Bourassa part, Johnson arrive
Il y aura plus de jeune et un anglophone de moins au sein du conseil des ministres de Daniel Johnson. Le nouveau chef du gouvernement présente aujourd’hui une équipe rajeunie où la répartition des responsabilités sera passablement modifiée, fruit du « réalignement » gouvernemental préparé depuis plus d’un an.
L’atmosphère était à la nostalgie hier, le 10 janvier 1994, lors de la dernière réunion de cabinet présidée par Robert Bourassa. « C’est une page, sinon un chapitre complet, de l’histoire du Québec qui prend fin, a souligné Pierre Paradis (Environnement). « M. Bourassa a gouverné durant plus d’une décennie ». Il l’a fait en laissant un héritage remarquable, tant sur le plan social qu’économique. »
Lise Bacon, qui n’était pas réapparue depuis les coups de griffe qu’elle avait décochés à l’endroit de Daniel Johnson à la mi-décembre, avait tenu à assister à cette ultime réunion du cabinet Bourassa. « Je suis très sereine. C’est le début d’une nouvelle vie, et je me sens très moderne », a-t-elle lancé, une allusion au commentaire que lui aurait fait le nouveau chef, qui souhait insuffler plus de « modernité » à son gouvernement.
Selon la plupart des ministres, avec la formation du nouveau gouvernement débute une période de six mois où l’équipe Johnson devra prouver que la création d’emplois est clairement au sommet des priorités, martelait-on hier à l’entrée de la dernière réunion du cabinet Bourassa.
(C’est arrivé le 10 janvier 1994)
Note : Daniel Johnson (fils) sera défait aux élections tenues en septembre 1994 par le Parti québécois de Jacques Parizeau.