Il faut que nous acceptions le dollar américain au pair
Afin d’encourager le tourisme, une industrie qui rapporte annuellement près de $66,000,000 à la ville de Montréal seulement, il faut continuer à accepter le dollar américain, partout au Canada, au pair, sans exiger d’échange favorable même si le dollar américain veut quelques cents de moins que le nôtre.
C’est l’appel lancé par le Montréal Tourist and Convention Bureau dans le rapport annuel de son gérant présenté hier midi à l’hôtel Windsor. « Demander quelques cents de plus aux visiteurs américains est une façon certaine de tuer le tourisme », déclare M. C.E. Smith. « Nous avons déjà à faire face à une très vigoureuse campagne menée par la plupart des grands centres canadiens et américains visant à attirer chez eux les visiteurs. »
Le vice-maréchal de l’Air Adélard Raymond, président du Bureau, a précédemment lu son rapport annuel dans lequel il note avec satisfaction une augmentation de 25% du nombre des touristes enregistrés à Montréal. « 202 congrès se sont tenus à Montréal amenant 55,450 délégués sur l’année 1950, et les prévisions pour 1952 sont très encourageantes », M. Raymond rappelle cependant que le Bureau ne peut donner à son travail tout l’essor qu’il voudrait en vue du manque d’espace pour la tenue des congrès. Vu l’extrême importance d’avoir un Centre civique chez nous, il est à souhaiter que le projet de la Ville d’en construire un soit réalisé prochainement. Les fonds nécessaires ont été votés et il est d’urgence primordiale que ce projet soit mis à l’exécution le plus tôt possible.
Pouvoir d’achat de $600,000,000
La somme de $66,000,000, citée par le gérant du Bureau dans son rapport, est le revenu brut de l’industrie du tourisme à Montréal. « Les économistes proclament, dit M. Smith, que ces dollars, acquis à l’extérieur de Montréal et dépensés ici, circulent de neuf à dix fois dans l’économie de la Cité. L’industrie du tourisme créerait donc un pouvoir d’achat de $600,000,000 à Montréal. Elle contribuera au profit de chaque maison d’affaires, aux salaires. Aussi au bien-être de tous dans la ville. Ces visiteurs apportent également des millions de dollars aux gouvernements fédéral, provincial et municipal en taxes directes et indirectes. Le « dollar-visiteur » mérite donc pleinement qu’on le sollicite. Le Montréal Tourist and Convention Bureau mérite d’être encouragé par toutes les maisons d’affaires de Montréal. »
Monsieur Smith signale que 258 maisons d’affaires seulement défraient le coût de la publicité dont toute la ville bénéficie. « C’est une situation injuste à laquelle on ne peut remédier qu’en recrutant de nouveaux membres. Peut-être au sein de Montréal Board of Trade et de la Chambre de Commerce de Montréal. J’en suis sûr, ils ne réalisent pas que le Bureau est le seul organisme qui travaille à amener à Montréal les congrès étrangers qui s’y tiennent.
Nouveaux directeurs pour 1952
Le Bureau a élu les directeurs suivants pour l’année 1952 :
Présidents d’honneur : l’honorable Maurice Duplessis, premier ministre de la province. L’honorable J.-Paul Beaulieu, ministre de l’Industrie et du Commerce. Son Honneur le maire de Montréal, M. Camillien Houde.
Président : le vice-maréchal de l’Air Adélard Raymond,O.B.E., A.D.G.
Vice-présidents : M. Jack Clifford, le colonel F. M. McRobie, Richard H. Nash. Président ex officio : le colonel C. Hugh Hanson. Conseiller d’honneur : Maître H. R. Mulvens, C.R. Membre d’honneur à vie : M. C. C. Bonter. Gérant de secrétaire-trésorier : Charles E. Smith. Le comité exécutif se compose de seize membres. Les membres du comité exécutif font également partie de la liste de 39 directeurs élus pour l’année 1952.
(Cette nouvelle date du 5 février 1952).