
Lord Alexander répète le geste de Lord Elgin
Centenaire ferroviaire célébré avec éclat
À cent ans de distance, son Excellence, le vicomte Alexander de Tunis, gouverneur général du Canada, a répété le geste de Lord Elgin, alors gouverneur du Canada Uni, en parcourant par chemin de fer la courte distance de Montréal à Lachine.
Le 19 novembre 1847, en effet, Lord Elgin inaugurait le premier chemin de fer de l’île de Montréal. Le 18 septembre 1947, l’après-midi, le vicomte Alexander a rehaussé de sa présence le voyage symbolique organisé par la société ferroviaire, le Canadien National, qui a succédé à la société présidée il y a un siècle par l’honorable James Ferrier.
Afin de faire revivre l’atmosphère de l’époque, de jeunes femmes, vêtues à la mode d’autrefois, chapeaux à encorbellement et longues robes à crinoline, paraient de leur charme et de leur grâce le convoi de quelques cinq cents invités. Un soleil radiaux donnait à la fête un éclat souhaité.
Au temps des crinolines
Après un déjeuner plein d’entrain prix à l’hôtel Windsor, les invités du Canadien National ont pénétré dans la gare vieille de la rue Saint-Jacques, la gare Bonaventure aujourd’hui supplantée par la gare Centrale, et ont envahi les wagons ultramodernes d’un train plusieurs fois plus long que le modeste convoi de 1847. La puissante locomotive a franchi en moins de temps qu’il y a cent ans, la distance de huit milles qui sépare les deux villes. Tout le long du parcours, les gens étaient groupés sur les trottoirs, à l’angle des rues, et les drapeaux britanniques flottaient partout au vent.
Nombre de voyageurs se faisaient la réflexion que l’inauguration du chemin de fer Montréal – Lachine a dû constituer en 1847, un événement extraordinaire. Les rails étaient en bois, recouvert d’une lame de métal les wagons étaient également en bois et fort légers. Et il y avait la vitesse!
New-York — San Francisco à la nage
21 août 1937. On vient d’aménager et de mettre en circulation, aux États-Unis, des wagons-piscines.
Nous connaissions déjà le wagon-restaurant, le wagon-lit, le wagon-bar el, même, le wagon-cinéma, le wagon-salon de coiffure ou bien, à l’occasion de certains trains d’excursionnistes, le wagon-dancing.
Mais nul n’avait songé au wagon-piscine. Il est constitué par un bassin de 70 pieds sur 10, et sa profondeur atteint 6 pieds, ce qui permet de tirer confortablement sa brasse pendant le trajet. La Compagnie qui a pris l’initiative de cette innovation, loue les places à un prix qui ne peut se payer qu’en dollars. Elle fournit, de plus, le maillot de bains et le peignoir, qui sont offerts par les employés que nous avons l’habitude d’entendre crier: – Oreillers, couvertures! Il paraît que le voyage en piscine est très goûté par les Yankees. Les vagues sont fournies par les cahots et en cas d’arrêt brusque, on ne garantit pas que les voyageurs ne seront pas projetés par-dessus bord.
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Salle des pas perdus de la gare Windsor. Photo : © tous droits réservés GrandQuébec.com.
L’intérieur de la gare Windsor. Photo : © GrandQuebec.com.
Voir aussi :
- Chemins de fer au Québec (l’index thématique)
- Gare Bonaventure
- Hôtel Windsor
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