Le pub des Cris met le Québec en furie
C’est un sentiment d’indignation, à tout le moins, qui partagent nos édiles politiques après avoir pris connaissance de la page publicitaire de 28 000$US, truffé selon Hydro-Québec, d’inexactitudes et d’erreurs de faits, publié dans le prestigieux New York Times de lundi, par la coalition américaine de anti-Baie-James, le Grand Conseil des Cris et Greenpeace à sa tête, sous le titre « Catastrophe à la Baie James ».
Tandis que le premier ministre Robert Bourassa, interpellé par le chef de l’opposition Jacques Parizeau, déclarait à l’Assemblée nationale que « l »utilisation de la bêtise avait atteint ses limites », le vice-premier ministre et ministre de l’énergie, Lise Bacon, annonçait aux journalistes, avec une fureur difficilement contenue, que les dispositions étaient prises pour que Hydro-Québec rétablisse les faits en achetant de la publicité dans les médias américains, en tout cas, dans le même New York Times.
Les faits à rétablir, c’est notamment que le développement hydro-électrique de la Baie James et de la Baie d’Hudson ait été présenté comme « une catastrophe écologique comparable en ampleur à la dévastation de l’Amazonie, la destruction d’une région sauvage grande comme la France ».
(Cette nouvelle fut publiée dans La Presse le 23 octobre 1991).

Voir aussi :
- Baie-James
- L’hydroélectricité
- Les Cris
- Les peuples autochtones du Québec
- Patrimoine des Cris
- Les Cris et la photo truquée
- Blancs et Cris signent la paix (1975)