Crime d’une veuve

Deux Québécois sont trouvés criminellement responsables de la mort d’une veuve de 66 ans

Tandis que deux hommes étaient tenus criminellement responsables de la mort d’une sexagénaire, à l’issue de l’enquête du coroner, à Québec, au cours de la fin de semaine, le jeune Luc Vézina, âgé de 20 ans, a été formellement accusé du meurtre de son amie et envoyé à son enquête préliminaire qui débutera vendredi.

Crime sordide

Pierre Benoît, 45 ans, opérateur de pelle mécanique, et Israël Morin. 21 ans, manœuvre, ont tous deux clé tenus criminellement responsables de la mort de Mme veuve Pierre Tremblay, une femme de 66 ans. La victime a été trouvée morte, après avoir été rouée de coups dans son logis de la basse-ville de Québec, le 7 août dernier. Le coroner de district. Me J.-Armand Drouin, a parlé de « drame des plus abracadabrants » en rendant son verdict.

Le procureur de la Couronne a pour sa part parlé d’affaire sordide et de dégénérescence humaine, poussée à l’extrême. Au cours de l’enquête, les deux hommes se sont mutuellement accusés d’avoir porté les coups qui ont provoqué la mort de Mme Tremblay.

Pierre Benoît, qui habitait avec une femme de 35 ans, Monique Caron Giberne après l’enquête. de même qu Israël Morin, partageaient le rez-de-chaussée d’une maison de la basse-ville avec Mme Tremblay. Morin a, au cours de son témoignage, formellement accuse Benoît d’avoir frappé Mme Tremblay avec une barre de fer. « La chicane a commencé, » a-t-il dit. lorsque la veuve a résisté aux avances de Benoît.

Pierre Benoît a déclaré ensuite que c’était Morin qui avait fait des avances a la vieille femme, mais que lui-même était parti dès le début de la querelle. À son retour la femme était morte.

Quant, â Monique Caron, la compagne de Benoît, elle a dit que Morin avait frappé Mme Tremblay, mais que son ami avait également donné un petit coup ».

Le témoignage du Dr Authier, qui a pratiqué l’autopsie, a révélé que la victime était enivrée au moment du crime.

Mlle était morte des coups reçus coups de pieds, de poings… et de tuyau. Selon le médecin, elle portait un peu partout les marques des coups reçus, et avait une fracture de la cuisse gauche et des fractures de côtes.

Le jeune Vézina, également de la ville de Québec, a pour sa part été formellement accusé d’avoir assassiné Gisèle Desrochers, 21 ans, d’Orsainville en banlieue de Québec, le 6 mai dernier. C’est avec un calme absolu que le jeune homme, diplômé de l’école secondaire a écouté la lecture de l’acte d’accusation que lui a faite le juge en chef Albert Dumontier, de la Cour des sessions. La veille, Vézina avait été tenu criminellement responsable de la mort de son amie, à l’issue de l’enquête du coroner.

La jeune Desrochers était disparue depuis le 6 mai et c’est sur les indications mémos de l’accusé que son corps avait été retrouvé, enterré sous six pouces rie terre, dans un boisé non loin de la demeure des parents de la jeune fille, à Orsainville.

(C’est arrivé le 19 août 1968 au Québec).

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Celui qui se repent est comme celui qui n’a pas péché. Photo de Megan Jorgensen.

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