Nord-du-Québec

Les Amérindiens Cris

Les Amérindiens Cris

Le peuple amérindien Cris, une nation autochtone

La Baie James est habitée par les Cris. Cette nation autochtone compte plus de 200 mille personnes et est la plus grande nation du Canada (d’ailleurs plusieurs Cris habitent les Montagnes Rocheuses aux États-Unis).

Au Canada, plusieurs communautés du Québec, de l’Ontario et dans les provinces des Prairies portent le nom de Cris, mais notre article portent seulement sur les Cris qui habitent l’Est de la Baie James et qui représentent environ 10 % des Cris au Canada.

Les Cris forment une société nomade, et durant plusieurs millénaires, ils furent les seuls à chasser, pêcher et cueillir dans cette région.

Le langage Cri appartient a la famille des langues Algonquines, tout comme les Abenakis, les Micmacs, les Malécites et les Montagnais-Naskapis. La langue crie est l’une des langues amérindiennes les plus parlées de l’Amérique du Nord, mais tous les Cris ne la parlent pas couramment.

Avec l’arrivée des Français au XVIème siècle, la vie de cette société traditionnelle a subi plusieurs changements. Le premier contact entre les Européens et les Cris de la Baie James date du début du XVIIe siècle, avec l’arrivée de l’explorateur Henry Hudson, en 1610.

Pendant l’époque coloniale, dès 1670, les Cris participent activement à la traite des fourrures, avec la Compagnie de la Baie d’Hudson, pour lequel les Cris ont le monopole dans une vaste étendue de terres pendant plusieurs décennies. Les missionnaires s’y établissent pour évangéliser les autochtones et tous ces changements imposent une divergence du nomadisme traditionnel et certaines communautés choisissent alors de former des villages sédentaires. Avec le déclin de la traite des fourrures, tous les Cris n’ont d’autre choix que de se sédentariser.

Au milieu des années 1970, de grands projets de centrales hydroélectriques viennent perturber de façon importante la vie de ces communautés locales. En 1975, après de longues négociations, le Grand Conseil des Cris signe avec Hydro-Québec et les gouvernements du Québec et du Canada, la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ). En 2002, la Paix des Braves est signée. Ces deux traités accordent aux Cris un certain nombre de droits et de pouvoirs ainsi que des compensations pour la perte de territoire et pour l’abandon de certaines activités traditionnelles.

Notons aussi qu’au XVIIIe et au XIXe siècles, connus pour leur ouverture au mariage intertribal, les Cris ont engendré des métis, c’est-à-dire des descendants nés de l’union de Cris et, originairement, de Français du Canada. Ce peuple a joué un rôle important dans l’histoire du Canada du XIXe siècle.

De nos jours, la communauté des Cris de la Baie James regroupe environ 13 000 individus, répartis dans neuf villages à travers l’Eeyou Istchee (notons en passant que le vocable Eeyou Istchee, qui signifie Terre des Cris, peut aussi s’écrire Eeyou Astchee ou Iyiyuuschii).

Les neuf communautés sont les suivantes : le long du littoral est de la Baie James, on trouve cinq communautés, soit Chisasibi, Eastmain, Waskaganish, Wemindji et Whapmagoostui. À l’intérieur des terres, se situent quatre communautés: Mistissini, Nemaska, Oujé-Bougoumou et Waswanipi. Ainsi quatre de ces villages bordent la côte, alors que cinq autres se perdent dans les profondeurs du continent.

Les structures sociales et politiques des Cris comportent une Autorité Régionale des Cris dans chaque village, qui est présidée par le Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee en cri). Le quartier principal de celui-ci est basé à Montréal, alors que l’ambassade des Cris se trouve à Ottawa.

Tout comme une dizaine d’autres groupes autochtones, les Cris agissent en tant que consultants auprès du Conseil Économique et Social des Nations Unies, où des questions concernant les droits des peuples indigènes sont examinées.

Note historique : Les femmes indiennes de la tribu des Cris du nord du Manitoba et de la Saskatchewan ont pratiqué longtemps un art ancien et peu connu, la sculpture d’écorce de bouleau avec les dents, appelée aussi écorces mordelées.

Les femmes pliaient de fines pellicules d’écorce de bouleau puis elles y dessinaient avec leurs dents des motifs d’insectes, de plantes, d’oiseaux. Ces écorces servaient jadis de modèles pour des broderies de perles.

On peut voir ces écorces au Northern Gateway Museum, le musée de Denare Beach.

cri indien

Quand le dernier arbre sera abattu… Photo : auteur inconnu, vers le début du XXe siècle, du domaine public.

Village cri Waswanipi

On croit qu’il y eut un poste de traite à Waswanipi dès le Régime français, sans doute un poste occasionnel localisé sur un lieu de rendez-vous amérindien. Officiellement, la Compagnie du Nord-Ouest s’y installe en 1799, et elle y est rejointe par la Compagnie de la Baie d’Hudson en 1819. À cette époque cependant, le poste, qui portait le nom de Woswanaby, était situé plus en val sur la rivière Waswanipi, soit à environ 35 km du site actuel. Dans les années 1960, la fermeture du poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson, l’achèvement de la route reliant Chibougamau à Senneterre et le développement minier autour de ces deux centres ont été à l’origine de la dispersion totale des Cris de Waswanipi. La Convention de la Baie-James et du Nord québécois, signée en 1975, devait déclencher le processus de regroupement des anciens résidents. Un nouveau village est érigé à partir de 1976 à l’endroit où la route Chibougamau-Senneterre croise la rivière Waswanipi. Avec une population inscrite dépassant maintenant le millier de personnes, le village vit en grande partie des revenus provenant d’activités reliés à la chasse et au piégeage. Une société d’exploitation forestière, la Mishtuk, dont plusieurs résidents sont sociétaires, occupe cependant aussi une place importante dans l’économie locale. On projette enfin d’établir une usine de transformation du poisson, notamment de l’esturgeon, qui pourrait être pêché sur une quarantaine de lacs de la région. La signification du toponyme Waswanipi laisse peu de place à l’interprétation. On a retrouvé dans cinq sources lexicographiques la racine waswa qui exprimait dans chaque cas l’idée de pêche au flambeau. Celle de nipi est encore plus commune et signifie eau. L’anthropologue Frank G. Speck identifiait lui-même, dès 1931, les Cris de l’endroit sous le nom de Waswanipiwilnu, qu’il traduisait en anglais par jack-lighting person et qui pourrait être rendu en français par : ceux qui chassent ou pêchent à la lanterne. Une municipalité de village cri a été créée sous le nom de Waswanipi le 19 juillet 1978.

Voir aussi :

2 Comments

  1. Bernard Morisette dit :

    Vraiment, vous manquez de contenu. Ce n’est pas avec ce site que les jeunes pourront en apprendre davantage sur cette belle communauté. Ça me désole. Vous devriez y aller plus en PROFONDEUR, si vous voyez ce que je veux dire.

  2. France Quenneville dit :

    Prière : Kateri Tekakwitha,
    Modèle de foi malgré le rejet et la souffrance.
    http://viedelumiere.blogspot.ca/2013/08/kateri-tekakwitha-modele-de-foi-malgre.html

    Lys des Mohawks, 17 avril

    Kateri Tekakwitha, toi qui était près de la nature et de l’environnement prie avec moi notre Divin Père et notre Divine Mère afin qu’ils m’enveloppent, moi et les miens, de leur immense Amour. Et, que cette vague d’amour grandiose se déverse avec fluidité sur tous les êtres vivants et la nature qui les entoure. Ainsi, je demande que toutes les énergies négatives soient données à la Mère Terre pour qu’elle les transforme en énergie subtile de lumière pour le plus grand bien de tous selon la volonté du Grand Esprit, Dieu.

    Kateri Tekakwitha, toi qui a été rejetée par les tiens et ta communauté; malgré la diffamation, la médisance, l’intimidation et les mauvais traitements qu’on t’a fait subir, tu n’as jamais cessé de croire en l’Amour Infini de Dieu, aide-moi à conserver la foi, combattre la persécution et à garder courage dans l’affliction. Prie aussi avec moi le Divin, le Grand Esprit, pour que personne ne soit jamais privé de ses droits humains au profit d’une cause, si noble soit elle.

    Kateri Tekakwitha, toi qui était pleine de douceur et de bonté, tu m’encourages à purifier mon corps et mon esprit. Tu m’inspires à cultiver la pureté d’intention en éloignant de moi toute énergie trouble, culpabilité, ressentiment, ou envie de vengeance. J’élève ainsi mes pensées au niveau de la joie et de l’amour divins et je m’efforce d’imprégner toutes mes actions de douceur et de bonté envers les autres.

    Kateri Tekakwitha, pur et tendre lys, tout comme toi que La Lumière blanche qui émane de mon centre, se propage dans tout mon corps et diffuse enfin sur toute la planète et tout l’univers pour nous remplir tous de l’Amour infini de Dieu. Qu’ainsi tu m’aides à faire monter ma prière jusqu’à Dieu, le Grand Esprit, tout comme la fumée de l’encens le plus délicat s’élève jusqu’au ciel. Et, que mon âme s’envole ainsi, ailes contre ailes avec le grand aigle jusqu’aux pus hauts sommets, là où se trouve le Grand Esprit.

    Kateri Tekakwitha, toi qui as exercé ton “leadership” dans ton combat pour la vérité avec humilité, aide-moi à persévérer dans cette même voie avec patience en me concentrant uniquement sur l’Amour. Prie aussi avec moi le Divin, Grand Esprit, pour que chacun trouve sa place dans le grand espace sacré de Dieu. Je rend grâce à l’Amour infini du Grand Esprit et le remercie pour l’heureux dénouement de la situation en cause. Amen.

    © France Quenneville, version du 14 juillet 2013.

    Liens complémentaires : (Liens multiples effacés, ce grand nombre serait vu comme pourriel par tous les moteurs de recherche, d’ailleurs, on peut accéder à ces ressources depuis le site web dont le lien apparait au début du commentaire).

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