Commerce extérieur du Canada : sujet d’inquiétude

Commerce extérieur du Canada : Un sujet d’inquiétude

La dernière Revue des Affaires de la Banque de Montréal, nous apporte des indications pas trop optimistes sur la situation du commerce extérieur du Canada en 1950. Elle prévoit un déclin sensible de nos exportations, sans toutefois manifester une inquiétude trop grande.

«L’appétit des Canadiens pour les biens de production et de consommation importés restera, dit la revue, sans doute, grand. À fin novembre l’an dernier (1949), sur un total d’importation de $2,548 millions, il y en avait 71 pour cent des États-Unis, et seulement 11 pour cent du Royaume-Uni. Les chiffres de 1950, refléteront peut-être une certaine tendance à rechercher les sources d’approvisionnement britanniques. Cependant, à tout prendre, il est difficile d’envisager aucune diminution sensible de la valeur de nos importations totales en dollars , surtout si l’on tient compte de l’effet de la dévaluation sur le coût de nos achats aux États-Unis.

*

Il est donc possible que la balance commerciale favorable du Canada, qui, pour les onze premiers mois de 1949, est déjà descendue à $186 millions, contre $386 millions pour la même période, l’année précédente, diminue encore en 1950 ou même devienne légèrement défavorable ».

La création de nouveaux marchés à l’extérieur pour le surplus de production canadienne apporterait une excellente compensation au désavantage que présente en ce moment notre commerce avec les États-Unis. Mais comment s’assurer ces nouveaux clients, quand on sait que la plupart des nations étrangères accusent actuellement une sérieuse pénurie de dollars. Voilà bien la grave difficulté qu’on ne saurait refuser d’admettre et qu’il faut chercher à surmonter.

(La Tribune, 7 février 1950).

À lire également :

Commerce
L’argent n’a pas d’importance, mais le manque d’argent, oui (J.-F. Somain, écrivain québécois, La vraie couleur du caméléon). Illustration de Megan Jorgensen.

Laisser un commentaire