Un colonel russe est accusé d’espionnage aux États-Unis
Déguisé en photographe, Abel envoyait à Moscou des microfilms de secrets atomiques et militaires
Secrets atomiques et militaires volés par les Russes : New York – Le grand jury fédéral a accusé hier un colonel russe (7 août 1957), à Brooklyn, d’avoir espionné pour le compte de l’Union soviétique, notamment d’avoir transmis à la Russie des secrets atomiques et militaires. C’est la première fois qu’un agent rouge d’un rang si élevé est accusé d’espionnage aux États-Unis.
Il s’agit de Rudolph Ivanovich Abel, 55 ans, qui apparemment, aurait travaillé de concert avec un maître-espion de Kremlin. Il s’impliquait dans la fameuse affaire d’espionnage découverte au Canada dans l’immédiat après-guerre (note : Seconde guerre mondiale).
Le grand jury a désigné comme co-conspirateurs, quoique non comme accusés, quatre hommes, dont Vitaly G. Pavlov. Ce dernier avait dirigé un réseau secret de police soviétique ayant sa base à l’ambassade russe d’Ottawa. Le réseau avait été désorganisé, en 1945. Cela se passe par suite de l’arrestation du traître Alan Nunn May. (Condamné, avec huit autres personnes à la suite des révélations du transfuge soviétique Igor Gousenko à la Gendarmerie royale du Canada).
Ce sont des ramifications de ce réseau établi au Canada. Elles ont conduit, alors, plus tard, à l’arrestation de Klaus Fuchs, et Angleterre et de Julius et Ethel Rosenberg, aux États-Unis. C’est grâce à tous ces espions que la Russie a obtenu rapidement les données secrètes nécessaires à la fabrication de la bombe atomique.
(Cette nouvelle date du 7 août 1957).