Villages qui fondent
Au Québec, la construction des villages inuits dans le Grand Nord commence dans les années 1960. Les architectes et les ingénieurs élèvent des infrastructures sur le sol gelé sans se oser de questions sur un possible réchauffement climatique de la planète. Le pergélisol était si solide que pour la construction des bâtiments industriels, des routes, des aéroports, des maisons résidentielles, on lui appliquait les mêmes calculs que pour le béton. On était sûr que le pergélisol était une matière de construction stable et solide. Alors, la population des villages côtiers du Nunavik ne cessait d’augmenter … Des années ont passées et finalement le réchauffement climatique global est arrivé.
Quatorze villages existent aujourd’hui à Nunavik. Quatre d’entre eux sont en péril à cause du dégel.
Dans ces villages, le pergélisol est constitué d’argile marine, alors une petite augmentation de 2 degrés peut causer des catastrophes.
En effet, en 1998, le village de Salluit qui regroupe quelque mille deux cents habitants et qui se trouve au sud de la région, a connu un glissement de terrain majeur et un grand nombre de maisons ont été perdues. Ce qui est encore pire, le village connaît une importante croissance démographique, alors les Inuits s’entassent dans des maisons trop petites pour les familles nombreuses, parce que le sol est devenu trop instable pour y construire de nouvelles résidences.
Le même problème est présent à Umiujaq, un village d’une population de 300 Inuits, où personne n’ose construire de nouvelles maisons. À Kuujjuarapik, les Cris ont signalé de nombreux craquements survenus dans les routes et terrains. Le phénomène est causé par d’abondantes pluies : l’eau pénètre à l’intérieur du sol, alors avec l’arrivée du grand froid, le terrain se met à craquer. C’est un phénomène nouveau.
Remarquons que plusieurs pistes d’atterrissages, construites en pergélisol, fondent aussi ce qui met en danger le système de communications entre les villages.
Le Centre d’études nordiques – CEN essaye de trouver des solutions à ces problèmes, mais il est évident que le processus s’accentuera dans le futur. Alors, que faire ?
Municipalité de village nordique d’Umiujaq
Umiujaq est le dernier-né des villages inuits du Nord-du-Québec. Localisé le long de la baie d’Hudson, à environ 160 km au nord de Kuujjuarapik, il n’est séparé du lac Guillaume-Delisle que par une langue de terre d’environ 12 km de longueur. Le potentiel faunique offert par la baie et le lac a constitué l’un des facteurs qui ont incité une bonne partie des Inuits déjà installés à Kuujjuarapik à y déménager. De l’adoption, le 31 octobre 1977, de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, les Inuits avaient obtenu du gouvernement l’engagement de les aider à se reloger dans ce secteur. En septembre 1983, un campement temporaire y est établi et les travaux de construction débutent pendant l’été de 1984. Ils seront complétés à la fin de 1986, et, le 20 décembre, est créée officiellement la municipalité du village nordique d’Umiujaq qui compte aujourd’hui une population d’environ 300 personnes. Trois significations peuvent se rattacher au mot Umiujaq, soit : qui a la forme d’un pain, qu ressemble à un navire renversé, ou encore qui ressemble à de la barbe. Ces trois sens font sans doute allusion au moutonnement des collines que l’on retrouve à proximité du village.
Glaise – Argile
Glaise est un autre terme courant pour parler d’argile. Petit affluent du Saint-Laurent, la rivière aux Glaises trace son chemin tranquille dans la partie est du territoire de Bécancour, près de Gentilly.
En anglais, argile se dit clay. En Abitibi, l’ancienne municipalité de Mont-Brun fait partie de Rouyn-Noranda depuis le 1er janvier 2002. Le nom de Mont-Brun est plus ou ,oins une traduction du vocable originel de Clay Hill ou Clay Rapid, donné par des prospecteurs d’or à la vue de son sol composé d’argile brune, et aussi du sol d’une éminence près de la rivière Cléricy, qui coule du parc national d’Aiguebelle, fréquenté par les amateurs de plein air, de ski de fond. Montréal compte une rue Messier qui s’appelait rue Clay avant 1901, du temps de l’ancien village de Lorimier. Beaucoup plus loin d’est, sur la Basse-Côte-Nord, il existe une baie Clay à Saint-Augustin.
Glacis
Le mot glacis a plusieurs sens. En géographie, il s’agit d’une surface plane légèrement en pente.
D’usage peu répandu en toponymie, glacis désigne une rue et un escalier à Québec, où les pentes ne manquent pas. En cette ville, juste au nord de la place de l’Assemblée-Nationale et au-dessus du stationnement intérieur D’Youville, les Jardins des Glacis réfèrent au anciens glacis et ouvrages militaires qui étaient au pied des fortifications.
Une auberge porte ce nom à L’Islet (secteur Saint-Eugène, sur la route 285), près de Montmagny, au bord de la rivière Tortue.
Il existe un chemin des Glacis à Lac-Beauport et une promenade des Glacis à Saint-Hyacinthe et à Trois-Rivières. À Montréal, la rue des Glacis réfère à un ancien talus qui était au pied des fortifications de la vieille ville. Ce glacis faisait alors partie du paysage de l’ancien Faubourg Québec où passait la route de Québec, à l’est des fortifications. La brasserie Molson s’y est installée en 1786.