Communauté argentine au Québec
Dès le début du XXe siècle et jusqu’aux années 1960, l’Argentine constituait l’un des pays les plus industrialisés et prospères du monde. C’était, alors plutôt une période d’immigration vers l’Argentine et non le contraire.
Cependant, dès les années 1950, le pays entre dans une longue série de coups d’état parsemés de périodes de gouvernement civil. Même si la démocratie s’y rétablit définitivement en 1983, la crise économique y est jusqu’à aujourd’hui un phénomène à peu près constant, même si les temps de l’inflation de l’ordre de 6000% par année sont révolus.
Toutes ces circonstances provoquent une émigration hors de l’Argentine. Dans les années 1960, environ 100 Argentins, pour la plupart étudiants et professionnels, s’établissent au Québec, tous ou presque, à Montréal. Dans les années 1970, alors que la répression politique augmente, la communauté argentine au Québec est de plus en plus visible, et vers la moitié des années 1980, quand l’économie du pays s’écroule, des milliers de professionnels argentins viennent vivre au Canada. La plupart de ces immigrants viennent de la province de Cordoba, mais il y a également des résidents de Buenos-Aires, de Mendoza et d’autres provinces.
Ils travaillent d’abord dans des restaurants et des pizzerias. Leur niveau d’instruction étant assez élevé et ils ouvrent bientôt leurs propres restaurants, des cours de danse (le tango argentin est, sans aucun doute, un atout majeur), et ils occupent de plus en plus des postes d’importance dans différentes compagnies.
Quand l’économie argentine s’améliore, un certain nombre d’entre eux rentre au pays. On évalue à environ 2000 les Argentines et Argentins qui vivent au Québec aujourd’hui.
Photos de la rue Juana Manso à Buenos Aires et de la rue Jeanne Mance à Montréal © Grandquebec.com.
Voir aussi :
- Communautés ethniques au Québec
- Cinq meilleurs roadtrips dans le monde
- Concert de Victor Simon (version archivée)