Population autochtone : La présence autochtone au Québec
Aujourd’hui, au Québec, la population autochtone représente plus de 1% de la population totale, soit, moins de 100 mille personnes. En fait, la population autochtone actuelle est plutôt jeune. Par exemple, vers 2010, 40% des Inuits avaient moins de 15 ans, alors que seulement 16% des Québécois appartenaient à cette même tranche d’âge.
De nos jours, environ trois autochtones sur quatre vivent dans l’une des 55 communautés autochtones du Québec. Ce qui veut dire que 20 mille autochtones vivent à l’extérieur des réserves et de leurs communautés. En fait, ils résident souvent dans les centres urbains du Québec.
Pourtant, les communautés amérindiennes actuelles vivent majoritairement dans des réserves, c’est-à-dire des territoires « réservés » aux communautés des Premières Nations. Seules les personnes qui ont le statut officiel d' »Indien », sont régies par la Loi sur les Indiens, une loi canadienne qui remonte à 1876. Les territoires des réserves appartiennent au gouvernement du Canada et non aux communautés amérindiennes qui les habitent. Les conseils de bande amérindiens de ces réserves autochtones ont donc des pouvoirs limités.
Contrairement aux Premières Nations, les communautés inuites du Nunavik ne sont pas soumises à la Loi sur les Indiens. Ces communautés, établies dans des villages nordiques, ont les mêmes droits et les mêmes obligations que leurs concitoyens québécois.
Pour toutes les communautés autochtones, la transmission des traditions et des valeurs ancestrales représente en enjeu important. Aujourd’hui, les langues maternelles autochtones sont enseignées dans la plupart des écoles des communautés amérindiennes et inuites. Les communautés autochtones poursuivent également leurs efforts pour valoriser et garder en vie leur tradition orale et leur rôle des aînés auprès des jeunes.
Les revendications autochtones
Depuis de nombreuses années, les nations autochtones du Québec et du Canada revendiquent auprès des gouvernements une plus grande autonomie politique, des territoires plus grands et la protection de leur culture. Au Québec, deux principaux regroupements défendent les intérêts des autochtones. C’est l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador. Elle représente les dix nations amérindiennes. La seconde est la Société Makivik. Celle-ci représente alors les intérêts des communautés inuites.
En 1998, l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du labrador a présenté au gouvernement 26 Principes fondamentaux de coexistence pacifique. Dans ce document, les nations amérindiennes revendiquent plusieurs droits, tels que le droit à l’autonomie gouvernementale sur leurs territoires et le droit de protéger l’environnement pour les générations actuelles et futures. Depuis cette demande, les gouvernements du Québec et du Canada et les conseils de bandes amérindiennes ont signé quelques ententes. Par exemple, le grand conseil des Cris a conclu, en 2002, la « Paix des braves » avec le gouvernement du Québec. Il s’agit donc d’une entente qui accorde plus d’autonomie aux communautés cries.
Quelques notes finales
Le pow-wow : des danses, des festins, des rencontres. De 1876 à 1951, la Loi sur les Indiens interdit les rassemblements comme les pow-wow. Malgré cette interdiction, cette importante tradition autochtone se perpétue jusqu’à aujourd’hui.
Les familles linguistiques et les nations autochtones dans le Québec actuel : Dans le Québec d’aujourd’hui, les 55 communautés autochtones se répartissent entre onze nations : la nation inuite et les dix nations amérindiennes, aussi appelées « Premières Nations ».
Conseil de bande : Assemblée de chefs et de conseillers amérindiens qui gèrent les affaires d’une réserve selon la Loi sur les Indiens.
Droit : Pouvoir, permission ou autorisation légale de faire quelque chose.
Enjeu : Ce qui peut être gagné ou perdu dans un projet, une revendication ou une lutte.
Intérêt : Ce qui est important pour une personne ou un groupe de personnes.