Pergélisol au Québec
Au Québec, c’est toute la région de Nunavik qui repose sur le pergélisol. Sa densité varie de plusieurs centaines de mètres à quelques centimètres. Ces données sont obtenues en sondant le sol à l’aide d’ondes électromagnétiques.
La limite nordique de la zone forestière se trouve près d’Umiujaq sur la côte est de la baie d’Hudson et le pergélisol québécois s’est formé principalement dans le roc.
Alors, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ou GIEC est d’avis que le pergélisol de l’Arctique réchauffe en raison de 3 degrés par année. On est au courant aussi que ces gelés en permanence renferment des quantités phénoménales de méthane qui cause l’effet de serre 22 fois plus puissant que le CO2. Alors, en dégelant, ce méthane se libère en se répandant un peu par tout, causant un réchauffement exponentiel impossible à contenir. La bonne nouvelle est qu’au Québec le pergélisol renferme peu de méthane comparativement à la région de MacKenzie au Canada, à la Sibérie en Russie ou à l’Alaska aux États-Unis.
Par contre, la mauvaise nouvelle, c’est que le sol à Nunavik s’est déjà réchauffé de deux degrés au cours des dernières dix ou douze années et que le mollisol à la surface du pergélisol a plus que doublé par certains endroits. On cite le professeur Claude Villeneuve qui confirme ces données, en affirmant qu’il y a des potentiels insoupçonnés dans ce phénomène et qu’on ne peut même pas donner d’ordre de grandeur fiable.
Alors, la fonte du pergélisol dans les zones circumpolaires entraînera un effet d’emballement du réchauffement climatique.
Heureusement, certains experts ne partagent pas des craintes. Par exemple, Michel Allard, un expert en sol arctique, réfute la théorie du phénomène d’emballement. Selon lui, du méthane sera dégagé en effet, mais ce ne sera pas l’explosion qu’on attend. Les couches en profondeur, explique-t-il, vont dégeler beaucoup moins rapidement que les couches supérieurs puisque la neige va agir comme isolant. Ainsi, le principal problème sera la formation de thermokarst, c’est-à-dire, le phénomène de la création des zones de petits lacs où se développe la micro-faune bactérienne.
En tout cas, tout le monde est d’accord : aujourd’hui, le Nunavik est une des régions les plus intéressantes pour les scientistes et pour tous ceux et celles-ci qui sont intéressés au future de la planète.
Caméras chauffées pour les régions polaires. Paris, 3 juillet 1937
L’expédition soviétique qui doit séjourner près du pôle Nord pendant plus d’une année, a emmené avec elle un opérateur de prises de vues, qui sera chargé du journal filmé. C’est l’opérateur Trianov, un des “as” du cinéma soviétique, qui est chargé de ce travail particulièrement délicat.
Or, Trianov, au cours de l’hiver qui vient de s’écouler, avait été frappé par le fait qu’ayant voulu tourner dans les rues de Moscou par 25° au-dessous de zéro, la pellicule n’avait pas été impressionnée. Il observe le même phénomène à plusieurs reprises et Inventa, pour en combattre le déplorable effet. un dispositif “chauffant” dans lequel s’insère le caméra tout entière. Son procédé semble basé sur la catalysation. Il l ’emploiera au pôle et, grâce à cela, le monde pourras suivre sur l’écran les travaux de la courageuse expédition.