Nord-du-Québec

Cantons du Nord-du-Québec

Cantons du Nord-du-Québec

Cantons de la région administrative du Nord-du-Québec, caractéristiques, origine, histoire

Canton de Livaudière

Désigné en 1950, ce canton, proclamé en 1965 et inhabité est situé à quelques kilomètres au nord-est de Matagami, dans la région administrative du Nord-du-Québec. Baigné par la partie orientale du lac Matagami, il est traversé par les rivières Canet et Waswanipi qui alimentent ce plan d’eau. Le toponyme évoque Jacques-Hugues Péan de Livaudière (1682-1747), originaire de Paris et officier dans les troupes de la marine. Après avoir servi à l’île Royale, de 1714 à 1717, il fut promu lieutenant puis capitaine et devint commandant d’une compagnie en 1721. Associé par son mariage, en 1722, aux familles de Contrecœur et de Saint-Ours, Péan entrait dans la bonne société de la Nouvelle-France. Créé chevalier de Saint-Louis, en 1730, il allait par la suite assurer le commandement à Détroit et devenir major de Québec, poste qu’il occupa de 1733 à 1744. Péan se fit concéder le fief de Saint-Michel, équivalant à la moitié de la seigneurie de La Durantaye, en 1736. Ce dernier domaine fut agrandi par l’achat des terrains dans Beaumont par l’octroi, plus à l’ouest, d’un nouveau fief appelé Livaudière, en 1744. L’année suivante, tous ces fiefs réunis formaient une nouvelle seigneurie d’un seul tenant. Péan était le père de Jean-Michel-Hughes Péan, le célèbre concussionnaire de la fin du Régime français qui fut prisonnier à la Bastille de 1761 à 1764 et condamné à restituer 600 000 livres au roi de la France.

Canton de Montalembert

Le canton inhabité de Montalembert et désigné en 1950 par la Commission de géographie s’étend à environ 100 kilomètres au nord-est de Lebel-sur-Quévillon et à quelque 110 kilomètres à l’ouest de Chibougamau. L’un des tributaires de la Maicasagi, la rivière Inconnue, dont un élargissement forme le lac Capisisit, traverse le nord de son territoire. Ce canton fut proclamé en 1965.

La famille de Montalembert tire son nom d’une petite commune de la région Poitou-Charentes, sise dans la partie sud-est du département des Deux-Sèvres, à une vingtaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de canton de Chef-Boutonne et à environ 60 km au sud-est de Niort, préfecture du département ; le toponyme Montalembert est formé de mont et du nom de personne germanique Arembertus. L’un de ses citoyens, Pierre de Cers, comte de Montalembert, débarqua sur l’île Royale (aujourd’hui l’île du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse) en 1745. Entré au régiment de Saint-Simon, il est capitaine en 1944. Le roi Louis XV accorda alors à cet ancien officier du régiment de Saint-Simon le commandement d’une compagnie franche de la Marine et celle de la Grande Batterie, élément important du système défensif de la ville portuaire de Louisbourg. Fait chevalier de l’ordre de Saint-Louis en 1754, Montalembert disparut cinq ans plus tard, vraisemblablement après s’être perdu dans la forêt environnant Louisbourg. Il laissait un fils, Jean-Charles, qui fut le grand-père du célèbre Charles Forbes de Montalembert (1810-1870), homme politique français et défenseur du catholicisme libéral, à une époque, dans laquelle dominait le conservatisme ultramontain dans l’Église. Au Québec, les idées de Montalembert furent introduites puis diffusées par un professeur du séminaire de Saint-Hyacinthe, l’abbé Joseph-Sabin Raymond, qui entretint une correspondance avec lui, de 1839 à 1852. Le 18 janvier 1950, afin de rappeler la contribution de Pierre de Montalembert à l’histoire canadienne, et indirectement celle de son illustre descendant, les autorités toponymiques adoptèrent son nom pour désigner une division territoriale du Nord-du-Québec.

Canton de Montgolfier

Situé à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Matagami dans le Nord québécois, ce territoire inhabité est arrosé par la rivière Harricana dans laquelle se déchargent les rivières Adam et Plamondon, Étienne Montgolfier (1712-1791), sulpicien, dont la mémoire est enchâssée dans ce toponyme, était l’oncle de Joseph-Michel et de Jacques-Étienne de Montgolfier, les inventeurs du ballon appelé montgolfière. Il arrive au Canada en 1751, et, dès 1759, il est nommé supérieur de sa communauté à Montréal. Après son échec dans sa tentative de devenir évêque du diocèse de Québec, monseigneur Briand le désigne en 1766 vicaire général à Montréal. Montgolfier tentera par la suite d’obtenir la création d’un diocèse à Montréal. Il se montrera favorable à la décision de Carleton de rétablir la milice lors de l’invasion américaine en 1775-1776. Il joue un rôle très remarqué dans la vie religieuse et sociale de son époque. Le canton a été proclamé en 1965.

Canton d’Orvilliers

Dans la partie occidentale du département des Yvelines, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Mantes—la-Jolie et à environ 65 km à l’ouest de Paris, se trouve la petite commune d’Orvilliers ; son nom est une formation de la fin du haut Moyen Âge pour désigner le domaine agricole (villare) d’un homme au nom latin, Ursus. La famille Guillouet d’Orvilliers y aurait possédé des propriétés. L’un de ses membres, Rémy, naquit vers 1633 et épousa, en 1666, la fille légitimée de Joseph-Antoine Le Febvre de La Barre, futur gouverneur général de la Nouvelle-France. Officier dans l’armée de Louis XIV, Rémy Guillouet d’Orveilliers servit notamment dans les Antilles, puis, en 1682, débarqua à Québec en tant que capitaine des gardes de son beau-père, le gouverneur de La Barre. Peu de temps après son arrivée, il commanda l’arrière-garde d’une expédition contre les Iroquois. Responsable du fort Frontenac (aujourd’hui, Kingston, en Ontario) en 1685, il eut à participer à quelques autres campagnes, particulièrement celle contre les Tsonnontouans, ou Senecas, groupe d’Iroquois vivant au sud du lac Ontario, en 1687. Rentré en France en 1688, d’Orvilliers poursuivit sa carrière surtout en Guyane, colonie de L’Amérique du Sud dont il devint le gouverneur, le 9 mars 1706. Il mourut à ce poste dans la ville de Cayenne, le 18 août 1713. Son fils, Claude, lui succéda en 1715, après avoir occupé différentes fonctions au Canada. Le 11 novembre 1947, afin que l’on se rappelle la contribution de Rémy Guillouet d’Orveilliers à l’histoire du pays, la Commission de géographie du Québec attribua son nom à une division territoriale de la région administrative du Nord-du-Québec. Le canton inhabité d’Orvilliers s’étend ainsi à mi-chemin entre la frontière de l’Ontario et la ville de Matagami. Baigné par quelques petits plans d’eau, dont les lacs Villaret, Longpré et Orvilliers, son territoire est également irrigué par la rivière Angle, qui se jette au nord dans l’Harricana.

C’est dans le bassin hydrographique de la rivière Harricana, à environ 75 km à l’ouest de Matagami, que s’étend ce canton compris dans la vaste municipalité de Baie-James et proclamé en 1965.

Canton de Soissons

Incontestablement, les quelque 32 000 soissonnais habitent dans une agglomération riche d’histoire. Ville de garnison à l’époque gallo-romaine, Soissons, sous-préfecture du département de l’Aisne, en Picardie, justement sise sur la rive méridionale de l’Aisne, à 97 km au nord-est de Paris et à environ 30 km au sud-ouest de Laon, s’appelait en grec Augousta Ouessonon au IIe siècle, en latin Augusta Suessionum deux siècles plus tard, du nom de l’empereur Auguste, suivi du nom du peuple gaulois, les Suessiones, et Suessio en 561. Soissons était alors la capitale du royaume franc de Neustrie. Elle devint, au Xe siècle, le chef-lieu d’un comté dont les propriétaires ont appartenu à certains membres l des plus grandes familles nobles de France. Ainsi, en 1555, le comté de Soissons passa à Louis de Bourbon, premier prince de Condé et oncle du futur roi Henri IV (1553-1610). Charles de Bourbon, fils cadet de Louis, hérita du comté en 1569. Né à Nogent-le-Rotrou (Île-de-France) en 1566, le nouveau comte de Soissons s’engagea activement dans les guerres de Religion (1562-1598), soutenant, puis trahissant chacune des parties mêlées au conflit, avant de se rallier définitivement à Henri IV.

Canton de Barrin

Le nom de Barrin, qui identifie un canton situé à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Lebel-sur-Quévillon, dans un milieu marécageux et arrosé par quelques cours d’eau appartenant au bassin hydrographique de la rivière Bell, honore la mémoire de Roland-Michel Barrin, marquis de la Galissonière (1693-1756), aide – major, capitaine de vaisseau et gouverneur de la Nouvelle-France de 1747 à 1749. Sa politique favorable aux Amérindiens ainsi que sa préoccupation au sujet du peuplement, de l’agriculture et de l’élevage lui valurent d’être très apprécié par les Canadiens. De retour en France, il devint membre d’une commission chargée du règlement des litiges concernant les possessions françaises et anglaises en Amérique. Cette dénomination paraît notamment sur la carte du Québec de 1946.

Canton de Thémines

Ce canton (proclamé en 1965) situé à l’ouest de Lebel-sur-Quévillon est arrosé par trois cours d’eau assez importants, soit la rivière Laflamme, son tributaire la rivière Bernetz et la rivière Bigniba qui serpente dans l’angle nord-ouest. Son territoire sans relief notable, passe de 260 m près du lit de la rivière Bernetz à plus de 300 m d’altitude vers le centre. Ce nom, adopté en 1945, est celui de Pons de Lauzières, marquis de Thémines (vers 1552-1627), maréchal de France qui occupera la fonction de vice-roi et de lieutenant général de la Nouvelle-France, de 1616 à 1619, durant l’emprisonnement d’Henri II de Bourbon, 3e prince de Condé. Issue d’une ancienne famille de Languedoc, il prit une part active aux guerres de Religion qui déchirèrent la France de 1562 à 1598, puis suivit le roi Louis XIII dans ses expéditions militaires contre les huguenots, particulièrement lors du siège de Montauban, en 1621. Fidèle à Richelieu, il bloqua La Rochelle en 1626 et devint gouverneur de Bretagne un court laps de temps avant sa mort. En France, la petite commune de Thémines se situe dans le Lot, au nord de la région Midi-Pyrénées, à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Lacapelle-Marival et à environ 55 km au nord-est de Cahors, préfecture du département ; le toponyme Thémines vient du nom de personne latin Timinianus. On peut notamment y trouver les ruines d’un château du XIIIe siècle, indice que ce lieu appartenait déjà à un membre de la noblesse. Au XVI siècle, Thémines faisait d’ailleurs partie du marquisat du même nom, propriété de Pons de Lauzières.

Canton de Beaucours

Situé à 25 km environ au nord du réservoir Gouin, ce canton a reçu le nom de Josué Dubois Berthelot de Beaucours, né en France en 1662 et décédé à Montréal à l’âge de 88 ans. Ingénieur militaire en chef du Canada et chevalier de Saint-Louis, il partagea sa carrière entre le Canada et l’Acadie et la termina comme gouverneur de Montréal après l’avoir été à Trois-Rivières. De tous ses ouvrages défensifs, on lui doit, entre auteurs, les plans de fortification de Québec, les portes Saint-Jean et Saint-Louis, la redoute Dauphine et les batteries Royale, Dauphine et Saint-Roch. Ce canton est inhabité, marécageux et les lacs y sont nombreux. Le plus grand est le lac Beaucours qui en occupe le centre. Au sud-est coule la rivière de la Queue de Castor. Proclamation en 1965.

Canton de Verneuil

Le canton inhabité de Verneuil (proclamé en 1965) se trouve à une quinzaine de kilomètres à l’est de la ville de Lebel-sur-Quévillon et à 25 km du tronc principal du réseau hydrographique de la rivière Nottaway. Baigné à l’ouest par une partie du lac Quévillon, il est irrigué notamment par les rivières Kiask et Wilson. Ce canton dont l’altitude varie entre 280 et 430 a vu son nom attribué en 1934 par les autorités toponymiques. Ce nom honore la mémoire de Jacques Petit de Verneuil (1644-1699), trésorier des troupes de la Marine. Relevant du ministre de la Marine et des Colonies, Petit de Verneuil devait s’occuper de la totalité des finances de la Nouvelle-France, incluant les dépenses relatives au maintien d’un détachement d’officiers et de soldats de la marine dans la colonie. Ainis, en 1686, il dut créer de la monnaie de carte, seul numéraire disponible pendant le Régime français.

Petit de Verneuil épousa, le 25 novembre 1692, Marie Niel, veuve de Zacharie Jolliet, le frère du célèbre explorateur Louis Jolliet (1645-1700), découvreur du Mississipi. D’autres personnages de l’histoire de la Nouvelle-France avaient également le titre de Verneuil. Ainsi, Catherine-Henriette de Balzac d’Entragues (1583-1633), maîtresse d’Henri IV, qui la fit marquise de Verneuil au début du XVIIe siècle, soutint de ses deniers l’établissement des Jésuites en Acadie. Jean-Jacques Olier (1608-1657), issu de la famille de Verneuil, fondateur de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, participa à la mise sur pied de la Société qui fit naître Ville-Marie (Montréal), en 1642. Enfin, Jean Bochart de Champigny (après 1645-1720), sieur de Noroy et de Verneuil, assuma les fonctions d’intendant de la Nouvelle-France entre 1686 et 1702. Sur le territoire de L’Hexagone, il existe dix-huit communes dénommées Verneuil. Celle dont est originaire Jacques Petit est Verneuil-sur-Avre, dans l’Eure, à 40 km au sud-ouest d’Évreux ; son nom est un composé gaulois pour désigner une clairière d’aulnes. Cette ville de 10 mille habitants a beaucoup à offrir aux touristes qui affectionnent l’histoire : des restes de fortifications, des maisons anciennes, les ruines d’un château avec donjon (Tour grise) et deux églises antiques dex XIIe et XIIIe siècles (Notre-Dame et de la Madeleine). Au Québec, en plus d’un canton, Verneuil désigne quelques plans d’eau, une passe reliée à l’un de ces lacs et quelques voies de communication urbaines.

Canton Beaulieu

Proclamé en 1965 et tracé sur une carte générale du Québec en 1956, ce canton est situé dans un milieu marécageux à une trentaine de kilomètres au nord de Chibougamau. Le canton de Beaulieu est arrosé notamment par un affluent de la rivière Brock, qui coule à l’angle nord-ouest, et par la rivière Blaiklock qui draine le sud du territoire. De 365 m d’altitude approximativement, le terrain compte quelques aspérités dépassant les 500 m. Claude de Beaulieu dont le nom a été choisi pour identifier ce canton inhabité, était capitaine des gardes du Domaine du Roi en 1699. Après avoir reçu l’ordre de venir résider à Québec en octobre 1699, il a été remplacé à Montréal par La Motte de Lucière.

Canton de Wilson

Situé à une trentaine de kilomètres à l’est de Lebel-sur-Quévillon, ce canton, proclamé en 1965 et inhabité, est situé à l’ouest de la rivière O’Sullivan et baigné au centre par le lac Wilson qui se dirige vers le lac Quévillon à l’ouest. Les lacs et les cours d’eau qui arrosent cette surface variant entre 380 et 460 m d’altitude appartiennent au réseau hydrographique de la rivière Nottaway. Proposé en décembre 1934, le nom de ce canton paraît sur la carte géologique du Québec en 1943. On ignore quel personnage a été ainsi honoré.

Canton Tekakwitha

Très arrosé par plusieurs cours d’eau qui se jettent dans le lac Matagami, ou directement dans la rivière Nottaway, grand tributaire de la baie James, ce canton dont l’altitude du relief varie entre 250 et 320 m est inhabité. Le nom de cette entité géographique a été attribué en l’honneur de Kateri Tekakwitha ou Tekakouitha (1656-1680), née d’une mère algonquine et d’un père agnier à Ossernenon (Auriesville, État de New York). Devenue presque aveugle des suites d’une épidémie de petite vérole, elle fut conduite à la mission iroquoise de Laprairie, puis à celle du Sault-Saint-Louis. Baptisée en 1676, elle fit sa première communion en 1679, un an seulement avant qu’elle ne décède. La mission de Saint-François-Xavier de Kahnawake conserve les reliques de cette pieuse et charitable Amérindienne, surnommée la « Geneviève du Canada » par monseigneur de Saint-Vallier, thème que Chateaubriand a développé dans son roman Les Natchez (1826). Kateri Tekakwitha a été déclarée bienheureuse le 22 juin 1980. Proclamation : 1965.

Canton de Turgis

C’est à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Chibougamau, dans les basses-terres de la Radissonie, que se retrouve ce canton, proclamé en 1965, inhabité et très arrosé ; il est séparé à peu près au centre par la ligne de partage des eaux des rivières Broadback et Nottaway. À la première sont reliés le lac Waposite et le lac des Trois-Îles ; à la seconde, le lac Turgis, le lac Kiwi et le lac à l’Eau Claire. Le relief qui offre quelques hauteurs culmine à plus de 500 m d’altitude. Né à Rouen en 1606, Charles Turgis fit ses études chez les Jésuites à Paris et fut ordonné prêtre en 1635. Venu à Miscou (Nouveau-Brunswick) comme missionnaire, il fut victime du scorbut comme les autres habitants et il est décédé à cet endroit le 4 mai 1637.

Canton de Vanier

Ce canton situé à 35 km au nord-est de La Sarre en Abitibi est arrosé par quelques cours d’eau, dont la rivière Wawagosic, affluent de la rivière Harricana. Le plus important se nomme Ruisseau Patrie et il est issu du lac du même nom. Généralement plat, le relief passe insensiblement de 300 à 365 m d’altitude. Le nom qui identifie le canton depuis 1935 est celui de Joseph-Émile Vanier (1858-1934), ingénieur géomètre; (1877) et arpenteur  géomètre (1879), l’un des premiers diplômés de l’École polytechnique de Montréal où il enseigna pendant au moins quinze ans (1880-1896). Le bureau qu’il ouvrit à Montréal en 1879 a exécuté d’innombrables travaux publics, des chemins de fer et des édifices publics, dans les municipalités voisines de Montréal. En 1915, Vanier pratiquait surtout son métier d’ingénieur comme consultant. Proclamation du canton : 1940.

Canton de Ventadour

Le canton inhabité de Ventadour s’étend à une centaine de kilomètres au sud de Chibougamau, dans une région très bien arrosée. Ses lacs Anctil, Normandin et de la Voûte au sud-est se dirigent vers la rivière Ashuapmushuan et le lac Dubois au sud, vers le réservoir Gouin ; quant aux lacs Nairn, Hazel et Ventadour, ils sont reliés au réseau hydrographique de la rivière Nottaway dont ils occupent les derniers kilomètres. L’altitude du relief varie entre 410 et 530 m. Henry de Lévy, duc de Ventadour, pair de France (1596-1680), fut gouverneur du Languedoc et vice-roi de la Nouvelle-France, de janvier 1625 à juin 1627 ; il a succédé à son oncle, Henri, duc de Montmorency qui avait occupé la même fonction de 1620 à 1624. Durant son mandat, le duc de Ventadour envoya à ses frais les premiers Jésuites au Canada et leur concéda le fief de Notre-Dame-des-Anges en 1626. La même année, Louis Hébert recevait le fief de Lespinay. Le nom de Ventadour est entré dans la maison de Lévy en 1492, à l’occasion du mariage de Blanche de Ventadour et de Louis, sieur de la Voûte. Proclamé en 1965.

Canton de Saussure

Arrosé par les rivières Chibougamau et Obatogamau, ce canton inhabité est traversé d’est en ouest par la route qui relie Lebel-sur-Quévillon à Chibougamau. Ce territoire qui varie entre 330 et 410 mètres d’altitude est baigné notamment par la baie de la Tête de Héron, un prolongement du lac des Deux Orignaux, et par le lac Mechamego. Il fait partie du bassin hydrographique de la rivière Nottaway, tributaire de la baie James. À l’instar d’autres divisions territoriales nommées en l’honneur d’hommes de science de France, tels que Lamarck, Dolomieu, Brongniart et Cuvier, celle-ci a reçu le nom du géologue suisse Horace-Bénédict de Saussure (1740-1799). Après ses voyages dans le Jura, les Vosges et les Alpes, il a publié le résultat de ses recherches non seulement en météorologie. On lui doit, en particulier, les premières notions sur la stratigraphie ou succession ordonnée des couches sédimentaires du globe terrestre. Le nom adopté en novembre 1930, paraît sur la carte officielle du Québec en 1946.

Neige et écureuil

La neige et l’écureuil. Photographie par GrandQuebec.com.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *