
Communauté irlandaise au Québec
Parmi les ethnies du Canada, la communauté irlandaise occupe le quatrième rang quant à son importance numérique après les communautés française, anglaise et écossaise. De plus, elle est l’une des plus anciennes, car des pêcheurs irlandais s’établirent à Terre-Neuve dès le début du XVIIe siècle.
Les ports canadiens ont accueilli la première vague d’Irlandais quand la Grande Famine du milieu du 19e siècle a provoqué le départ d’Irlande d’un million d’habitants. La grande Famine est le résultat d’une maladie ayant fait pourrir les pommes de terre un peu partout en Irlande. Cette vague d’immigration débute en 1845 et se poursuit jusqu’en 1854.
En conséquence, dans les années 1860-1900, les Irlandais forment environ 25 % de la population du Québec.
Au début, c’étaient essentiellement des protestants du Nord de l’Eire qui prenaient le bateau pour aller au Québec, mais les catholiques du Sud, des comtés de Cork, de Limerick et de Kerry, les suivent.
Curieusement, les jeunes filles constituent les deux tiers des nouveaux immigrants au Canada, provenant d’Irlande. Beaucoup d’entre elles commencent à travailler comme domestiques dans les familles canadiennes et malgré leurs maigres salaires, ces filles épargnent de l’argent qu’elles envoient à leurs familles restées en Irlande.
Cette forte immigration féminine a des conséquences, les jeunes filles irlandaises catholiques avaient tendance à épouser des protestants irlandais, car les époux manquaient au sein des catholiques. Les enfants nés deviennent catholiques, en conséquence, le nombre de catholiques irlandais dans la ville de Québec conformément aux recensements de 1852 et de 1861 est très élevé. On a affirmé parfois que les protestants irlandais quittaient le Québec et c’était la raison de la diminution du nombre des protestants, en réalité, ils s’assimilaient à leurs ennemis d’hier (cependant, certains protestants décident tout de même d’aller s’installer en Ontario ou aux États-Unis).
Les Irlandais de la ville de Québec effectuaient aussi des migrations saisonnières vers le sud. Ils quittaient la ville en novembre avec l’arrivée des froids et des gelées pour aller travailler dans les ports de la Louisiane et dans les autres ports des États-Unis. En mai, la réouverture du port de Québec les ramenait au Québec. Cette migration hivernale permettait aux familles de survivre pendant les longs hivers.
Le Vindicator, le seul journal en langue anglaise appuyant les revendications des Canadiens français fut fondé en 1828 par l’Irlandais, M. Daniel Tracey, natif de Tipperary, Irlande. Le docteur Tracey fut emprisonné à Québec pendant un mois à cause de ses activités politiques. Il décéda en 1832, victime du choléra, mais Le Vindicator lui survécu et resta une publication militante. Le 6 novembre 1837, la rédaction du Vindicator fut attaquée par les partisans du club Doric, adversaires des Patriotes.
En 1862, ce sont les travailleurs Irlandais qui ont créé le premier et le plus puissant syndicat des travailleurs du port du Canada. Les Irlandais exécutaient des travaux très dangereux que personne ne voulait faire, par exemple, ils chargeaient d’énormes troncs de bois dans les cales des navires. Le syndicat a commencé à payer une pension aux veuves dont les maris sont morts au travail. Les ouvriers débardeurs blessés ont été indemnisés.
Au Québec, les Irlandais deviennent douaniers, policiers ou mesureurs de bois tandis qu’ils restent simples journaliers au Canada anglais. Vers la fin du XIXe siècle, il y a beaucoup d’Irlandais également parmi les professeurs, les agriculteurs, les avocats et les marchands.
En 1950, le Canada comptait 1 500 000 Irlandais. En 1986, on a compté 700 cents mille Canadiens d’ascendance irlandaise pure et presque 3 millions sont ceux ayant au moins un ancêtre irlandais.
L’héritage des Irlandais est palpable partout. À titre d’exemple, mentionnerons l’apport musical des Irlandais qui se retrouve dans la musique folklorique et dans le répertoire des violoneux Canadiens français.
Les Irlandais ont fondé des églises qui portent le nom de Saint Patrick dans les villes de Québec, Montréal, Sherbrooke et Richmond. Le nom de Saint Patrick est porté également par plusieurs écoles.
Le Monument national irlandais est érigé à Grosse-Île, en l’honneur des immigrants irlandais au Québec. Chaque année, le dix-sept mars, on fête la Saint Patrick qui a été apportée par les Irlandais. À cette occasion, des parades est organisées dans de nombreuses villes québécoises (à propos, la fête de Halloween a aussi été introduite au Québec par les Irlandais).
Les relations entre le Canada, le Québec et l’Irlande sont excellentes dans les aspects sociaux, commerciaux, les transports, les services environnementaux et les communications. À Montréal, il existe une Chambre de commerce Irlande – Canada.

Photo : Le Monument national irlandais à Grosse-Île. Photo libre de droit.

Défilé de la Saint Patrick à Montréal. Photo : GrandQuebec.com.
Le châtiment des blasphémateurs
Sur un vapeur traversant l’océan, un homme vient de mourir. Comme le bateau n’arrivera pas à destination avant plusieurs jours, on fait les préparatifs pour mettre le corps à la mer. Or, celui qui vient de mourir avait l’habitude de blasphémer.
Au moment de lancer le corps à la mer, le capitaine demanda qu’on allât chercher un sac de charbon. C’est ce qu’on fit et on attacha le sac au cou du mort, comme un poids.
Un Irlandais ne put s’empêcher de rire. Le capitaine, indigné de voir l’Irlandais s’esclaffer pendant qu’un de leurs compagnons de voyage était jeté à la mer, lui dit:
— Je ne vois rien à rire dans tout ce qui vient de se passer.
Et l’Irlandais de répondre:
Ce n’est pas cela qui me fait rire. Je savais bien que tous les blasphémateurs sont condamnés a l’enfer, mais je ne savais pas qu’ils devaient fournir le charbon.
Pour en apprendre plus :
- Des moines avant Cartier ?
- Musée de la Grosse-Île
- L`Île de la Quarantaine
- Route des Navigateurs
- Griffintown
- MRC de Pontiac
- MRC de la Jacques-Cartier
- Histoire des Cantons-de-l’Est
- Musée Missisquoi
- Greenville
- Ville de Richmond
- Ville de Bedford
- Ville de Cantley
- Ville de Saint-Pierre-de-Broughton
- Ville d’Armagh
- Armoiries d’Armagh
- Invasions des Fenians
- Histoire des cabarets au Québec
- Histoire des débardeurs
- Immigration au Québec au XIXe siècle
- Sainte-Brigitte-de-Laval
- Stanbridge-Station
- Saint-Joseph-de-Coleraine
- Kinnear’s Mills
- Ville de Rawdon
- Notre-Dame-du-Nord
- Boileau
- Black-Lake
- Saint-Colomban
- Prévost
- Halloween au Québec
- Église Sainte-Elisabeth de Cantley
- Migration vers les États-Unis au XIXe siècle
- Site historique de Kinnear’s Mills
- Biographie du capitaine McCarty
- Canal de Greenville
- Roc Irlandais
- La fièvre des navires
Bonjour, je vois que la diaspora Irlandaise s’est éparpillé partout dans le monde, il ne faut pas oublier qu’ils ont aussi immigrés en Bretagne!!Pourtant la vie là bas était tout aussi rude.
j’ai pas de site web mais je trouve que sa serais intereesant que vous marquiez comment vivent les irlandais aujourd’hui en 2011
merci
Je suis tout à fait d’accord avec Cynthia !
Et c’est pour çà qu’il ne devrait pas y avoir de la chicane anglo vs franco au Québec: la plupart des Québécois sont de descendence Bretonne, ce qui est une des nations Celtiques, comme l’Irlande… On a plus en commun qu’on pense…!
je n’est pas de site web
nous sommes une association humanitaire dénommé Solidarité en Action pour un Dévelopement Communautaire de la province du Gourma région d’Est du Burkina Faso
nous demandons a tous se qui sont interressé a la jumelage de nous adrssé +226 71 59 79 54 ou 78 46 97 53 ou 75 47 41 19
email: e.ouoba@yahoo.fr
Skype emmanuel.ouoba3
Une jeune famille irlandaise s’est intallée devant chez nous en meme temps que nous. Nos enfants ont joué et grandi ensemble dans la rue et le parc tout près. Tous sont allés à l’école française même si une école anglaise existait.
Une amitié durable s’est intallée. Les petits irlandais sont devenus plus bilingues que les français. Le Pasteur de l$église irlandaise causait fréquemment en bon français avec ses paroissiens. Voilà une sérénitée souhaitable partout
dans le monde. Amen!
Bonjour, je recherche la nationalité de mon arriere-grand-pere,qui
dans un recensement de 1871 a montreal, on dit qu’il est irlandais.je ne puis trouver aucun signe de sa naissance,on dit aussi qu’il est né a Québec
en 1851, ou m’adresser pour prouver qu’il est bien irlandais. Il a été élevé a ste-mélanie dans lanaudiere par joseph héroux cultivateur.
pouvez-vous m’aider svp.