
Un fumeur sur trois fume des cigarettes de contrebande
L’imposition de taxes, toujours plus élevées a fait développer un marché parallèle de la cigarette et des produits de tabac en général qui a pris une ampleur démesurée au cours des derniers mois, à ce point que tout le monde ou presque fait maintenant commerce de tabac.
Les Mohawks ne sont plus les seuls, il y a aussi des membres du crime organisé et de simples citoyens, chômeurs, retraités, assistés sociaux. Il est facile d’acheter des cigarettes « hors taxes » dans les brasseries, les restaurants, les salons de coiffure, les dépanneurs.
Selon les estimations, le marché noir a triplé au cours des six derniers mois. À tel point que 35% des cigarettes sont vendues illégalement dans la région de Montréal, cette proportion atteignant 20% dans l’ensemble du Québec. Les chiffres sont effarants.
Les revenus générés annuellement par ce commerce illicite dépassent, selon la GRC, un demi-milliard de dollars et ne font que s’accroître. On estime à plus de 200 millions le manque à gagner du fisc québécois en 1991, à cause de la contrebande de cigarettes.
(Cette nouvelle a été publiée le 11 janvier 1992, mais rien ne change dans ce monde).
Il faut arrêter de fumer ! « Les valeurs humaines universelles sont celles qu’on ne passe pas en contrebande de pays en pays, car elles ne rapportent rien. » (Stanislaw Jerzy Lec, écrivains polonais). Photo : © GrandQuebec.com.
Pour en apprendre plus :
- Tabac en Nouvelle-France
- Le Québec et la santé
- Crime organisé au Canada
- Contrebande au Québec
- Fumeurs relégués au fumoir
- Gendarmerie royale du Canada
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