Nord-du-Québec

Météorite du Lac de la Presqu’île

Météorite du Lac de la Presqu’île

Météorite du Lac de la Presqu’île

Le Lac de la Presqu’île, situé dans le Nord-du-Québec à proximité de la ville de Chapais, attire l’attention des scientifiques depuis que l’on y a découvert des roches métamorphiques. La géomorphologie a déterminé que l’endroit aurait subi il y a bien longtemps plus de 3 000 mètres d’érosion verticale.

On croit que ces formations météoriques, ainsi que la forme circulaire du lac de la Presqu’île, sont dues à la chute d’une météorite tombée à cet endroit il y a environ 760 millions d’années.

Le cratère fait 20 kilomètres de diamètre.

D’autre part, la topographie du territoire de Chapais et de Chibougamau est représentative du Bouclier canadien, avec ses vieilles chaînes volcaniques de montagnes aux sommets arrondis, ses vastes plateaux et ses plaines marécageuses. Les collines, formées de roches cristallines, subissent les conséquences de l’érosion depuis des centaines de millions d’années.

Ces espaces furent formés tout d’abord par les volcans sous-marins en milieu tropical. Le plancher océanique s’est ensuite soulevé, par la tectonique des plaques, pour former la partie nord du Bouclier canadien. Des «laves coussinées» et des «brèches de coulées» sont encore visibles au nord du lac Opémiska (notez que l’orthographe du nom du lac peut varier et que certains l’écrivent avec un «c», Opémisca). Ces formations sont le résultat du refroidissement rapide de la lave brûlante au contact de l’eau de mer.

Tous ces processus qui se sont succédé au cours des millénaires, font qu’il est difficile d’affirmer qu’une chute de météorite eut lieu à cet endroit. Mais si la théorie se confirme, ce sera un nouvel élément de la grande histoire des météorites qui parsèment le Québec.

Lac Presqu`Île

Les berges nord du lac de la Presqu’Île.  Source de l’image : Khayman

Canton de Barlow

La désignation de ce canton, proclamé en 1965, situé à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest du lac Chibougamau, est très pertinente puisque Alfred-Ernest Barlow (1861-1914) a justement été responsable de l’exploration géologique de cette région. Alfred-Ernest, un des trois fils qui ont marché sur les traces de leur père, le réputé topographe Robert Barlow, travailla pour la Commission géologique du Canada de 1883 à 1907 et acquit une certaine renommée, à Montréal, comme géologue consultant. Auteur d’une soixantaine d’études de géologie canadienne, dont le rapport (en collaboration avec Gwillim et Faribault) sur la région de Chibougamau publié par le Service des mines du Québec (en anglais, en 1911, et en français, en 1912), il périt dans le naufrage de l’Empress of Ireland, à Pointe-au-Père, dans le Bas-du-Fleuve.

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