L’amiante n’est pas dangereux !
L’amiante : 600 décès en 15 ans, la cigarette : 400 000 par année
Le gouvernement du Québec veut la survie de l’industrie de l’amiante, source de quelque 3000 emplois au Québec, et qualifie de « politiques et non fondées » les attaques de l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis qui veut bannir progressivement l’usage de cette fibre.
M. Raymond Savoie, ministre délégué aux mines et aux affaires autochtones, a fait le tour des études existantes sur l’amiante reconnu comme le cancérigène, et affirme que rien ne prouve que l’usage contrôlé de l’amiante soit dangereux.
M. Savoie prenait le 13 mai 1986 la parole au colloque sur l’amiante dans le cadre du congrès annuel de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences. Il a souligné que la silicose (maladie reliée à la poussière de silice) cause quatre fois plus de décès que l’amiante). « Or, personne n’est intervenu pour bannir le silice ».
Selon le ministre, sur une période d 15 ans, l’amiante causerait environ 600 décès. Or, la cigarette cause 400 mille décès par année.
(La Presse, 14 mai 1986).
Amiante : investissement de $14 millions dans la transformation
Thetford-Mines – Soucieuse de relancer l’industrie de l’amiante, la Société nationale de l’amiante (SNA) a été autorisée par le gouvernement du Québec à entreprendre la construction d’une usine pilote, connue sous le nom de Magnaq-1, à Thetford-Mines.
Cet investissement de $14 millions a été annoncé hier par le ministre de l’Énergie et des Ressources du Québec, M. Yves Duhaime. Ce dernier a expliqué que le projet permettra de produire a l’échelle industrielle quelque 6.000 tonnes par année d’oxyde de magnésium à partir de résidus d’amiante. Le fonctionnement de cette nouvelle usine créera 34 emplois.
M. Duhaime a ajoute que l’implantation de Magnaq-1 résulte d’efforts en recherches qu’effectue la SNA depuis mai 1979 pour mettre au point de nouveaux produits et de nouveaux procédés.
«Il est remarquable, a-t-il dit, que la Société nationale ait pu, en si peu de temps, développer une pareille technologie. Cette innovation constitue une preuve de plus que le Québec a agi sagement lorsqu’il a décidé d’intervenir dans le secteur de l’amiante».
Le ministre a émis l’avis que c’est en misant sur ses matières premières, à commencer par le génie inventif de ses citoyens, que le Québec pourra le mieux assurer la croissance de son économie. Les travaux de construction débuteront ce printemps et devraient être terminés dans un an afin de permettre le début des activités dès le printemps 1983.
M. Duhaime a fait part, d’un autre côté, que le 4 novembre 1981, la SNA avait demandé une subvention au gouvernement canadien. Jusqu’à ce jour, aucune réponse officielle n’est encore parvenue à la société et c’est pourquoi l’annonce du projet de construction a été retardée de trois mois, selon le ministre.

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