Communauté chilienne au Québec
Jusqu’à 1973, la communauté chilienne au Québec était insignifiante. Effectivement, d’après le recensement de 1971, au Québec, il n’y avait que 200 personnes nées au Chili. La situation change après le coup d’État du 11 septembre 1973, quand des milliers de Chiliens quittent le pays et plusieurs d’entre eux s’établissent au Canada, notamment au Québec. En 1980 donc, au Québec vivent au moins 3 800 personnes, nées au Chili.
En 1990, qui a marqué la fin du gouvernement de Pinochet, la communauté chilienne au Québec compte 8 000 ressortissants, mais une partie de ces émigrés rentrent au Chili après l’avènement de la démocratie.
D’autres restent au Canada et de nouveaux Chiliens y viennent pour la réunification familiale, ainsi que pour des raisons économiques. Lors du recensement de 2001, plus de 10 mille personnes se déclarent d’origine chilienne. Cinq années plus tard, selon le recensement de 2006, la communauté chilienne au Québec comptait 12 000 personnes, mais la présence des Chiliens dans la province ne cesse d’augmenter. Près de 87% des personnes d’origine chilienne, âgées de 15 ans et plus sont nées au Chili.
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En général, la plupart d’immigrants chiliens maintiennent une forte relation avec Chile, tout en s’étant intégrée à la société d’accueil. Traditionnellement, c’est une communauté active politiquement, avec d’ailleurs de nombreux organismes sociaux, culturels, professionnels, sportifs et religieux (plus de 71% des membres de la communauté sont de confession catholique.
Au Québec, la communauté chilienne se concentre surtout dans la région métropolitaine de Montréal, où vivent plus de 90% de ses membres (dont 19% en Montérégie, sur la Rive-Sud et le reste à Laval). On trouve 3,5 % de cette population dans la région métropolitaine de Québec. Un peu plus d’un pour cent se regroupent à Gatineau et 1,5% vivent en Estrie.
À Montréal, les Chiliens se concentrent surtout dans les arrondissements de Rosemont–La Petite-Patrie, Côte-des-Neiges–Notre Dame-de-Grâce, du Plateau Mont-Royal et de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.
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Quant à la langue, la quasi-totalité, soit plus de 95 pour cent des personnes d’origine chilienne parlent le français, alors qu’environ la moitié connaissent l’anglais. Naturellement, la grande majorité des personnes d’origine chilienne sont de langue maternelle espagnole, mais environ 1900 personnes ont le français comme langue maternelle et moins de 300 personnes sont d’expression anglaise.
En 2006, la communauté chilienne a affiché le taux d’activité de 71,6 % et le taux d’emploi de 64,9 %. Ces chiffres sont supérieurs à ceux de l’ensemble de la population du Québec pour 2006 (64,2 % et 58,9 % respectivement). Quoique la situation dans ce domaine est toujours dynamique, on peut toutefois supposer que la situation n’a pas changé drastiquement et aujourd’hui, les Chiliens travaillent surtout dans les secteurs industriels de la fabrication, des soins de santé et de l’assistance sociale, des services administratifs, de soutien et de gestion des déchets, de l’hébergement et des services de restauration, ainsi que dans le commerce de détail.
En 2009, au parc Jean-Drapeau, sur l’île Notre-Dame, dans les jardins des Floralies, l’ARC, une œuvre d’art en hommage à Salvador Allende, président chilien mort lors du coup d’état de 1973, a été inaugurée. Cette œuvre a été installée grâce à l’initiative et aux efforts de l’Association des Chiliens du Québec. Il s’agit d’un arbre courbé, dont le tronc s’élance pour plonger ensuite sa cime dans le sol, retournant dans la terre qui l’a vu prendre racine. Ainsi, la sculpture dessine dans l’espace un arc simple qui s’annonce plein de promesses.
Voir aussi :
- L’ARC
- Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce
- Rosemont
- Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension
- Plateau Mont-Royal
- L’Estrie
- Montérégie
- Gatineau
- Laval
- Les États-Unis et leur intérêt à Chili