Causerie sur les insectes

Monsieur l’abbé Fournier parle des insectes

À une réunion de la Société canadienne d’histoire naturelle, à l’institut Botanique

‘C’est le 27 octobre 1923 qu’avait lieu la première séance d’étude de la Société canadienne d’histoire naturelle. Seize ans plus tard, jour pour jour, c’est-à-dire le 27 octobre 1939, la Société, après avoir régulièrement tenu ses réunions dans le laboratoire de botanique de l’Université de Montréal, inaugurait son nouveau local, la salle Léon-Provencher de l’Institut botanique.

La causerie, donnée par M. l’abbé Ovila Fournier, professeur à l’Institut de zoologie, était intitulée : « Les insectes sociaux ; les faits et leur interprétation ».

L’étude des insectes sociaux a toujours intéressé les travailleurs sérieux, philosophes, sociologues, zoologistes, etc. On y trouve un aliment pour la pensée dans les analogies qu’il y a entre les sociétés d’insectes et les sociétés humaines.

Les sociétés proprement dites d’insectes sont caractérisées par une interattraction et une interdépendance très étroites entre tous les sujets d’une même société. De plus ces associations sont souvent familiales, les individus qui en font partie descendent la plupart du temps d’un même couple. On rencontre ces sociétés surtout chez les abeilles, les bourdons, les guêpes, les fourmis, les termites. Le conférencier décrit d’abord la biologie et la ruche des abeilles mellifères, puis celle des nos abeilles indigènes appelées bourdons.

Une deuxième association très intéressante est celle des termites ou fourmis blanches qui vivent dans les pays chauds et remontent l’Amérique du Nord jusqu’à l’État du Massachusetts. Ces sociétés conjugales, avec une taylorisation du travail très poussée, suggèrent des problèmes sociologiques très captivants. Un dernier genre d’association est celui des fourmis qui vivent dans le sol ou dans les arbres, sont très industrieuses et font montre d’un savoir-faire peu commun.

La deuxième partie de la causerie était affectée à l’interprétation des faits observés chez les insectes sociaux. La sélection naturelle, le behaviorisme ou l’intellectualisme n’expliquent pas bien les faits. Il faut plutôt s’en rapporter à l’instinct, merveilleux sans doute, mais qui n’en reste pas moins dénué d’intelligence. La vie des insectes sociaux suscite bien des mystères mais la nature est moins une grande machine qu’une grande pensée.

La conférence était accompagnée de projections.

La prochaine conférence portera sur les brigadiers scolaires et la sécurité. Le recorder Léonce Plante prononcera devant les brigadiers scolaires une causerie sur le civisme et le respect des lois. La manifestation aura lieu à la salle Saint-Sulpice de Montréal, samedi matin, le 4 novembre, à 9 heures 30. Des médailles seront remises aux brigadiers méritants, tandis que le nouvel insigne de capitaine que la ligue de sécurité vient d’émettre pour les chefs de ses brigades sera présenté au capitaine de chacune des quelques cents brigades de Montréal.

(Quotidien Le Canada, mardi 31 octobre 1939).

Voir aussi :

…par quelle étrange aventure m’avez-vous fait conduire dans cette maison ? — Je vous dirai tout cela, répliqua la dame ; mais il faut auparavant que vous m’appreniez tout ce qui vous est arrivé depuis le baiser innocent que vous me donnâtes et les coups de pied que vous reçûtes.(Candide ou l’optimisme, François Marie Arouet de Voltaire). Une araignée photographie par Megan Jorgensen. Les araignés ne sont pas des insectes, à proprement parler, mais quand même...
…par quelle étrange aventure m’avez-vous fait conduire dans cette maison ? — Je vous dirai tout cela, répliqua la dame ; mais il faut auparavant que vous m’appreniez tout ce qui vous est arrivé depuis le baiser innocent que vous me donnâtes et les coups de pied que vous reçûtes.(Candide ou l’optimisme, François Marie Arouet de Voltaire). Une araignée photographie par Megan Jorgensen. Les araignés ne sont pas des insectes, à proprement parler, mais quand même…

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