
Le patrimoine national de la nation des Cris
La vie sur le territoire du Québec a débuté bien avant la découverte de la région par Jacques Cartier. Dans le Nord-du-Québec, selon des suggestions de certains archéologues des Amérindiens se seraient installés il y a quelques 5 500 années.
En effet, des témoignages d’une présence humaine très antique ont été retrouvées près des rivières Caniapiscau et La Grande. Ces signes d’occupation seraient vieux d’au moins 3 500 ans, mais des experts considèrent que l’occupation elle-même aurait fort devancée les signes de celle-ci. Evidemment, différentes tribus auraient pu habiter cette région à des moments espacés, comme en témoignent les traces d’une civilisation ancienne.
Aujourd’hui, le grand Nord, qui constitue presque deux tiers de sa superficie totale, est habité par environ vingt mille Autochtones – Amérindiens et Inuits.
Malheureusement, ce n’est qu’au milieu des années soixante-dix que des structures internationales ont été développées pour assurer la protection des droits des peuples autochtones à cause de l’opposition des Amérindiens au projet hydroélectrique sur la rivière de la Grande Baleine.
Cette opposition n’avait guère pour but de ralentir la croissance économique, mais simplement de faire valoir leur droit a l’autonomie, et de leur permettre de contribuer à ce déploiement.
En effet, pour les Cris, la protection de l’environnement et le respect de leur patrimoine sont des priorités importantes. En effet, lors de la saga hydroélectrique dans le nord québécois, un grand traumatisme souffert par les Cris est la formation de réservoirs sur les endroits où se trouvent les tombes de leurs ancêtres. Aujourd’hui, l’eau recouvre plusieurs de ces tombes.
Les restants n’ont pas été sauvegardés ni déplacés. Les ossements sont inondés par l’eau nécessaire au remplissage des réservoirs.
De plus, l’eau est une partie intégrale de l’héritage, du mode de vie et de la survie des Cris. En plus de permettre aux Cris de survivre, l’eau est aussi le principal moyen de transport pour les chasseurs. L’usage de l’eau pour la production d’électricité a vivement perturbé la signification et l’utilité qu’avait cette ressource pour les Cris.

Un groupe d’Indiens cris en prairies. Gravure ancienne, image libre de droit.
Cabanac
Traversé par la Petite rivière Manicouagan, le canton inhabité de Cabanac se trouve, sur la Côte-Nord du Québec, à quelque 225 kilomètres au nord-ouest de Sept-Îles et à 80 kilomètres au nord-est du réservoir Manicouagan. Son nom, choisi en 1956 par les autorités toponymiques québécoises, se veut un hommage rendu à François Desjordy Moreau de Cabanac (1665 = 1726), officier des troupes de la Marine envoyé en Nouvelle-France vers la fin du XVIIe siècle. Originaire de Lombardie, en Italie, la famille Desjordy s’établit à Carcassonne vers 1485. Elle prospéra dans le commerce avant que l’un de ses membres, Pierre de Jordy, n’acquière, vers le milieu du XVIIe siècle, la seigneurie de Cabanac, aujourd’hui Cabanac-Séguenville, petite commune située dans la partie septentrionale de la Haute-Garonne, à environ 40 kilomètres au nord-ouest de Toulouse.
C’est donc le petit-fils du premier seigneur de Cabanac qui arriva à Québec en juillet 1685, à bord du même navire qui transportait son oncle Joseph, également militaire, mais aussi le marquis de Denonville, gouverneur de la colonie, et monseigneur de Saint-Vallier, futur évêque de Québec. Cantonné à Ville-Marie (Montréal d’aujourd’hui) pendant trois ans, il participa notamment à la difficile expédition du gouverneur Denonville contre les Iroquois (1687) et à la victorieuse défense de Québec contre les troupes anglo-américaines de l’amiral William Phips (1690). Après avoir commandé les forts Frontenac (aujourd’hui Kingston, en Ontario), en 1696, et Chambly, en 1711-1712, il reçut la croix de Saint-Louis, en 1718, et devint major de Trois-Rivières, en 1720. C’est là qu’il mourut au début de l’année 1726. En plus d’un canton, le toponyme Cabanac désigne trois entités lacustres et deux voies de circulation, l’une à Sainte-Athanase, l’autre à Saint-Hippolyte. Le canton de Desjordy, situé à Saint-Hippolyte. Le canton de Desjordy, situé à 35 kilomètres au nord-est de celui de Cabanac, honore un autre membre de la même famille (l’oncle cité plus haut), Joseph Desjordy de Cabanac (1657-1713), lui aussi originaire de Carcassonne.
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