Montréal: ses attraits

Volcan du Mont-Royal

Volcan du Mont-Royal

Volcan du Mont-Royal

Si on fait le tour du Mont-Royal, on peut penser que le Mont-Royal est un ancien volcan endormi. Le relief, la forme vaguement conique et sa position géographique semblent confirmer ce fait.

En fait, c’est un des mythes québécois les plus tenaces et une croyance fausse largement répandue malgré toutes les explications fournies par les scientifiques (mais on sait que les scientifiques nous cachent parfois la vérité !).

Le Mont-Royal est en fait une des huit collines formant la chaîne des collines Montérégiennes, formées il y a des millions d’années : Mont Saint-Hilaire, Mont Saint-Grégoire, Mont Saint-Bruno, Rougemont, Mont Yamaska, Mont Shefford, Mont Brome et le plus connu de tous, le Mont-Royal (c’est en 1903 que le géologue Frank D. Adams baptise l’ensemble des huit collines du nom de Montérégie, en utilisant le terme latin de mont regius pour designer toute la chaîne).

Le Mont Royal n’a jamais été un trou de l’écorce terrestre duquel s’échappent des gaz méphitiques et du magma en fusion avec fureur, des colonnes de fumées et des grosses pierres meurtrières volant un peu partout.

En fait, expliquent les vulgarisateurs scientifiques, cartes et maquettes à l’appui, la montagne est née il y a environ 125 millions d’années, d’une poussée de magma, de la roche en fusion venant du centre de la Terre. Cependant, la poussée n’a pas été assez forte pour traverser complètement les deux ou trois kilomètres d’épaisseur de roches sédimentaires qui recouvraient alors la région de Montréal. Or, un volcan comporte une cheminée et laisse passer le magma.

Ce phénomène a évidemment laissé des traces : lors du percement du tunnel ferroviaire qui traverse la base de la montagne, au début du XXe siècle, les géologues se sont rendus compte que le Mont-Royal comportait en gros trois couches minérales différentes.

Cela confirme également que la montagne n’est pas un volcan : un volcan serait recouvert de magma refroidi.

Curieusement, le plus célèbre, le Mont Royal, avec ses 232 mètres de hauteur est l’une des collines Montérégiennes les moins hautes.

Notons que certaines plages de sable ou de galets subsistent encore sur les flancs ou au sommet des Montérégiennes dans les Basses-Terres du Saint-Laurent. Elles sont des vestiges de la mer de Champlain, apparue dans la région à la suite du retrait glaciaire. Bien sûr, elles ne bordent plus de plans d’eau.

parc mont royal

Photo : Parc du Mont-Royal © Grandquebec.com.

lac aux castors

Lac aux Castors. Photo : © Grandquebec.com.

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2 Comments

  1. David dit :

    Le mont lyall dans le parc de la gaspesie est un volcan etaint. Mine d’agate et geodes a l’appuis.

  2. Pierre Carbonneau dit :

    Ironiquement, le physicien Ernest Rutherford avait probablement puisé ses roches derrière l’université McGill quand il avait erronément fixé l’âge de la Terre à 150 millions d’années par radio-datation… 😉

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