Violence conjugale : Battre sa femme : un crime grave
Dorénavant, la violence conjugale sera traitée comme un crime et non comme une simple chicane familiale ou un trouble de voisinage.
Policiers, avocats et juges devront prendre des mesures énergiques pour contrer ce fléau qui touche surtout les femmes : enquête approfondie sur les faits, arrestation du conjoint, augmentation des poursuites judiciaires et emprisonnement s’il y a lieu. Le temps est venu d’exercer une réprobation sociale : la violence familiale a été trop longtemps tolérée.
En dévoilant sa nouvelle politique d’intervention judiciaire, le ministre de la Justice, Herbert Marx, n’y est pas allé avec le dos de la cuiller hier, le 17 mars 1986.
S’adressant aux agresseurs, époux et amants violents, il a lancé ce message vigoureux :
« Battre sa femme au Québec est un crime grave et nous allons vous poursuivre. Une société civilisée ne peut tolérer un tel phénomène. C’est une question de dignité sociale ».
Les études démontrent en effet que la majorité des agresseurs récidivent après une première scène de brutalité. Ils répètent les mêmes gestes de violence sur différents partenaires. On compterait plus de 200 mille femmes battues au Québec.
(C’est arrivé le 17 mars 1986).
