Barrette démissionne

M. Barrette démissionne. La cause : MM Martineau, Bégin et Jean Barrette

Une bombe politique a éclaté le 14 septembre 1960, dans le ciel orageux de l‘Union nationale, M. Antonio Barrette a donné sa démission comme chef du parti et comme membre du parlement de Québec, donc aussi comme chef de l’opposition à l’Assemblée législative.

Le député de Joliette avait convoqué les journalistes pour leur communiquer une « nouvelle très importante » qu’à trois heures et demie de l’après-midi, seul, connaissait le personnel de ses bureaux du parlement.

C’est avec une émotion difficilement cachée que M. Barrette, très droit et très digne dans un complet veston noir, a fait part de la décision aux représentants de la presse réunis dans son cabinet de travail.

Le geste du chef de l’Union nationale fait suite à un désaccord très profond qui divise le parti en deux factions depuis quelques mois et qui n’a cessé de s’intensifier après la défaite du 22 juin dernier.

Le député de Joliette a mentionné les noms des trois personnes qui lui ont fait la guerre au sein de l’Union nationale, MM. Gérald Martineau, Joseph-Damase Bégin, Jean Barrette, et qui sont cause de sa retraite.

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M. Barrette a souligne avec insistance qu’il agit dans l’intérêt de la province de Québec. Ainsi que dans celui du parti dont il abandonne la direction.

Il exprime sa peine de ne pas remplir, jusqu’au bout, son mandat de député de Joliette. Mais, faut-il observer, « les citoyens de mon comté comprendront que ma démission est l’unique moyen dont je dispose pour attirer l’attention de la province de Québec sur une situation que je déplore. Mais que c’est mon devoir de dévoiler pour le bien même de l’Union nationale.

(Cette nouvelle sur la démission de Barrette date du 14 septembre 1960).

Antonio Barrette démissionne
Antonio Barrette, photographie de l’époque.

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