Namori

Namori

Le grand Namori est né en Côte d’Ivoire en 1964. Dans son village à Sinfra, on raconte même que dans le ventre de sa mère, il jouait déjà de la batterie avec virtuosité ! En effet, tous les objets qui tombent sous la main de Namori, sont bons pour produire des sons.

Dès l’âge de dix ans, Namori se fait remarquer alors qu’il joue sur une batterie de carton dans la rue. Il déménage à la capitale, Abidjan, où il travaille avec des musiciens et des groupes africains professionnels tels que Mamadou Doumbia, Kassiry, Felix ou Agnebi Jazz.

Entre 1980 et 1993, Namori accompagne des artistes de renom tels que Salif Keita et Mory Kanté à Bobo-Dioulasso, Niamey, Yaoundé et plusieurs autres villes d’Afrique. Namori voyage en Europe, où il accompagne Jules Rennes, Nadji, Luc Luderman et Christian Poloni.

Grâce aux expériences acquises, Namori élargit ses horizons, ajoutant à son répertoire traditionnel Gouro (langue de sa mère) et Koyaka (langue de son père) des rythmes nouveaux.

À titre de compositeur-arrangeur et batteur-chanteur, Namori crée le groupe AWANA qui édite deux albums, soit Thcapou Tchapette (acte 1) produit en 1994, à Paris avec l’aide du Ministère de la Culture de la Côte d’Ivoire et Yoff, produit à Montréal en 1999, auquel Michel Cusson le compositeur-guitariste a participé. Ces albums permettent à Namori de se produire sur de grandes scènes d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. Namori participe au Festival de Memphis In May pour jouer sur la même scène que Stevie Wonder, Rod Stewart et Joan Baez.

En 2001, Namori s’établit à Montréal et poursuit sa recherche de « fusion des sons ». Il participe à plusieurs sessions de jazz de la métropole. Il accompagne Jean Leloup comme batteur et chef d’orchestre.

En 2005, Namori lance l’album démo Anzara et en 2006, l’album Gui Blo qui signifie en langue gouro, langue de sa mère, « La pensée ». Sa musique représente un mélange fort intéressant de sonorités jazz et africaines, teinté de rock attitude, de cadence reggae et d’inflexions soul avec des textes en gouro, en dioula et en français.

Namori ou Nam, le nom sous lequel on le connaît au Québec, est caractérisé par sa soif inépuisable de jouer, par une sorte de force échappant à la classification, par la passion du rythme

Aujourd’hui, Nam compose des textes à message qui prônent la droiture et dénoncent les dérapages humains. Sa rhétorique est très originale. Par exemple, sur la pochette de l’Anzara, il remercie le « Québec pur ». En entrevue, il parle du « Saint-Québec » alors que, dans la pièce Tadoussac interprétée en français, il remercie le Saint-Laurent pour lui avoir sauvé la vie : «Tout comme la terre et contrairement aux humains, le fleuve est un cadeau de Dieu qui ne peut être corrompu. Le Saint-Québec, c’est cela! »

À Montréal, on peut écouter la musique de Nam, empreinte d’un afro-jazz, rappelant parfois de groupes de fusion à la Uzeb et teintée de rock attitude de cadence reggae, de graisseur funk et d’inflexions soul, sur des différentes scènes, telles que Balattou, la maison de la culture Frontenac, dans La Belle et Blum et sur plusieurs autres scènes.

Namori
Namori. Image libre de droit.

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