Musée régional de Vaudreuil-Soulanges
Le Musée régional de Vaudreuil – Soulanges, situé au cœur du Vieux – Vaudreuil est voué à la préservation et mise en valeur du patrimoine historique de Vaudreuil – Soulanges, des temps de la Nouvelle-France jusqu’à nos jours, notamment la vie des seigneuries de Vaudreuil et de Soulanges, créées en 1702. Le Musée préserve et met en valeur également les éléments significatifs liés à la vie, au travail et à l’héritage des fabricants de canards de bois locaux.
Le Musée possède une excellente collection de plus de 6000 objets qui illustrent la vie quotidienne des artisans et des artistes, en plus de présenter des outils et instruments traditionnels, des objets et œuvres d’art illustrant les siècles passés. Aujourd’hui, douze mille visiteurs sont accueillis par le Musée chaque année et plus de cinquante événements y sont organisés : des expositions permanentes et temporaires, des ateliers d’animation, des concerts et autres.
Le Musée de Vaudreuil–Soulanges, fondé au début des années cinquante, est un des premiers musées régionaux à voir le jour au Québec.
En 1982, le service éducatif du musée a été créé qui s’efforce d’offrir aux élèves de la région une sortie éducative et amusante. Le programme d’animation est offerte aux élèves d’âge pré – scolaire et primaire. Des ateliers sont conçus en fonction des besoins des jeunes afin de les faire découvrir l’histoire.
En mai 2009, le musée invite les familles de la région, dans le cadre de la semaine des familles pour une Soirée ciné-musée et maïs soufflé. A l’affiche, le film Le dragon des mers, la dernière légende. L’activité gratuite se déroule le samedi 16 mai à 19 h. Les places sont limitées.
Du 5 au 7 juin 2009, revivez l’époque de la Nouvelle-France! Organisé par le Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, en collaboration avec divers partenaires, l’événement Les Seigneuriales de Vaudreuil-Dorion est une grande fête populaire ayant lieu dans le Vieux-Vaudreuil. Cet événement permet la reconstitution d’une tradition ancestrale appelée la plantation du Mai, utilisée comme élément central de nombreuses activités et réjouissances pour toute la famille. La programmation détaillée est disponible sur le site des Seigneuriales.
Le Musée gère un centre d’archives témoignant de la vie de la région.
Adresse du musée :
431, avenue Saint-Charles,
Vaudreuil – Dorion J7V 2N3.
Site du musée : mrvs.qc.ca.
Histoire de Vaudreuil-Dorion
La famille Rigaud de Vaudreuil, surtout le père, Philippe, mais aussi le fils, Pierre, est relativement bien représentée dans la toponymie québécoise, puisque près de soixante entités géographiques diverses, dont une baie, une circonscription électorale, une municipalité régionale de comté et des voies de circulation de plusieurs villes, notamment Lévis, Mistassini, Montréal et Québec, s’appellent Vaudreuil ou contiennent ce patronyme dans leur nom, Philippe de Rigaud de Vaudreuil, issu de la vieille noblesse du Languedoc, naquit vers 1643 à Revel. Cette jolie petite ville, dont Vaudreuil acheta le poste de gouverneur en 1710, se situe à quelques kilomètres au nord de Vaudreuille, commune de l’actuel département de la Haute-Garonne, d’où les Rigaud de Vaudreuille, devenus Vaudreuil aujourd’hui, tirent leur nom depuis le XIIe siècle; le nom du lieu est une formation bas-médiévale pour désigner ce village sis dans la vallée de Dreuille, mais situé en hauteur *actuellement orthographie Dreuilhe). Après avoir servi dans l’armée de Louis XIV en Flandres et en Allemagne, n’espérant plus monter en grade puisque les commissions d’officiers supérieurs s’achetaient généralement fort cher., lui qui n’avait pas d’argent, et sachant que la fortune familiale allait revenir à son frère aîné, Philippe décida d’émigrer au Canada en 1687.
En Nouvelle-France, il commanda d’abord les forces chargées de combattre les Iroquois, assuma ensuite les fonctions de gouverneur de Montréal au moment du célèbre mais triste massacre de Lachine (1689), où des centaines de personnes périrent ou furent capturées par les Iroquois, et, en 1703, il fut nommé gouverneur général de la colonie. Depuis un an déjà, la France et la Grande-Bretagne s’affrontaient en Amérique dans la guerre de Succession d’Espagne (1701-1713), conflit catastrophique pour la France du Roi-Soleil qui perdit, selon les termes du traité d’Utrecht (1713), Terre-Neuve, l’Acadie et la baie d’Hudson.
Pourtant, grâce aux talents militaires et diplomatiques de Vaudreuil, ainsi qu’aux circonstances, la Nouvelle-France n’avait pas été envahie. Promu au rang de commandeur de l’Ordre de Saint-Louis, Philippe de Rigaud de Vaudreuil revint un certain temps en France après la guerre, notamment pour faire valoir ses droits sur la baronnie de Vaudreuille, grevée d’impôts. Bien qu’il fut gouverneur de la place, l’affaire ne fut définitivement réglée qu’en 1724, après d’interminables querelles juridiques. Mais Vaudreuil avait gagné ; la baronnie ne fut ni saisie, ni ruinée par l’impôt et elle demeura dans la famille.
Lui et ses descendants purent profiter de ce domaine et du château de Vaudreuille qui surplombe le village.
Les touristes, qu’ils soient de France ou d’ailleurs, notamment du Québec, ont toujours le loisir de visiter cet énorme bâtiment du Moyen Âge, avec sa tour ronde et ses meurtrières.
Toujours gouverneur de la Nouvelle-France, Vaudreuil retourna dans la colonie où il mourut le 10 octobre 1725. Il fut inhumé à Québec, mais les autorités expédièrent son cœur en France, afin qu’il pût être enterré dans le cimetière de Vaudreuille. Son administration avait duré plus de 22 ans. Le 12 octobre 1702, Philippe de Rigaud de Vaudreuil s’était fait concéder, par le gouverneur de Callières et l’intendant de Beauharnois, une seigneurie qui porta son nom, et sur laquelle on trouve aujourd’hui la ville de Vaudreuil-Dorion. Résultat du regroupement, en 1994, des villes de Vaudreuil et de Dorion, cette ville résidentielle s’étend sur le bord du lac des Deux Montagnes, à environ 50 km au sud-ouest de Montréal. L’un des six fils de Philippe, le marquis Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnial (1698-1778), devint le dernier gouverneur de la Nouvelle-France. C’est lui qui obligea le chevalier de Lévis à capituler devant les troupes anglaises du général Amherst, en septembre 1760.
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