Le Canada français évolue

Le Canada français évolue avec « hâte » et « inquiétude »

Georges-Émile Lapalme en Colombie-Britannique

Vancouver. – Le ministre des affaires culturelles du Québec parlait hier, le 3 juillet 1962, dans le cadre d’un colloque sur le Canada français à l’Université de la Colombie-Britannique. Il a affirmé que le « Québec est à la fois le cœur et la tête du Canada français. La survie de ce dernier serait gravement compromise sans la province-mère ».

M. Georges-Émile Lapalme a poursuivi en déclarant : « Il est important que le reste du Canada en prenne son parti. Le Québec est différent des autres provinces. Tout indique qu’il le sera de plus en plus, non seulement en raison de la composition de sa population qui est et restera en majorité française, non seulement en raison des provinces, des besoins et des aspirations de cette population, mais encore davantage en raison de la vocation de l’État qui en est l’organe ».

« Le Québec est l’expression politique du Canada français », dit-il. M. Lapalme a précisé : « Sur le plan politique, une immense majorité de mes concitoyens est d’accord pour exiger que son association avec les Anglo-Canadiens s’organise dans un climat de stricte égalité. Ils ont la notion d’une union entre deux peuples égaux plutôt qu’entre dix provinces subordonnées. Si leur destin doit se poursuivre au sein de la Confédération, ils entendent bien y être traités. Cela collectivement, comme citoyens à part entière ».

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Le ministre des Affaires culturelles a insisté sur les transformations profondes qu’a subies le Canada français depuis 25 ans.

« La première impression que l’on recueille en regardant battre la vie du Canada français en est une de mouvement, de hâte, de recherche, d’inquiétude. Il existe un écart entre la situation concrète qu’une histoire tragique et compliquée a faite aux Canadiens français et les aspirations, qui spontanément se lèvent en eux. »

(3 juillet 1962).

fete nationale du québec
Fête nationale du Québec en 2011. Photo : © GrandQuebec.com.

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