Administration régionale Kativik
L’Administration régionale Kativik – ARK (code géographique 992) a été créé en 1978, conformément à la Loi sur les sur les villages nordiques et l’Administration régionale Kativik, connue comme Loi Kativik, ainsi que à la suite de la signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois.
L’ARK exerce sa compétence sur le territoire du Québec au nord du 55e parallèle, à l’exclusion des terres de la catégorie 1A et 1B (ces terres appartiennent aux Cris de la communauté de Whapmagoostui). La vaste superficie totale administrée par l’ARK est de 500 164 kilomètres carrés, mais il n’y que 11 mille résidents qui y habitent.
Le siège de l’ARK se situe à Kuujjuaq. D’ailleurs, il y a un bureau dans chacun des 13 autres villages nordiques. Selon la Loi Kativik, il incombe aux 14 municipalités du Nunavik d’offrir les services publics essentiels dans les villages de la région.
L’ARK est un organisme non ethnique géré par la Loi Kativik. C’est la Société Makivik qui veille à la protection des droits des Inuits, de la culture inuite et de l’indemnité que les Inuits ont reçue conformément aux dispositions de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ). L’ARK et la Société Makivik conjuguent leurs efforts dans de nombreux domaines, dont la mise en œuvre de la CBJNQ, questions concernant la chasse, la pêche et le piégeage, entente de partenariat sur le développement économique et communautaire au Nunavik, aménagement d’infrastructures maritimes et de parcs, questions touchant la justice et la détention et l’organisation des transports.

Par l’entremise du Conseil régional de développement du Nunavik (Conseil de Katutjiniq) et du Centre local de développement Kativik (CLDK), l’ARK coordonne des activités de développement économique dans la région afin de stimuler l’économie régionale, de favoriser la création d’emplois, d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie de développement d’entreprises et de fournir de l’aide aux entreprises.
D’une longueur d’environ 25 kilomètres, la rivière Abrat qui débouche dans la baie d’Ungava, à 75 km au nord-est de la municipalité du village nordique de Kangiqsualujjuaq forme, sur une distance d’environ 17 km, une nappe d’eau étroite et encaissée dans les rides d’un terrain orienté du sud-est au nord-ouest. Le toponyme évoque l’abbé Antoine Abrat (170201739), originaire du diocèse de Clermont en France, ordonné prêtre à Québec par Mgr Dosquet en 1731. Il exerça successivement son ministère comme curé dans quatre paroisses différentes avant de mourir prématurément à Trois-Rivières en 1739. La désignation officielle de ce nom géographique remonte à 1963.
Lac Aigneau : Cet important élargissement de la rivière Aigneau, ayant près de 34 km carrés de superficie, se déverse dans la rivière des Mélèzes, affluent de la rivière Koksoak, qui elle-même je jette dans la baie d’Ungava. Le lieu-dit de Fort Mackenzie et la municipalité du village nordique de Kuujjuaq se trouvent respectivement à 80 km au sud-est et à 144 km au nord-est de ses rives. Cet hydronyme, présent sur des documents cartographiques depuis le milieu des années 1940, honore la mémoire du marquis P. d’Aigneau (ou Aigneaux), administrateur de la Société Revillon Frères, spécialisée dans le commerce des fourrures. Afin d’implanter son industrie aux États-Unis, Victor Revillon envoie son collaborateur Aigneau à New York. Ce dernier prend ensuite la route du Canada pour organiser un système d’achat auprès des chasseurs. Une série de postes est ainsi mise sur pier sur la Côte-Nord et au Labrador. Aigneau se rend même à Fort Chimo, aujourd’hui Kuujjuuaq, où il fonde un comptoir. La Société Revillon, née en 1839 de l’acquisition de la Maison Givellet (1723) par Victor Revillon (1806-1873), rêvait de concurrencer victorieusement la puissante Compagnie de la Baie d’Hudson. Sa rivale aura cependant le dernier mot car, en 1936, elle devint propriétaire des avoirs de Revillon Frères.
Cap Wolstenholme
Le plus septentrional des éléments géographiques du Québec, dans le détroit d’Hudson qu’il domine de ses 300 m de hauteur environ, a été nommé, des 1610, par Henry Hudson. Ce découvreur voulait honorer sir John Wolstenholme (1562-1639), marchand anglais qui a patronné son expédition et qui était intéressé à trouver le passage du Nord-Ouest. En 1744, le cartographe Nicolas Bellin a inscrit sur une carte Cap Saint-Louis. Par la suite, les deux toponymes identifieront ce cap jusqu’à ce que Wostenholme devienne seul officiel, en 1968. Après 1968, toutefois, Cap Saint-Louis n’a pas totalement disparu de la cartographie, car il figure encore sur la carte du Québec en 1976 de même que sur celle de la National Geographic Society des États-Unis, en 1980.
Anse Tarpangajuit
Baignée par les eaux du détroit d’Hudson et située à 50 km à l’ouest de la municipalité du village nordique de Quaqtaq, cette anse du Nord québécois se compose, en fait, de deux baies séparées par une pointe de terre. La dénomination Tarpangajuit représente le pluriel de l’inuktitut tarpangajuq et signifie qui ont la forme d’un carnet (ou d’un cône) dont l’une des extrémités est plus large que l’autre. Ce toponyme descriptif paraît sur des documents cartographiques depuis la fin des années 1960.
Colline Siukkaq
Le terme inuit Siukkaq, dont la signification est incertaine mais qui pourrait être qui ressemble au postérieur (d’un animal), désigne une colline du Nord québécois. D’une altitude d’environ 240 m, elle se situe à une trentaine de kilomètres au sud de l’endroit où la rivière aux Feuilles entre dans le lac de même nom, à moins de 40 km au nord-ouest d’un mont dénommé également Siukkaq. Ce toponyme paraît sur des documents cartographiques depuis le début des années 1970. On trouve une autre colline Siukkaq baignée par le détroit d’Hudson, située à l’ouest de Salluit.
Passe Smoky
La passe Smoky est située en aval du passage aux Feuilles, entre la pointe Wedgehead et les îles Smoky, dans la partie de la rivière aux Feuilles qui se jette dans la baie d’Ungava. Désigné sous le nom de Pujurtuit Ikirasanga par les Inuits, cet étroit passage s’est vu attribuer en 1654 le nom des îles qui ferment la passe du côté nord, les îles Smoky. Le nom anglais Smoky est une traduction du nom inuit de la passe qui signifie la passe des fumantes. Les fumantes en question sont les îles Smoky, autre traduction anglaise de Pujurtuit, comme les Inuits appellent les îles. Celles-ci sont dites fumantes parce qu’il s’y forme une vapeur associée aux tourbillons qui les entourent.
Rivière Déception
Sise dans la partie extrême nord du Québec, la rivière Déception, longue d’environ 75 km, draine un bassin d’une superficie de 3 885 kilomètres carrés. À Kattinik, non loin de sa source, elle reçoit les eaux de la rivière Déception Est, puis continue de couler vers le nord sur environ 35 km avant de bifurquer vers l’ouest jusqu’à son embouchure, dans la baie Déception. Un vaste estran occupe le fond de cette baie qui s’ouvre sur le détroit d’Hudson, à environ 60 km, à l’ouest du cap de Nouvelle-France. De 1966 à 1980, on trouvait là des infrastructures portuaires en rapport avec l’exploitation d’une mine d’amiante par la Société Asbestos. L’on ignore toujours ce qui a motivé le choix de ce toponyme ancien, d’abord attribué à la baie. Toutefois, deux hypothèses subsistent. Certains soutiennent que ce nom provient de celui d’un navire de a Compagnie de la Baie d’Hudson qui aurait fait naufrage dans la baie lors d’une tempête, au XIXe siècle. D’autres estiment qu’il aurait été fourni par John Arrowsmith pour marquer la déception qu’aurait eue à cet endroit, en 1611, Robert Greene et ses hommes à la suite des gestes d’inimitié de la part des Inuits. La carte éditée en 1834 par John Arrowsmith indique d’ailleurs les appellations Deception Bay ou Forster Harbour.
Coordonnées de l’Administration régionale Kativik :
C. P. 9
Kuujjuaq, Québec
J0M 1C0
Téléphone 819 964-2961.
Site Internet : krg.ca.
Source de la photo : © Sylvain Serré, Salluit, Nunavik.
Lac Lesdiguières
À la linge de partage des eaux entre le bassin de la baie d’Hudson et celui de la baie d’Ungava, auquel il appartient, ce plan d’eau du Nord-du-Québec, d’une superficie de plus de 75 km carrés, se décharge dans les lacs Headwind, Calme, Klotz et la rivière Lepelle, tributaire de L’Arnaud. Le village de Povungnituk et la baie d’Hudson s’étendent à environ 140 km au sud-ouest de ses rives. Le lac contient plusieurs îles, dont une très importante située en son centre. La Commission de géographie accepta ce toponyme, en 1946, en l’honneur de Louis de Bonne de Missègle, né en France vers 1717. Capitaine réformé du régiment de Condé, il arrive au Canada en 1749 et épouse, deux ans plus tard, Marie-Louise Prudhomme. Fait chevalier de Saint-Louis en 1759, il est blessé à la bataille de Sainte-Foy, le 28 avril 1760, et meurt le lendemain. La confusion toponymique Lesdiguières-Missègle provient sans doute du fait que le juge Pierre-Amable de Bonne (1758-1816), fils du chevalier, prétendait descendre de la lignée de François de Bonne (1543-1626), duc de Lesdiguères et, en 1622, connétable de France. C’est ainsi que le patronyme Lesdiguières est associé au nom de Louis de Bonne de Missègle. Le juge utilisait cependant la forme Misèle.
Code Municipalité
Notez que à chaque communauté correspond une Terre Inuit réservée, alors, il y 14 communautés dans la région, 14 Terres réservées et 2 Territoires Non Organisés.
99125 VN Akulivik
99883 TI Akulivik
99105 VN Aupaluk
99891 TI Aupaluk
99904 TNO Baie-d’Hudson
99085 VN Inukjuak
99879 TI Inukjuak
99140 VN Ivujivik
99090 VN Kangiqsualujjuaq
99894 TI Kangiqsualujjuaq
99130 VN Kangiqsujuaq
99888 TI Kangiqsujuaq
99110 VN Kangirsuk
99890 TI Kangirsuk
99065 VK Kawawachikamach
99095 VN Kuujjuaq
99893 TI Kuujjuaq
99075 VN Kuujjuarapik
99877 TI Kuujjuarapik
99120 VN Puvirnituq
99115 VN Quaqtaq
99889 TI Quaqtaq
99902 TNO Rivière-Koksoak
99135 VN Salluit
99887 TI Salluit
99100 VN Tasiujaq
99892 TI Tasiujaq
99080 VN Umiujaq
99878 TI Umiujaq