Communauté italienne

Communauté italienne au Québec

Les immigrants italiens ont contribué au développement du Québec constituant sa troisième communauté ethnique, après les descendants de France et de Grande Bretagne. Au Québec, les Italiens ou les gens qui se considèrent d’origine italienne, représentent 10% de la population et l’italien est la troisième langue la plus parlée.

La communauté italienne est présente au Québec depuis longtemps. La première vague d’immigration italienne date de la période de 1880 à 1925. Ils provenaient principalement du nord de l’Italie. On raconte que les premiers Italiens sont venus pour travailler sur les chemins de fer, notamment, sur le Chemin du Pacifique, mais une immigration encore plus massive débute après la Seconde guerre mondiale, dans les années 1950 et 1960. La plupart de ces immigrants provenaient des régions agricoles pauvres du sud de l’Italie.

En arrivant au Québec, presque tous s’établissaient à Montréal, travaillant dans la construction et faisant un travail dur et pénible. Plusieurs maisons en béton de Saint-Léonard ou d’Anjou érigées dans les années 60, sont témoins de leur travail.

Jusqu’à nos jours, c’est le quartier Jean-Talon et l’arrondissement de Saint-Léonard qui regroupent de nombreuses familles italiennes. Il y a également d’autres quartiers et arrondissements à caractère italien, tels que Lasalle, Ville-Émard, Montréal-Nord ou Rivière-des-Prairies.

Les nouvelles générations s’expriment avec l’accent québécois, mais au niveau de la vie quotidienne, dans ces familles, les vieilles traditions de la bonne cuisine sont vivantes et on mange des tomates, de l’huile d’olive et d’autres ingrédients de repas santé.

Il est impossible de parler d’une communauté italienne uniforme, parce que l’Italie abrite des disparités régionales marquées, sur le plan culturel, économique et même linguistique. Peut-être est-ce la raison pour laquelle, dans les années 1950, le mot d’ordre des familles italiennes était l’assimilation et plusieurs immigrants de cette époque en ont oublié la langue et les traditions.

Aujourd’hui, la situation est changée. Il semblerait que les Italo-Canadiens sont plus attachés à leurs traditions que les Italiens qui vivent en Italie. Un grand nombre d’enfants de deuxième et troisième générations suivent des cours de langue et d’histoire italienne les fins de semaine, même si les deux parents sont nés au Canada.

La culture, les liens avec l’Italie et l’attachement à la famille sont les points d’ancrage du mode de vie dans la communauté italienne. Ces facteurs sont importants pour les enfants, même s’ils ne parlent pas l’italien.

Naturellement, la notion de «culture italienne» a changé aussi. Pour les Italo-Canadiens, le patrimoine représenté par la Petite-Italie montréalaise ou la rue Preston d’Ottawa incarnent la culture italienne canadienne et ces quartiers sont leurs ports d’attache, où se trouvent des entreprises familiales, des églises et des lieux de loisir.

Dans la ville de Québec, on compte quelque 3500 Italiens.

Plusieurs organisations de la communauté italienne se trouvent à Montréal. À part le consulat d’Italie, on dénombre l’Institut culturel Italien de Montréal, financé par le gouvernement italien, le centre culturel communautaire Léonard-de-Vinci, des banques et des caisses populaires, la radio communautaire CFMB 1280 AM, ainsi que des émissions de télévision à la station communautaire de Montréal, des églises et des associations. La Maison de l’Italie est une des institutions culturelles et sociales les plus importantes de la communauté italo-canadienne. Elle se trouve au numéro 505, Jean Talon Est, dans la Petite Italie.

Chaque été, un festival italien a lieu à Montréal. De plus, des fêtes à caractère religieux sont célébrées, telles que la « Festa della Madonna » dans la Petite Italie.

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Photo du monument aux Italiens tombés dans les guerres, devant l’église Notre-Dame-de-la-Défense à Montréal: © GrandQuébec.com.

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