
Cantons du Nord du Québec
Quelques-uns des cantons situés sur le territoire de la région du Nord-du-Québec.
Canton Sauvé
De forme irrégulière, ce canton, limité à l’ouest par la rivière Harricana, est également arrosé par la rivière Allard qui appartient au réseau de la rivière Nottaway, voisine de l’Harricana. Peu accidenté, son relief se maintient autour de 310 mètres d’altitude. Le nom de cette division territoriale, située à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Matagami, a été attribué en l’honneur d’Arthur Sauvé (1874-1944), journaliste, rédacteur en chef à La Nation, directeur du Canadien (1907) et de La Minerve (1918-1920) et fondateur d’un journal de combat nommé Le Rapport. Tout en occupant la fonction de maire de Saint-Benoît de 1906 à 1923, il était député de la circonscription de Deux-Montagnes à l’Assemblée législative (1908-1930), chef parlementaire de l’Opposition (1916-1929) et chef du Parti conservateur (1922-1929). Également député à la Chambre des communes, il fut nommé sénateur. Le nom apparaît sur la carte officielle du Québec en 1946.
Canton Scott
Baigné par trois étendues d’eau de grande superficie, soit les lacs Scott, Simon et David, ce canton se trouve à l’ouest du lac Chibougamau et aux confins du réseau hydrographique de la rivière Nottaway, grand tributaire de la baie James. Il n’est pas totalement inhabité, puisqu’un certain nombre de chalets bordent les rives des lacs Buckell, Dulieux et David. Son relief varie entre 380 et 460 mètres d’altitude. Ce nom rend hommage à James Guthrie Scott, né à Québec en 1847 de parents écossais. Bien qu’il ait acquis son expérience dans le commerce du bois à Montmorency et Trois-Rivières, il dirigea par la suite ses efforts dans le transport ferroviaire. Il a notamment occupé les postes de directeur des chemins de fer de Québec au Lac-Saint-Jean et du Grand-Nord canadien, promoteur et directeur du Transcontinental et promoteur du Grand Tronc. Il a également été président de la Chambre de commerce de Québec en 1916-1917 et de la société de géographie de Québec en 1918-1919. Ce canton est mentionné en 1946 sur une carte générale du Québec.
Canton de Bourbaux
Par le lac au Goéland qui en mouille la partie nord-est, le canton inhabité de Bourbaux, situé à 70 kilomètres environ au nord de Lebel-sur-Quévillon, appartient au bassin hydrographique méridional de la rivière Nottaway, tributaire de la baie James. Son nom rappelle la mémoire d’Élie Bourbaux, dit Villeneuve, qui a occupé la charge de juge dans la juridiction de Trois-Rivières en 1681-1682, et celle de procureur du roi, dans la même juridiction en 1686. Le nom apparaît sur la carte du Québec en 1956.
Canton de Bressani
Ce canton inhabité, situé à mi-chemin entre la ville de Chapais et le réservoir Gouin, a été nommé en l’honneur de Francesco-Giuseppe Bressani (1612-1672), jésuite, professeur et missionnaire dont le séjour en Nouvelle-France dura huit ans (1642-1650), la moitié environ passée au pays des Hurons. Retourné en Italie en 1650, il tenta de revenir chez les Hurons, malgré les grands dangers qu’une telle entreprise représentait ; il avait été, en effet, mutilé et torture par les Iroquois, en 1644, a la suite d’une embuscade, près du fort Richelieu. Il est l’auteur de « Brève Relations », publiée en 1653 et traduire de l’italien au français en 1852 avec le titre « Relation abrégée ». Le nom de ce canton est attesté sur la carte de la province de Québec en 1956.
Canton de Bourque
Situé à une soixantaine de kilomètres au nord-est du lac Abitibi, ce canton au relief peu accidenté ne dépasse pas 332 mètres d’altitude. Désigné en 1938, il doit son nom à Alexandre Bourg, dit Belle-Humeur, Acadien, né en 1671, qui a fait des études en France avant de s’établir à Grand-Pré. Avec les abbés Charles de La Goudalie, curé de Grand-Pré, et Noël Noiville, prêtre-missionnaire, il a signé le procès-verbal de la réunion présidée par le gouverneur de la Nouvelle-Écosse, Richard Philipps, en 1730, au cours de laquelle les Acadiens de Grand-Pré ont prêté le serment d’allégeance envers les Britanniques. C’est aussi à cette occasion que le gouverneur a obtenu leur neutralité à l’endroit des Français et des Indiens, d’une part, et envers l’Angleterre, d’autre part. Comme graphie, on relève aussi Bourc.
Canton de Branssat
À la hauteur et à l’ouest de Chibougamau, dont il est éloigné d’une centaine de kilomètres, ce canton inhabité doit son nom à Jean-Moulins, capitale du Bourbonnais. Branssat est le nom d’une commune située dans le Bourbonnais, région au nord du Massif central, correspondant à peu près au département actuel de l’Allier. Migeon de Branssat, arrivé, semble-t-il, en même temps que le régiment de Carignan, était marchand et occupa diverses fonctions telles que commis de la Compagnie des Indes occidentales, procureur fiscal, subdélégué de l’intendant Jacques de Meulles, juge et seigneur, à Montréal. De nos jours, on écrit Bransat avec un seul « s ».
Canton de Brabazon
À près de 60 kilomètres au nord de La Sarre, en Abitibi, est situé ce canton fort marécageux appartenant au réseau hydrographique de la rivière Harricana, tributaire de la baie James. Il est arrosé principalement par la rivière Wawagosic, qui recueille les eaux de la rivière Ménard provenant du sud-ouest et celles des ruisseaux Deloge et Deloge Est irriguant le sud. Son relief, dont l’altitude varie autour de 280 mètres, en atteint 319 au sud-ouest. Ce nom, attribué en 1938, est celui de l’arpenteur Samuel Levigne Brabazon (1827-1904). Né en Irlande, il est venu au Canada en 1854 et s’est installé à Portage-du-Fort, à une centaine de kilomètres à l’ouest d’Ottawa. De là, il pouvait s’occuper des arpentages qu’il entreprenait dans la vallée de l’Outaouais. Il a également œuvré dans les Territoires du Nord-Ouest. Son fils A.-J. Brabazon, qui exerçait la même profession, a travaillé dans le Nord-Ouest pour le gouvernement fédéral et a été chargé de l’établissement de la frontière de l’Alaska.
Canton de Boyvinet
Situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Desmaraisville, en Abitibi, sur la route menant de Lebel-sur-Quévillon à Chapais, ce canton, traversé. D’est en ouest par la rivière Waswanipi, doit son nom à Gilles de Boyvinet (1639-1686), avocat de la Cour du parlement de Paris, juge royal, lieutenant général civil et criminel de la juridiction de Trois-Rivières (1672-1686) et seigneur du fief Sainte-Marguerite dans la même région. Il est mort noyé dans la rade de Québec, à son retour de France, à l’âge de 47 ans.
Canton de Peré
Plusieurs cantons au sud-est immédiat des lacs Mistassini et Albanel, dans le Nord-du-Québec, rappellent les noms de découvreurs de l’intérieur du continent nord-américain du XVIIe siècle dont Saint-Lusson, Saint-Simon et Peré. Celui de Peré, désigné en 1950 et situé à environ 30 km au nord-est du village cri de Mistissini, est traversé par le tronçon de la route 167 reliant la ville de Chibougamau au lac Albanel. Le toponyme évoque Jean Peré, marchand de La Rochelle, explorateur, prospecteur, coureur de bois, interprète et guide. Arrivé à Québec en 1660, il s’occupe d’abord de la découverte de mines de cuivre avant de se consacrer à la traite des fourrures. En 1684, il est capturé par les Anglais à la baie d’Hudson. En 1687, il fait partie de la campagne de Denonville contre les Iroquois. Selon toute vraisemblance, Jean Peré (patronyme parfois orthographié Peré et Perray) meurt en France. Il est, en tous les cas, absent de Québec après 1694, lors des nombreux procès intentés contre lui et qui traînent jusqu’en mars 1700. Deux lacs et une presqu’île rappellent aussi cet explorateur. Le cartographe Franquelin soulignait par ailleurs sur une carte que Peré avait donné son nom une rivière du Nord-du-Québec : « R. du Perray qui est le nom de celui que le Premier Européen a fait la Navigation par cette rivière à la baie de Hudson. »
Canton de Brouillan
Situé entre la baie James et l’Abitibi, ce canton où coulent plusieurs affluents de la rivière Harricana a été nommé d’après Jacques-François de Monbeton de Brouillan (1651-1705), gouverneur de Plaisance (Terre-Neuve) de 1691 à 1702 et commandant de Port-Royal en Acadie de 1701 à 1705. Venu en Nouvelle-France en 1687, comme capitaine de compagnie, et jusque-là protestant, il se convertit au catholicisme et reçut le baptême à Québec. Militaire efficace et autoritaire, il a défendu Plaisance avec succès, en 1692, contre une attaque anglaise et, en 1704, il refoula une autre fois les Anglais qui étaient venus mettre le siège devant Port-Royal. Brouillan est une variante graphique du nom d’une commune de France nommée Bourouillan, dans le département du Gers. Ce nom a été porté par les héritiers d’Isabeau de Brouillon, la grand-mère de Jacques-François.
Canton de Bruneau
Situé à une trentaine de kilomètres au nord de Lebel-sur-Quévillon, ce canton coupé en deux par la rivière Bell doit son nom à François-Pierre Bruneau (1799-1851), dans la paroisse de Saint-Bruno, comté de Chambly, nom que celle-ci reçut en l’honneur du seigneur Bruneau, alors propriétaire d’une partie de la seigneurie de Montarville. Le mont Saint-Bruno et Saint-Bruno-de-Montarville perpétuent également son nom.
Canton du Casa-Berardi
Situé sur le territoire très arrosé et marécageux que parcourt la multitude d’affluents de la rivière Turgeon, ce canton inhabité s’élève à une altitude d’environ 275 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer ; son principal cours d’eau, la rivière Théo, trace d’innombrables petits méandres. Son nom de Casa-Berardi, attribué en 1945, est celui d’une ferme située sur la route reliant Orsogna à Ortona, deux villages des Abruzzes séparés de 18 km, le dernier sur l’Adriatique, et tous deux à une latitude légèrement supérieure à celle de Rome. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, des troupes canadiennes, dont le 22e Régiment de Québec, s’y illustrèrent et le major Paul Triquet (1910-1980) y mérita la croix Victoria (1944).
Canton de Corbière
Le nom de ce canton qui figure sur la carte du Québec en 1956 rappelle le souvenir de Claude de Corbière, arrivé en Nouvelle-France vers 1744 avec le grade de lieutenant dans les troupes du détachement de la Marine. Nommé capitaine au fort Duquesne en 1754, il se distingua en 1755 à la bataille de la Monongahela (sud du lac Érié) et, en particulier, à l’été de 1757, où, à la tête de quelques Français et d’une troupe d »Amérindiens, il détruisit une flottille de berges – sorte de bateaux hauts de bord et forts en épaisseur – sur le lac Saint-Sacrement (aujourd’hui Lac George) et extermina le détachement d’Anglo-Américains qui la montait. Il est mort le 2 mai 1760 des blessures reçues à la bataille de Sainte-Foy (28 avril), à la veille d’obtenir le commandement d’une compagnie. Le canton inhabité que son nom identifie est occupé, dans la moitié méridionale, par le lac Matagami. L’altitude du relief y atteint presque 300 mètres.
Canton Jérémie
Traversé par la rivière Samson, affluent du cours moyen de l’Harricana, ce canton inhabité est situé à quelque 165 km au sud-ouest d’Amos. Les lacs Triad, Leduc, Hamel et Matis couvrent le nord-ouest du territoire. Le toponyme honore, depuis 1950, Nicolas Jérémie, dit Lamontagne (1669-1732), baptisé à Sillery et élevé à Batiscan. Avec son père, Noël Jérémie, il est commis au poste de Chicoutimi en 1690 puis, en 1693, à celui des Îlets Jérémie à environ 125 km à l’est de Tadoussac, dans le Domaine du Roi. Il prend part, en 1694, à l’expédition de Pierre Le Moyne d’Iberville à la baie d’Hudson et assiste à la prise du fort Nelson. De 1709 à 1714, Nicolas Jérémie est gouverneur du fort Bourbon. C’est alors qu’il rédige une « Relation du Détroit et de la Baie d’Hudson », publiée à Amsterdam en 1720, « judicieusement écrite » selon le père Charlevoix. Cet ouvrage conserve encore aujourd’hui un grand intérêt pour l’ethnographie, l’histoire et la géographie de cette partie du pays.
Canton Johnstone
Largement couvert par le lac Maicasagi dans sa partie orientale, ce canton inhabité se situe au nord-est de Matagami. Le toponyme adopté en 1950 évoque James Johnstone de Moffatt (1719-1791), né en Écosse, capitaine et aide de camp de lord George Murray et qui, en 1745, fit la campagne jacobite dans l’armée du prince Édouard, alors en rébellion contre le roi George III d’Angleterre. Passé en France en 1750, Johnstone devient enseigne dans les troupes de la Marine française et sera promu lieutenant en 1754, alors qu’il se trouve à Louisbourg où il sert d’interprète et d’ingénieur. Aide de camp de Montcalm, puis du chevalier de Lévis, il quittera la Nouvelle-France en octobre 1760, avec le départ des troupes suivant la reddition de Montréal. Il passera le reste de sa vie en France, connu comme le chevalier de Johnstone en raison de la croix de Saint-Louis que le roi lui avait accordée en 1762. On lui doit quelques écrits, notamment « Dialogue in Hades between Montcalm and Wolfe » et des mémoires plusieurs fois publiées. La carte générale du Québec signale ce canton en 1951.
Canton Carheil
Ce canton qui appartient à la région de la baie James est situé presque aux confins de l’espace cantonal québécois. Totalement inhabité, couvert de végétation et de plusieurs lacs, il est traversé du sud au nord par la rivière Théo. Le nom qui l’identifie, attribué en 1947, est celui du père jésuite Étienne de Carheil (1633-1726), qui ouvra à la mission Saint-Joseph (au nord du lac Ontario) de 1668 à 1683, et à celle de Saint-Ignace, près du détroit de Mackinac, entre les lacs Supérieur et Michigan, de 1686 à 1690. Il enseigna la grammaire au collège des Jésuites de Québec, et s’occupa assez longtemps des fidèles de Québec et de Montréal. Il a laissé deux tomes sur les Hurons intitulé « Racines Hurones ».
Canton Julien
Ce canton de la région du Nord-du-Québec se situe à 55 km au nord-ouest de Chicoutimi. Son territoire inhabité est couvert de lacs et de forêts. Sa désignation souligne l’œuvre remarquable d’Henri Julien (1852-1908), illustrateur, caricaturiste et peintre. Après avoir travaillé chez l’imprimeur Desbarats à partir de 1868, Julien accompagne, en 1874, un corps expéditionnaire de la Gendarmerie royale et exécute une série de dessins sur les pionniers de l’Ouest pour le Canadian Illustrated News. Il collabore ensuite, sous les pseudonymes de Crincrin et d’Octavo, à des journaux satiriques comme Le Farceur, Le Canard, Le Violon et Le Grelot où ses caricatures exploitent l’actualité politique aussi bien que les faits de la vie quotidienne. À partir de 1888 et jusqu’à la fin de sa vie, il occupera la fonction de directeur artistique du Montreal Star, illustrant notamment les faits et gestes des Patriotes de 1837-1838, des personnages politiques de l’époque ainsi que des sujets inspirés du folklore québécois. Louis Fréchette lui avait demandé d’illustrer sa Légende d’un Peuple, parue en 1887. On considérait Henri Julien comme le meilleur illustrateur de la presse écrite de son temps.
Canton de Langloiserie
À une cinquantaine de kilomètres au nord du réservoir Gouin et à quelque 75 km au sud-ouest de Chibougamau, on retrouve ce canton baigné en grande partie par le lac Surprise. Dénommé en 1947, le toponyme évoque Charles-Gaspard Piot de Langloiserie (vers 1855-1715). Capitaine dans les troupes de la Marine lors de son arrivée au pays en 1691, il fut nommé major de Montréal. En 1703, on lui accorde une lieutenance de roi à Québec et il est, en 1705, décoré de la croix de Saint-Louis. Déjà seigneur de l’Île-Sainte-Thérèse, il obtient, en 1714, conjointement avec Jean Petit, la seigneurie des Mille-Îles.
Canton de Comporté
Au sud-est de Matagami, ce canton qui appartient au bassin hydrographique méridional de la rivière Nottaway est marécageux, plat, peu élevé et arrosé par un court segment de la rivière Bell, au-sud-ouest, et par la rivière Opaoca, au sud-est. En désignant ce territoire ainsi, on a voulu honorer Philippe Gaultier de Comporté (1641-1687), lieutenant dans la compagnie La Fouille, qui arriva à Québec avec le régiment de Carignan-Salières, en 1665. Après avoir quitté l’Armée, il joua un rôle important dans l’administration de la colonie, notamment comme premier prévôt de la Maréchaussée (1677), commissaire des magasins du roi (1672-1678) et, à titre provisoire, commissaire de la Marine. Deux seigneuries, de Comporté ou d’Orvilliers et de La Malbaie, lui avaient été concédées mais il les vendit sans les avoir défrichées.
Canton de Collet
Situé près de la frontière séparant le Québec de l’Ontario, ce canton est arrosé par les rivières du Corset et Turgeon, deux affluents méridionaux de l’Harricana. Son terrain plat, qui varie autour de 280 mètres, est marécageux. Le nom de cette unité géographique inhabité est celui de Mathieu-Benoît Collet (vers 1671-1727), avocat au parlement de Paris, qui débarque à Québec, en 1712, pour occuper le poste de procureur général du Conseil supérieur de Québec. Homme légaliste et zélé, il rendit compte aux autorités métropolitaines des difficultés d’appliquer certaines dispositions de la loi. Collet fut sans doute le premier à proposer la création d’une école de droit au pays ; son projet fut agréé à Versailles, mais on lui demanda de tenir cette école gratuitement. Il est surtout connu pour la rédaction d’un important mémoire sur les paroisses qu’il a visitées avec Nicolas-Gaspard Boucault en 1721. Il conserva son poste jusqu’à sa mort. Proclamé en 1940.
Canton Clairy
Ce canton inhabité est situé à l’ouest du lac Mistassini et se trouve seul dans une région bien arrosée, reliée par le lac Frotet à la rivière Broadback, une des plus importantes à se jeter dans la Baie-James. De remarquables eskers y courent de part et d’autre d’un amas de collines qui s’élèvera jusqu’à 563 mètres d’altitude. Il doit son nom à Prosper et Alexandre Clairy, guides montagnais qui dirigèrent des groupes d’explorateurs, notamment le professeur W.J. Loudon de l’Université de Toronto et G. S. Macdonald de Montréal, lors de leur expédition au lac Mistassini en 1889. Ce canton créé en 1968, est identifié sur une carte des régions administratives du Québec (1973).
Canton Du Guesclin
Ce canton très marécageux et inondé par d’innombrables étendues d’eau est situé à environ 90 kilomètres au sud-ouest de Chibougamau. Par ses lacs Father, Du Guesclin, Françoise, Stina, Germain et Kevin, il appartient au réseau hydrographique méridional de la rivière Nottaway, un des grands affluents de la baie James. Son relief, plat, ne dépasse pas 426 mètres. Le nom de cette unité géographique, adopté en 1947, qui semble rappeler celui du connétable français Bertrand Du Guesclin, est en réalité celui d’un simple enseigne de la compagnie Colonelle du régiment de Carignan, Dominique Lefebvre sieur de Guesquelin. Il venit sa commission d’enseigne à Antoine de La Frenay de Brucy au mois d’août 1667.
Cantons Duchesne
Par ses nombreux petits cours d’eau, parmi lesquels on compte la rivière Canet qui se déverse dans le lac Matagami, plus loin à l’ouest, et par un segment de la rivière Waswanipi qui relie le lac au Goéland au lac Olga, ce canton inhabité appartient au réseau hydrographique de la rivière Nottaway, un grand cours d’eau du bassin de la baie James. Son relief assez régulier s’élève à 330 mètres. On a attribué à cette unité territoriale située à environ 40 kilomètres au nord-est de Matagami le nom d’Adrien Du Chesne, chirurgien dont la présence en Nouvelle-France est attestée entre 1631, année où il sert de témoin au baptême d’Élisabeth, fille de Guillaume Couillard, et 1648. En 1637, il reçoit dans la proche banlieue de Québec une concession cédée à Abraham Martin huit ans plus tard et qui a servi par la suite à identifier les plaines d’Abraham, bien qu’elle ait été située à l’extérieur du parc actuel. En 1641, Adrien Du Chesne retourne à Dieppe, sa ville natale ; quatre ans plus tard, il est de nouveau à Québec, va œuvrer à Trois-Rivières à l’automne de la même année, puis revient à Québec en 1648. On perd sa trace à ce moment-là, bien qu’un document notarial dieppois atteste de sa présence à la Guadeloupe en 1656.

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