bâtisse projetés à une grande hauteur par la violence de l’exposition.
Il parait qu’il n’y avait que sept barils de poudre dans le laboratoire. La vue des effets désastreux de l’explosion de cette petite quantité peut nous faire juger de la catastrophe qui aurait été le résultat de l’incendie du magasin voisin qui renfermait 600 barils de poudre avec 400 ou 500 barils de munitions, etc. La panique causée par l’appréhension de ce terrible danger ne cessa que vers une heure, vendredi. Si l’on n’était pas parvenu à arrêter à temps les progrès de l’incendie, il est probable que l’on aurait eu à enregistrer le plus épouvantable désastre qui fut encore arrivé dans l’Amérique du Nord.
Enquête
Le Coroner Panet a commencé samedi matin son enquête sur les cadavres des victimes de ce triste accident.
Les MM. Suivants furent choisis pour composer le jury d’enquête : Benjamin Vohl, Albert Ed. Shultz, Wm. McWilliam. Thos. Davis, Charles Hamel, John W. McLeod, John Rickaby, Heber Badden, J. B. Pelletier, J. B. Vézina, Geo. Johnson, Peter Poulin, Ed. H. Blais et J. P. M. Lecourt.
M. Geo Johnston agissait comme président.
Les jurés s’étant rendus dans une bâtisse, dans le Parc inférieur où se trouvaient les restes des infortunés, y furent assermentés, puis revinrent dans une des bâtisses des casernes, près de la Porte du Palais où avait lieu l’enquête.
Les témoins suivants furent interrogés :
W. Press, sergent-major de la 10e brigade d’Artillerie Royale : J’étais dans les casernes, près de la porte, hier matin, lorsque l’explosion eut lieu : j’accourus sur la place et vis le laboratoire en ruines. Le laboratoire est situé près de la porte St. Jean, entre cette dernière et le magasin à poudre. J’ignore si ce magasin porte un nom spécial. Le laboratoire était situé dans la cour du magasin, ou dans le parc à canons comme on l’appelle, à une distance d’environ 50 ou 60 verges du mur extérieur enfermant le magasin; le laboratoire se trouve dans à quelque distance du magasin lui-même. Je restai sur le théâtre de l’accident pour aider à éteindre les ruines fumantes et à retirer les victimes. En allant dans l’appenti près du laboratoire je vis un homme que je reconnu être M. Hawkins, le chef d’atelier du laboratoire. Il était encore vivant. Il y avait un autre homme qui s’appelait, me dit-on, Flanagon. Il était aussi encore en vie. Je restai avec M. Hawkins jusqu’à sa mort qui arriva au bout de dix minutes environ.
Le chirurgien Carey, de l’artillerie Royale, était sur les lieux en ce moment. Le cadavre de Doolan, employé de l’Ordonnance fut trouvé pendant que j’étais là ; et immédiatement en dehors de la porte était le tronc d’un cadavre reconnu pour être celui du canonnier GEroge Russell. Je veux dire en dehors de la porte de l’appenti dans lequel étaient disposés les cadavres – la porte de la bâtisse contenant des canons. Dans l’après-midi l’on trouva d’autres cadavres que je fus requis par le coroner d’identifier ; ils se trouvaient dans une rangée et comprenaient, après leur identification, ceux de Michel Doolan, George Thompson, George Russell, Geroger Elmer, W. Bruce et Edmund Hawkins. Relativement à Burr, je crois que c’est son cadavre. D’autres qui le connaissaient bien l’identifieront. Les restes de Flanagan seront mieux identifiés par ceux qui le connaissaient bien. Il y avait un corps sans tête; je crois que c’était celui de David Lewis. Je le connais depuis plusieurs années et je crois par la fore des jambes que c’était lui. Il avait les jambes courtes tandis que ses compagnons étaient de forte taille. Des lambeaux de bas à côtes qui recouvraient une jambe servirent aussi à son identification. Il y a d’autres restes là – des entrailles et une jambe furent trouvées près de l’endroit où Russell était. Il y a dans l’appenti des jambes, des bras, des cuisses et des parties de l’épine dorsale d’autres victimes. Je connais peu le laboratoire. Je ne suis ici que depuis l’automne dernier.
James Irvine, soldat du 17e régiment : Vers midi moins 20 minutes, hier, j’étais appelé par mon devoir à travailler dans le magasin de l’Ordonnance à la porte supérieure de la bâtisse en face de l’entrée du laboratoire. Michel Doolan, le défunt, était avec moi; j’étais occupé à enlever la glace et la neige qui obstruaient la porte et nous venions d’achever cet ouvrage. Je vis les défunts John Flanagan et Edmund Hawkings à environ 5 verges de moi près de la porte du laboratoire. Je crois qu’ils transportaient des boites du laboratoire dans le magasin. La première chose que je vis fut une colonne de fumée montant droit de l’extrémité la plus éloignée du laboratoire où les hommes qui travaillaient, chargeaient des fusées. Je vis qu’elle s’obscurcissait et que des menus fragments, des pierres et d’autres choses volaient autour de moi.
Je n’avais entendu jusqu’à ce moment qu’une légère détonation. Je dis à Michel Doolan : « Il vaut mieux nous sauver; notre vie est en danger ». Doolan essaya de fermer la porte. Je me jetai contre le mur, à ma gauche. J’étais alors tout-à-fait dans les ténèbres. J’entendis une seconde explosion quelques secondes après la première. J’étais tellement abasourdi que je ne pouvais rien distinguer. Je ne puis donner une idée de la violence de la première et de la seconde détonation. Après la seconde, l’obscurité se dissipa assez pour me permettre de trouver mon chemin. Je courus en bas du magasin jusqu’à la troisième porte et sortis dans la cour. Je trouvai le défunt M. Hawkins enseveli dans la neige à environ 15 verges de la porte. Il me dit : « Essayez-donc de me relever ». J’étais occupé à lui ôter un éclat de bois qu’il avait dans sa cravate, quand j’entendis crier John Flanagan. Il était plus près du laboratoire que Hawkins – à environ 5 ou 5 verges de lui. Il était aussi enfoncé dans la neige. Je ne pus voir aucune autre personne sur le terrain. En ce moment, je regardai dans la direction de fumée s’élever du milieu de la bâtisse. J’entendis une forte explosion. J’ôtai le morceau de bois engagé dans la cravate de Hawkins et pris ma course pour fuir.
Après avoir fait 8 à 10 verges j’enfonçai dans la neige sans pouvoir aller plus loin. Je parvins enfin à me dégager et à me sauver. Ce fut alors qu’arriva la 3e détonation. Des éclats de bois et des décombres de toutes espèces volaient dans toutes les directions. Je fus atteint dans le dos, mais non d’une manière grave. Je remarquai alors que le laboratoire avait sauté. Tous les corps que j’ai pu identifier sont ceux de Michel Doolan, de John Flanagan et d’Edmond Hawkins. Les autres cadavres me sont inconnus. Je vis une charge de poudre arriver au laboratoire quelque temps avant l’explosion. Je ne saurais dire la quantité qu’il y avait. Je travaillais près du laboratoire où je n’étais pas entré. Je vis les hommes porter cette poudre dans le laboratoire. La voiture qui amenait cette poudre était escortée par trois ou quatre hommes. Il y avait une couverture ou tapis jetées sur la charge de poudre. Je n’ai pas vu de feu en dehors à l’entour de la bâtisse. Les hommes étaient occupés à décharger des fusées en arrière du laboratoire. Ils les faisaient brûler; donc il y avait là du feu. Je vis 2 ou 3 hommes transportant ces fusées dans des boites pour être détruites derrière le laboratoire.
L’endroit où les fusées étaient généralement détruites se trouvait à 2 ou 3 verges du mur en arrière du laboratoire, à côté de la batterie. Le laboratoire avait deux portes l’une faisant face au côté de la porte St. Jean et l’autre donnant sur le magasin. La première servait pour donner accès à la fournaise et l’autre pour l’usage général du laboratoire, pour faire entrer et faire sortir la poudre. Il y avait une fenêtre à l’extrémité du laboratoire ou ces fusées étaient généralement détruites. Je ne pense pas qu’il y eut de fenêtre de chaque côté de la bâtisse. Il y en avait plusieurs du côté faisant face au magasin; il s’en trouvait peut-être 5 ou 6. Je ne les ai jamais comptés. Je ne sache pas qu’il y ait d’autres fenêtres que celles sur le devant en face du magasin et à l’extrémité où les fusées étaient ordinairement détruites. Je n’ai jamais vu comment on s’y prenait pour décharger ces fusées. Je ne sache pas qu’aucune des fenêtres ait été ouvertes hier matin…
Texte paru dans Le Canadien le 4 et le 7 mars 1864.

Voir aussi :
- Poudrière de Windsor
- Explosion aux poudrières de Beloiel
- Explosion dans une cartoucherie de l’île-Perrot