Musées du Québec

Musée – Église

Musée – Église

Musée – Église de Saint-Venant-de-Paquette

Ce musée patrimonial, aménagé dans l’église de Saint-Venant-de-Paquette, un village pittoresque, situé au pied des Appalaches, bercée de vallées et de montagnes, retrace le travail des artisans d’autrefois qui ont façonné le bois pour parer l’intérieur de cette église.

Les plans de l’église furent dressés par l’architecte Jean-Baptiste Verret. La construction de débute en 1877, mais les travaux ne terminent qu’en 1897.

Le Musée – église met en valeur l’architecture et les objets patrimoniaux de la petite église.

Le musée comporte une exposition permanente sur les us et coutumes de la vie religieuse d’autrefois et la galerie d’art «La Sacristie» offrant la possibilité d’admirer les œuvres de Roger Nadeau.

D’ailleurs, le Musée – église constitue un lieu de réflexion et de recueillement.

Des guides sont disponibles pendant la saison estivale pour faire découvrir aux visiteurs tous les recoins et les trésors de ce magnifique bâtiment.

Historique de Saint-Venant-de-Paquette

Pittoresque petite localité implantée dans la partie est de la MRC de Coaticook, au cœurs des Appalaches, Saint-Venant-de-Paquette a été surnommée la Tourterelle de l’Estrie.

Tout près du mont Hereford (841 mètres) à une trentaine de kilomètres au sud-est de Compton, son panorama est constitué de lacs, de montagnes, de vallées, près de la frontière américaine, à l’est. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le canton de Hereford, proclamé en 1800 et dont le nom rappelle une ville anglaise, chef-lieu du comté de ce nom sur la rivière Wye, à la frontière du pays de Galles, reçoit ses premiers véritables habitants, des squatters, précédés par d’importants promoteurs forestiers. Le peuplement, entièrement britannique, se fera lentement, notamment à cause de problèmes de voies de communication, et ne connaîtra de grands progrès qu’à partir de 1860.

Vers 1862, les habitants du Gore de Hereford (on entend ordinairement par “gore” une portion du territoire dont l’étendue était trop petite pour former un canton distinct et, qu’en conséquence, on a annexé à un canton déjà existant) érigent un chapel – le – presbytère et fondent la paroisse de Saint-Venant de-Hereford, la plus ancienne de ce côté de la frontière.

L’abbé Jean-Baptiste Champeau (1822-1905) avait suggéré le patronage de Saint-Joseph à monseigneur Joseph Larocque de Saint-Hyacinthe, mais celui de Saint-Venant s’impose de 1863, et Saint-Joseph est écarté parce que le nom est très utilisé.

Curé de Stanstead (1849-1851), de Saint-Michel-de-Napierville (1857-1873) et de Berthierville (1874-1905), l’abbé Champeau célèbre la première messe le 9 mai 1861, aidé de Flavien Paquette (1832-1921) de Belœil, son demi-frère. Maître de poste en 1862, ce dernier sera le premier conseiller francophone à siéger à la municipalité du canton de Hereford, en 1864, dont il deviendra maire la même année et occupera cette fonction à quatre reprises jusqu’en 1886. Considéré comme le fondateur de l’endroit, il était propriétaire d’importantes scieries.

Le bureau de poste, ouvert en 1862 dans le magasin de Flavien Paquette, recevra le nom de Paquette et la gare de chemin de fer de Hereford Railway (1889-1925), située près de la frontière de New Hampshire, sera identifiée sous le nom de Paquetteville, intégré parfois à celui de la paroisse (Saint-Venant-de-Paquette – Paquetteville).

Le gentilé Paquettevillien sanctionné par les autorités municipales en 1986, marque l’importance de cette appellation dans l’histoire de cet endroit. On peut raisonnablement croire que la municipalité de paroisse de Saint-Venant-de-Hereford, séparée du canton de Hereford en 1917, rappelle un certain Venantius, martyrisé à l’âge d’à peine 15 ans. Il fut torturé et décapité à Camerino, en Italie, en 250. Sa mémoire est célébrée par l’Église le 18 mai, et le fait que la première messe eut lieu un 9 mai a pu orienter le choix de ce saint comme patron des lieux. On trouve un Saint-Venant en France dans le Pas-de-Calais. Par ailleurs, il existe un autre saint de ce nom qui a vécut au VIIIe siècle à Aire-sur-la-Lys et dont la ville belge (flamande) de Saint-Venant célèbre le souvenir.

La première caisse populaire du Québec s’ouvre à cet endroit en 1907 et un sanctuaire consacré à Notre-Dame de l’Assomption y est fondée en 1954.

St-Venant-de-Paquette

Saint-Venant-Paquette, vue panoramique, image libre de droit.

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