Décès d’Henri Bourassa

Décès à l’âge de 84 ans de M. Henri Bourassa

Décès d’Henri Bourassa : M. Henri Bourassa, chef du mouvement nationaliste dans la province de Québec, fondateur et ancien directeur du journal Le Devoir (fondé le 10 janvier 1910), est décédé dimanche, 31 août 1952, à son domicile, à Outremont. Il aurait eu 84 ans hier.

Orateur, journaliste et champion des droits des Canadiens français, il avait été pendant plus de 40 ans, et surtout depuis la guerre sud-africaine, une des principales figures dans la plupart des luttes politiques du Canada. Il avait dénoncé avec passion l’impérialisme et avait mené une lutte constante contre la conscription.

Il laisse trois fils dont RR.PP. François et Bernard Bourassa, S.J., Jean Bourassa et trois filles, Anne, Jeanne et Marie.

Ses funérailles auront lieu jeudi, dans l’église Saint-Germain d’Outremont.

Maire à 21 ans

M. Henri Bourassa était né à Montréal, le 1er septembre 1868. Il était le fils de M. Napoléon Bourassa, artiste et écrivain de renom, et par sa mère, il était le petit-fils de Louis-Joseph Papineau.

Après avoir passé à Montréal les premières années de sa vie et avoir fait ses études, sous des professeurs privés particulièrement, il s’en était allé demeurer à Montebello à l’âge de 18 ans et s’était longtemps occupé d’agriculture. Dès l’âge de 21 ans, il avait été élu maire de son village, puis, en 1906, de la municipalité voisine de Papineauville.

Bourassa député

Élu député fédéral pour la première fois aux élections générales de 1896, il avait été réélu par acclamation quelques années plus tard, dans une élection complémentaire, à la suite de sa protestation contre l’intervention du Canada dans la guerre sud-africaine. C’est alors qu’il s’était séparé de Sir Wilfrid Laurier, avait abandonné son siège, mais avait été réélu par acclamation. Il avait été subséquemment réélu, par la suite, aux élections générales de 1900 et 1904.

Suivant les traces de son grand-père, Louis-Joseph Papineau, qui avait dirigé en 1837 la révolte armée du Québec pour un gouvernement responsable, M. Bourassa avait également lutté pour ce qu’il considérait comme les droits et les revendications des Québécois.

Décès d'Henri Bourassa
Henri Bourassa vers 1910, photo du domaine public.

Circonscription électorale de Bourassa

Établie en 1965. Les circonscriptions électorales de Sauvé, Jeanne-Mance, Viau et Crémazie entourent la circonscription de Bourassa. Elle n’a que 6 kilomètres carrés de superficie, La rivière des Prairies la délimite au nord.

Elle recouvre la moitié ouest de Montréal-Nord et secteur de Sault-au-Récollet de la ville de Montréal. La population urbaine très dense qui y vit est caractérisée par une forte minorité ethnique d’origine italienne et haïtienne. Elle s’adonne, entre autres, à l’administration, à la fabrication et la réparation de produits finis, à divers services et au commerce.

On a attribué le nom de Bourassa à la circonscription en 1965 pour honorer la mémoire de l’homme politique québécois Henri Bourassa (1868-1952), fondateur du journal Le Devoir en 1910, député de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée législative du Québec (1908 à 1912) et député de Labelle à la Chambre des communes (1896-1907 et 1925-1935). Il rappelle aussi le souvenir de son père, Napoléon Bourassa (1827-1916), peintre et écrivain.

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