
Arrestation d’un agent de la GRC pour un attentat à la bombe
La police de la Communauté urbaine de Montréal a confirmé, hier, le 28 juillet 1974, qu’elle détient un membre de la Gendarmerie royale du Canada pour interrogatoire en rapport avec l’attentat à la bombe perpétré, tôt vendredi matin, au domicile du président de la compagnie Steinberg, M. Melvyn Dobrin, à Ville Mont-Royal.
Le suspect s’est présenté à l’hôpital Christ-Roi de Verdun, tôt vendredi matin, pour être transféré vers cinq heures au Montréal General Hospital. Bien qu’il ait été impossible de connaître la nature exacte de ses blessures, on sait qu’il souffre de blessures aux mains et au visage. Ces blessures aux mains, aux dires du blessé lui-même à son arrivée à l’hôpital, auraient été causées par une explosion alors qu’il effectuait des réparations sur son automobile.
Toutefois, la similitude entre les blessures subies par le policier de 29 ans et celles qu’aurait présument subies l’auteur de l’attentat a poussé les policiers de la CUM à réagir.
Le gendarme, qui est à l’emploi de la police fédérale depuis sept ans, a été placé sous surveillance policière, dans sa chambre d’hôpital, mais il ne sera interrogé que lorsque les médecins le permettront.
Rappelons que les enquêteurs avaient trouvé sur les lieux de l’explosion, au domicile de M. Dobrin, un gant déchiqueté et maculé de sang ainsi que des traces de sang s’arrêtant au trottoir, indiquant que l’auteur de l’attentat pouvait avoir fui dans une voiture conduite par un complice.
Devant ces indices, la police de la CUM a effectué des recherches auprès des hôpitaux de la région métropolitaine afin de retracer le blessé. C’est ainsi que l’agent a été arrêté et placé sous surveillance policière, vendredi.
Quant à la GRC, elle a émis samedi soir un communiqué dans lequel elle précise qu’un de ses membres, absent de son poste vendredi, a été retracé à l’hôpital général, souffrant de blessures qu’il affirme avoir subies en effectuant des réparations à la voiture.
Par ailleurs, on connaîtra aujourd’hui les résultats d’une comparaison entre l’analyse du sang trouvé sur les lieux de l’explosion et le groupe sanguin de l’agent arrêté.
Mis à part le communiqué laconique qu’elle a émis, la GRC s’est refusée à tout commentaire sur cette affaire.
(Ce texte a été publié le 28 juillet 1974).

GRC, logo et armoiries. Photographie libre de droits.
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