Structure des sociétés autochtones

La structure des sociétés autochtones au Canada

Dans les sociétés autochtones, les décisions qui touchent la communauté, comme la résolution des conflits, l’adoption des nouvelles règles ou l’entrée en guerre contre en groupe ennemi, sont soumises à un conseil.

Le Conseil réunit les chefs, les aînés et les chamans. Le pouvoir et l’autorité sont donc assumés par plusieurs personnes parmi les membres les plus sages et les plus expérimentés de la communauté. Les chefs autochtones on donc le devoir de respecter les décisions prises par les conseils.

Les chefs sont choisis pour leur courage, leur jugement, leur expérience de la chasse ou de la guerre, mais aussi pour leur éloquence et leur générosité. En effet, la facilité de parler en public et la capacité de convaincre sont des qualités très estimées dans les sociétés autochtones, parce que les chefs ont la responsabilité des négocier les alliances et les échanges avec d’autres groupes on nations autochtones.

Toutefois, peu importe le rôle qu’il occupe dans la société, chaque individu est considéré comme essentiel à la survie du groupe. L’accumulation des biens n’existe pas. Il n’y a donc ni riche ni pauvre.

La société inuite et les sociétés algonquiennes n’ont pas la même structure sociale que celle des sociétés iroquoiennes en raison de leurs modes de vie très différents.

Les Inuits et les Algonquiens, une structure patrilinéaire

La structure sociale des Inuits et des Algonquiens est de type patrilinéaire. Ce sont des pères qui transmettent à leur fils, et non à leurs filles leur nom et leur appartenance à la lignée familiale. Dans des structures patrilinéaires, les filles doivent quitter leur famille pour aller vivre avec celle de leurs époux lorsque elles se marient.

Le groupement de plusieurs familles forme une bande qui peut être composée de 100 à 200 personnes et qui est représentée par un chef de bande. Élu par les chefs de familles, le chef de bande est choisi entre autres pour ses grandes qualités de chasseur, car dans les sociétés nomades, la chasse est essentielle à la survie du groupe. Chez les Algonquiens, les bandes qui partagent la même langue et la même culture forment différentes nations, par exemple, les Abénakis, les Algonquines, les Cris, les Innus, les Micmacs.

Les Iroquoiens, une structure matrilinéaire

Les sociétés iroquoiens ont une structure sociale plus complexe que celle des sociétés inuite et algonquiennes, notamment parce que les villages iroquoiens forment de grandes communautés de plusieurs centaines d’habitants.

La structure sociale des Iroquoiens est des types matrilinéaire. Ce sont les mères qui transmettent à leurs filles et non à leur fils, leur nom et leur appartenance à la lignée familiale. La maison longue est au cœur de la structure sociale iroquoienne. Les femmes qui habitent une maison longue sont généralement issues de la même lignée. Alors que leurs époux proviennent d’autres maisons longues.

Le regroupement de plusieurs maisons longues forment un village. Dans chaque village, il y a au moins deux clans. Chaque clan porte généralement le nom du totem qui le protège. Un chef civil et un chef de guerre le représentent. Ce sont les femmes et les aînés des maisons longues qui choisissent les chefs de clan. Elles forment avec eux le Conseil du village. Il arrive que le Conseil du village nomme un grand chef dont le rôle est de représenter tous les clans. Les villages qui partagent la même langue et la même culture forment différentes nations. Par exemple, il s’agit des Hurons-Wendats, les Iroquois, les Outaouais.

La vie en société

Chez les autochtones, on interdit formellement toutes les formes de violence entre les membres d’une même communauté. Lorsque quelqu’un commet un crime, le Conseil exige que la famille du coupable offre des cadeaux à la famille de la victime. Ainsi elle réparera la faute, que ce soit un meurtre, un vol ou toute autre offense. Par exemple, chez les Iroquois, c’est le chef du clan ou le grand chef qui présente les cadeaux à la famille de la victime. La société interdit donc les représailles et la vengeance. En effet, de tels actes pourraient mettre en danger l’harmonie et l’équilibre de la communauté.

En temps de guerre, il arrive que les familles des guerrières morts au combat adoptent les ennemis que l’on faits prisonniers. Les personnes adoptées prennent alors la place des défunts au sein des familles.

Quelques cocepts reliés à la structure des sociétés autochtones

Conseil : Assemblée des chefs et des conseillères, choisis ou élus qui gèrent les affaires d’une société autochtone.

Pouvoir : Droit et capacité de prendre des décisions et de les faire appliquer.

Un Conseil de bande : Dans la société algonquienne, le Conseil des bandes réunit les chefs des familles et les aînés.

Appartenance : Pour une personne, le fait d’appartenir à un groupe à une communauté ou à une nation.

Culture : Ensemble des coutumes et des traditions (sociales, religieuses et artistiques) d’une personne, d’un groupe ou d’une société.

Totem : Dans la spiritualité autochtone, esprit protecteur souvent associé à un animal. Par exemple, un ours, un loup ou un aigle.

Un conseil de village : Les conseils de village iroquoiens réunissent les aînés et les chefs de clans. Les chefs de clans portent des coiffes des plumes.

Voir aussi :

En 1842, John Richard Coke Smyth a peint cette scène intitulée Indians Bartering où commerçants et Amérindiens troquent des draps de laine de Montauban contre des fourrures ; la toponyme québécoise évoque ce commerce d'autrefois. Illustration libre de droits.
Sociétés autochtones : En 1842, John Richard Coke Smyth a peint cette scène intitulée Indians Bartering où commerçants et Amérindiens troquent des draps de laine de Montauban contre des fourrures ; la toponyme québécoise évoque ce commerce d’autrefois. Illustration libre de droits.

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