Coût exorbitant des permis d’automobile

Il faut réduire de moitié le coût exorbitant des permis d’automobile dans Québec

L‘honorable M. Godbout et l’honorable M. Bouchard félicitent les marchands d’automobiles de s’occuper de leurs affaires et ils leur promettent l’entière collaboration de l’opposition provinciale. – La réglementation de l’industrie de l’automobile – Premier congrès annuel

l’Importance de l’industrie de l’automobile devrait inciter le gouvernement à un réglementer le commerce ; mais, pour qu’il puisse le faire en connaissance de cause, il faut que les commerçants règlent eux-mêmes leurs affaires, et c’est pourquoi l’honorable Adélard Godbout, le chef du parti libéral provincial, félicitait les membres de la section de l’automobile de l’Association des marchands détaillants, réunis en banquet hier soir à l’issue de leur premier congrès, à l’hôtel Windsor. L’honorable M. Bouchard, le chef parlementaire de l’Opposition provinciale, parlant après M. Godbout, a repris le même thème, ajoutant que le temps était venu, pour le gouvernement provincial, de couper de moitié les taxes exorbitantes des permis de propriété d’automobile.

Ces taxes autrefois avaient été imposées pour construire des routes, mais, maintenant que le système routier existe, il faut les diminuer. Le gouvernement se reprendra d’ailleurs facilement par l’augmentation du nombre des automobiles qui ne manquera pas d’être considérable une fois enlevé l’obstacle des permis aux prix prohibitifs.

Approuvant les paroles déjà dites en faveur de la section des vendeurs d’automobiles de l’Association des marchands détaillants par les autres orateurs qui ont adressé la parole au nom des gouvernements, le fédéral et le provincial, l’honorable Adélard Godbout, le chef du parti libéral provincial, a, cependant, voulu aborder une question qui n’avait pas été approchée : le fait que l’importance prise par l’industrie de l’automobile doit obliger le gouvernement à réglementer l’automobile un jour ou l’autre, et qu’il ne saurait le faire en connaissance de cause sans l’aide de groupements et d’associations professionnelles comme celle des marchands d’automobiles.

L’auto est devenue une nécessité, de dire M. Godbout, et l’importance que prend tous les jours cette industrie, qui est maintenant l’une des plus importantes de toute la province, devrait nécessairement amener le gouvernement à réglementer le commerce et aussi l’usage des automobiles. Pour qu’il puisse le faire au bénéfice de tous, pour protéger les uns et aider les autres, il faut qu’il en connaisse les rouages et c’est seulement grâce à des associations comme la vôtre qu’il pourra atteindre ce but. Je vous félicite et je suis content de voir les marchands d’automobiles réunis en association professionnelle pour discuter des problèmes de l’auto, étudier ses besoins et connaître ses légitimes aspirations.

C’est elle seule qui peut éclairer le gouvernement sur votre commerce particulier. L’industrie de l’automobile atteint un tournant de son histoire, et votre association est au gouvernail. Vos membres, qui vivent de cette industrie, doivent s’associer, et je les félicite de l’avoir fait, car c’est votre devoir que de régler vous-même vos affaires. Le devoir du gouvernement, tel que je l’entends, n’est pas de s’ingérer lui-même et seul en multipliant des lui-même et seul en multipliant des lois qui peuvent devenir des embarras pour le commerce.

Les commerçants doivent régler leurs affaires entre eux, sous l’égide du gouvernement, qui n’est là que pour empêcher les abus. En effet, ceux qui vivent d’un commerce et passent toute leur vie à l’exercer, sont ceux qui sont les mieux placés pour en connaître les besoins. Ce n’est pas le gouvernement. Le gouvernement n’est là que pour collaborer avec vous et vous aider.

Résolutions

Monsieur Grenier a lu les résolutions adoptées au congrès et qui ont trait à faire disparaître les anomalies qui compromettent la stabilité et le progrès du commerce de l’automobile, à la formation d’une commission pour réglementer l’industrie de l’automobile et le commerce des produits de pétrole, à l’amendement de la loi des « combines », à l’échange de vues entre les sections locales et régionales, au taux actuel des licences et à la valeur commerciale respective des autos et camions usagés, ainsi qu’à des mesures nécessaires pour la vente de voitures non réclamées.

(C’est arrivé le 10 mars 1939).

Voir aussi :

L’accident fut découvert au petit jour par deux routiers qui roulaient vers Nice. (Louis C. Thomas). Illustration par Megan Jorgensen.
L’accident fut découvert au petit jour par deux routiers qui roulaient vers Nice. (Louis C. Thomas). Illustration par Megan Jorgensen.

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