La division des libéraux

Le caucus fédéral de mardi consacrerait la division des libéraux

11 avril 1964. Il semble certain que le caucus des députés fédéraux libéraux du Québec prendra la décision de consommer le divorce entre les organisations fédérale et provinciale du parti, à à son caucus hebdomadaire de mardi prochain. En même temps, les libéraux d’Ottawa éliraient leur nouveau leader québécois, M. Guy Favreau.

La division des organismes fédéral et québécois va faciliter à chacun une plus grande liberté d’action. C’est chose indispensable a l’heure à laquelle le parti ministériel, au Québec, doit négocier sur des questions extrêmement délicates avec un parti qui, a Ottawa, est également libéral.

Mais il n’est pas question d’élections dans la capitale libérale, et si l’on en parle à Québec, on a été fort surpris de l’apprendre, hier.

Des nouvelles en provenance de Québec laissaient en effet entendre que les « activités diplomatiques intenses » des gouvernements de Québec et d’Ottawa étaient le prélude à des élections nationales. Il n’en est rien et il y a à cela d’excellentes raisons. La première est bien simple. En effet, les libéraux les déclenchaient eux-mêmes ce serait presque un suicide, si l’on tient compte de piètres résultats de la conférence fédérale-provinciale. Aussi du ressentiment de plus en plus marqué dans un certain nombre de provinces au sujet de la politique de M. Pearson en matière de relations fédérales-provinciales.

De plus, la refonte de la carte électorale n’est pas faite et elle favoriserait davantage les conservateurs que les libéraux à ce moment-ci. Le parti s’engage enfin à mettre en vigueur un plan national de caisse de retraite. Ainsi on ne voit pas comment il pourra se présenter avec confiance devant les électeurs tant que des développements substantiels ne se produiront pas de ce côté.

Députés fédéraux libéraux : Le gouvernement a les mains vides

Si d’autres lois avalent déjà été votées à cette session-ci le gouvernement aurait toujours pu aller devant le peuple avec quelques réalisations, mais dans le moment il ne peut se vanter d’un grand nombre de succès.

Au surplus, si les paroles du premier ministre veulent dire quelque chose il faut se souvenir que M. Pearson a manifeste fort souvent son intention d’accomplir un mandat complet. Il a d’ailleurs pris les dispositions a cet effet en se gagnant l’appui presque inconditionnel des créditistes de M. Thompson et d’au moins deux membres du NPD.

Cela est suffisant pour que le gouvernement évite le renversement en Chambre. Il ne faut cependant pas oublier un autre facteur. Les observateurs s’entendent pour dire qu’a ce moment-ci toute élection se ferait au détriment de l’unité nationale. Elle a bien a déjà souffert passablement. Pourtant, les libéraux ne semblent avoir aucun désir de pousser plus avant l’expérience… du moins de façon consciente. Pour toutes ces raisons on ne parle pas d’élections ici et on n’en prévoit pas d’ici l’automne … au plus tôt.

Satisfaire Québec

Personne ne nie cependant que des négociations soient en cours pour satisfaire aux exigences exprimées par Québec depuis un an. Comme on le sait, un certain nombre de personnages ont défilé cette semaine à Québec. Hommes politiques ou hauts fonctionnaires.

Ce n’est pas la le prélude a des élections. Mais la continuation du travail fait a la dernière conférence. On se souvient qu’à la fin de la conférence le premier ministre Pearson avait dit que son gouvernement comptait procéder très rapidement dans ta poursuite des négociations. Notamment sur les plans conjoints et la compensation fiscale. Ces négociations devraient avoir leurs suites au cours de la conférence ministérielle de mai sur la sécurité sociale.

Elles pourraient également aboutir à plus ou moins longue échéance à la formation du fameux comité sur le régime fiscal. On l’a proposé lors la dernière conférence. Mais y est loin de se former à cause des réticences de Québec.

Voir aussi :

Division des libéraux

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<figcaption class=…  Et leurs noms étaient écrits en runes hétéroclites de quelque alphabet perdu. Illustration : Megan Jorgensen.

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