
Mercure et l’opinion publique
L’opposition des Cris au projet hydroélectrique a fait beaucoup de bruit non seulement au Québec, mais aussi internationalement. Des environnementalistes québécois ont compris l’indignation des Cris face à la décision du gouvernement de débuter le projet sans prendre en compte, ni même envisager, les conséquences qu’un tel projet pourrait avoir sur l’environnement.
Toutefois, l’opinion publique fut très défavorable aux Cris parce que les Cris, pour défendre leur cause, ont fait appel aux magistrats, aux médias, et à certains géants énergétiques des États-Unis, ce qui ne plait guère au Québec.
Dans l’opinion publique, la problématique du conflit est alors faussement simplifiée et mène à des tensions politiques, ethniques et raciales entre Cris et Québécois.
Cependant, les efforts des Cris ont porté fruits : au mois de mars 1994, la New York Power Authority annule l’accord selon lequel elle devait acheter 800 MW à Hydro-Québec.
C’est aussi en 1994, que le Premier Ministre de l’époque, Jacques Parizeau, suspend le projet pour une durée indéterminée.
Un autre épisode qui perturbe les communautés natives, est l’empoisonnent de l’eau par le mercure. La contamination au mercure est due à une accumulation de mercure méthylique. Le mercure méthylique est un produit naturel de la faune en décomposition.
Même si ce processus est naturel, il n’en est pas moins dangereux. La création des réservoirs a submergé de très grandes quantités de plantes et d’arbres, ce qui amène une contamination qui rend l’eau non potable et multiplie les maladies.
Depuis les années 80, les niveaux de mercure sont surveillés au Québec, surtout chez les communautés affectées.
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Notre mémoire éternelle. Photo de GrandQuebec.com.
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