Les Dionne et les McCaughey

« Attention », disent les jumelles Dionne aux parents des septuplés

Rappelant leur enfance difficile, les trois jumelles Dionne, toujours en vie ont averti les parents des septuplés d’Iowa, nés il y a six jours, des périls de la célébrité.

La vie des sept enfants de Kenny et Bobby McCaughey « ne devrait pas différer de celle des autres enfants », plaident Annette, Cécile et Yvonne Dionne dans une lettre publiée dans le premier numéro de décembre du magazine Time. « Des naissances nombreuses ne devraient pas être confondues avec le spectacle, pas plus qu’elles ne devraient permettre de vendre des produits, écrivent les sœurs de 63 ans.

Conçues avant le traitement de l’infertilité, les cinq jumelles identiques sont nées le 28 mai 1934 près de North Bay, en Ontario. Pesant moins de deux livres chacune, elles étaient les premières quintuplées à survivre aux premiers jours de leur vie. Institutes en attraction touristique par le gouvernement ontarien à qui elles ont demandé compensation, les jumelles Dionne, nées dans une famille franco ontarienne pauvre, sont passées aux mains de l’état en 1935.

Les jumelles ont grandi à Quintland, un parc thématique situé en face de la maison de leurs parents, où les fillettes étaient exhibées. Chaque jour, jusqu’à 6 mille curieux les regardaient jouer derrière un miroir sans tain.

L’une des cinq sœurs, Émilie, est morte en 1954, et une autre, Marie, en 1970.

Les trois survivantes demeurent à Saint-Bruno et espèrent que leurs vies servent de leçon à McCaughey. « J’espère que leurs enfants auront droit à plus de respect que nous ».

Les sept bébés ont maintenant six jours, et leur mère, Bobbi, est rentrée à la maison hier. Six d’entre eux sont en santé malgré un état précaire, alors que le plus gros, Kenneth, se porte bien depuis son premier repas, samedi, et respire de lui même. Selon les médecins, il est normal que les prématurés aient des premiers jours difficiles. Les septuplés son nés à 30 semaines et pesaient à la naissance entre 1,05 et 1,48 kilos.

(Texte publié dans La Presse le 25 novembre 1997).

Les jumelles Dionne se comprennent sans parler

Callander, 2 juillet 1938. – Si celles-ci sont parfois avares de leurs paroles, c’est surtout en raison de la grande harmonie de compréhension qui existe entre elles, à tel point qu’elles jugent souvent superflu de parier. Au moyen d’un code secret d’abréviations qui leur est propre, elles expriment une foule de pensées. Fréquemment, elles communiquent l’une avec l’autre en se servant uniquement de gestes des mains.

Leur sagacité et leur vivacité d’intelligence se sont affirmées à le Noël de l’année dernière, lorsque le docteur Dafoë s’était déguisé en Père Noël pour amuser les enfants.

Il s’était affublé d’une barbe blanche, d’une perruque et d’un habit rouge, et pour ajouter à l’illusion, des cloches sonnaient au dehors. Tout à coup, à grandes enjambées, Papa Noël fit son apparition parmi les cinq fillettes. Instantanément, les enfants percèrent son déguisement et un seul cri éclata: « C’est Docteur! » L’illusion n’avait pas été de longue durée.

Jumelles Dionne
Jumelles Dionne. Image de l’époque, libre de droit.

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