M. Bienvenu démissionne
C’est par l’impossibilité où la loi organique de la Société de l’expo et des règlements internes du conseil d’administration le plaçaient « d’assurer entre les trois gouvernements concernés un juste équilibre que j’estimais essentiel pour donner un caractère vraiment canadien à cette vaste entreprise » et en « proposant certaines mesures qui, à mon avis, s’imposent » pour que son successeur puisse diriger efficacement cette société, que M. Paul Bienvenu explique sa démission du poste de Commissaire général et président de la Compagnie de l’Exposition universelle canadienne, dans deux documents confidentiels, qu’il a rendu publics, hier (22 août 1963), à la suite de la publication d’informations dans La Presse.
Le premier de ces documents est la lettre « confidentielle » de démission qui remonte au 8 juillet dernier.
L’autre qui est datée du 12 août, rappelle la démission et insiste pour qu’elle soit acceptée rapidement et qu’un nouveau commissaire général soit nommé avec des pouvoirs mieux définis et plus étendus.
Dans ces deux lettres, M. Bienvenu laisse entendre que la Société de l’EXPO était tiraillée, sans pouvoir d’arbitrage, entre les autorités fédérale, provinciale et municipale, n’agissant pas toujours d’une façon « coordonnée » et déclare que les « circonstances présentes ne lui permettent pas de donner à ce projet gigantesque le caractère national et universel qu’il doit avoir ».
« J’ai la ferme conviction, dit M. Bienvenu, que l’exposition sera une réussite totale, si les trois gouvernements concernés donnent à mon successeur toutes les facilités et l’autorité nécessaire pour la mener à bonne fin ».

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