Bombe au Parlement d’Ottawa
Un aliéné est déchiqueté par l’engin qu’il destinait au parquet de la Chambre
18 mai 1966 – Paul-Joseph Chartier, un aliéné domicilié à Toronto, est l’homme qui connu une mort affreuse, à quelques pieds de la Chambre des communes, hier après-midi.
La bombe de la fabrication qu’il avait dissimulée sous son pardessus, a explosé prématurément, au moment qu’il l’amorçait dans une salle de toilette adjacente aux bureaux du premier ministre et du ministre des Affaires étrangères.
D’après les renseignements recueillis jusqu’ici par la Gendarmerie, l’individu âgé de 45 ans se préparait à la lancer sur le parquet de la Chambre.
Mais la bombe qu’il avait préparée dans son appartement de Toronto devait être amorcée manuellement, probablement à l’aide d’une allumette.
Après avoir demandé son chemin à un garde, l’individu est entré dans la salle de toilette, numérotée 327S, dans le bloc central du Parlement : ne devait pas en ressortir vivant.
Le solliciteur général Larry Pennell a révélé ces faits aux journalistes, tard hier soir, tout en leur apprenant que la Gendarmerie avait retrouvé dans l’appartement de Chartier plusieurs bâtons de dynamite et deux autres bombes de sa fabrication.
Sur son corps affreusement mutilé, on a retrouvé deux cartes d’identification, portant des noms différents, ainsi qu’une autre carte indiquant qu’il était sous traitements dans un hôpital psychiatrique de la Ville-Reine.
De plus, la Gendarmerie a retrouvé dans son appartement des écrits de sa main qui ne laissent planer aucun doute : Paul Chartier était malade, mentalement.
Tout porte à croire qu’il s’agit d’un célibataire qui vivait seul. On pense qu’il a passé la nuit dernière au YMCA de la capitale fédérale.
On est porté à croire, a dit le solliciteur général, qu’il n’en voulait pas particulièrement à un individu, mais bien à des institutions comme le Parlement.
La GRC a également établi que Paul Chartier a eu plusieurs emplois au cours de dernières années.

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