Une femme à la Défense
Prétendante à la succession de Brian Mulroney, la ministre Kim Campbell devient la première femme à diriger le ministère de la défense. Il s’agit d’un fait marquant d’un remaniement ministériel annoncé hier (le 4 janvier 1993) par le premier ministre du Canada.
L’avocate de 45 ans de la Colombie-Britannique, étoile montante du cabinet, succède au controversé Marcel Masse. Celui-ci à l’instar de quatre autres ministres, quitte le cabinet, n’ayant pas l’intention de se représenter aux prochaines élections fédérales.
Titulaire du portefeuille de la Justice au cours des trois dernières années, Madame Campbell s’est fait remarquer au cours de la dernière saison. En effet, elle produit de nouvelles lois sur le contrôle des armes à feu et les agressions sexuelles.
L’incertitude entourant l’avenir politique de Brian Mulroney a aussi placé Madame Campbell sous le feu des projecteurs au cours des derniers mois. Madame Campbell et le ministre des Communications Perrin Beatty sont les principaux prétendants à la succession du premier ministre à la tête du Parti conservateur.
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À titre de ministre de la Défense, Madame Campbell devra redéfinir le rôle de maintien de la paix des Forces canadiennes à la lumière des nouvelles tensions sur la scène internationale. Elle devrait jouer un rôle important. Cela dans la volonté du Canada de promouvoir une politique plus interventionniste. Par exemple, de la force internationale dans les pays comme Haïti.
Cette nomination de Madame Campbell représente aussi un clin d’œil du premier ministre Mulroney à l’électorat féminin, lui qui se targue d’avoir nommé plusieurs femmes à des postes clés au cours de son règne de huit ans. Puisque la ministre Barbara McDougall demeure aux Affaires extérieures, la politique étrangère sera l’affaire de ministres féminins.
(Cela se passait au Canada le 4 janvier 1993).
Pour compléter la lecture :
- Élections fédérales du 26 octobre 1993
- Kim Campbell élue
- Femmes du Québec (l’index thématique)