
Le cassis : une histoire pas banale
Si les gens de la Maison des Futailles fabriquent depuis cinq ans des liqueurs du terroir, ils ont parfois bénéficié d’un sérieux coup de pouce de producteurs aux idées lumineuses.
L’histoire de la mise en marché du Cassis de l’île d’Orléans en est un exemple éloquent.
C’est dans l’île tant chérie par Félix Leclerc qu’un producteur artisan, Bernard Monna, a travaillé durant 15 ans pour isoler les meilleurs cultivars de cassis du Québec. En 1995, lorsqu’il a rencontré les gens de la Maison des Futailles pour élaborer une nouvelle liqueur à base de ce petit fruit d’un groseillier noir, ce fils et petit-fils de liquoriste possédait 10 000 plants.
La même année, durant l’automne, le Cassis de l’île d’Orléans était mis en marché et remportait beaucoup de succès.
Mieux, il recevait une médaille d’or au célèbre concours des vins et spiritueux de Ljubljana, en Slovénie, la référence dans les concours touchant ce domaine. « Nous avons reçu une note de 18,2 sur 20. Je crois que c’est la plus haute note jamais attribuée pour une liqueur de cassis », souligne Alain Proteau, de la Maison des Futailles.
Dans la foulée de cette reconnaissance, 7000 autres plants de cassis ont été plantés sur les terres de l’île d’Orléans et un maraîcher de l’endroit s’est associé au tandem Monna-Maison des Futailles. Les représentants de cet établissement n’hésitent pas à dire qu’une «nouvelle culture agroalimentaire» s’est installée dans l’île. Dernier projet en liste, on entend orchestrer des visites de champs de cassis, comme cela se fait dans les champs de vignes de la région de Dunham. Lavenir semble plus qu’intéressant.
Les Diplômés, printemps 1997, #392

Vins du Québec, affiche publicitaire de la dernière décade du XXe siècle.
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