
Métro de Montréal : Station de métro Place-Saint-Henri
Mise en service le 28 avril 1980, la station Place-Saint-Henri de la Ligne orange du métro de Montréal se centre autour d’un volume interne profond. Le plafond de cet espace au dessus des quais est planifié comme une progression de voûtes, chacune plus haute que la dernière. Des retraits hauts en brique jaune émaillée et de forme triangulaire sont tranchés dans les murs de part et d’autre des quais au bout des escaliers. Ces retraits admettent la lumière naturelle aux quais depuis l’édicule à un côté et d’un puits de lumière à l’autre.
Les puits de lumière se répètent dans les caissons d’éclairage sur le plafond de la mezzanine et dans les caissons ajourés du plafond de l’édicule.
Centre du quartier Saint-Henri, la place Saint-Henri n’a pas été planifiée, mais plutôt façonnée par l’usage. Auparavant, le quartier Saint-Henri était connu comme Les Tanneries du Coteau-Saint-Pierre ou Les Tanneries des Rolland. C’est en 1810 qu’on y construit une première chapelle placée sous la protection de saint Henri, en l’honneur de l’abbé Henri-Auguste Roux, alors supérieur du séminaire de Saint-Sulpice.
On trouve dans le secteur l’imposant bâtiment de l’école polyvalente Saint-Henri, l’école Ludger-Duvernay, École des métiers du Sud-Ouest-de-Montréal (qui partage son siège avec l’école St-Henri), l’organisme Aide juridique Saint-Henri, la Société d’histoire de Saint-Henri, la caserne de pompiers #23, etc.
La salle des pas perdus de la station, dessinée par Jean-Louis Lalonde et Julien Hébert, est reliée par un long couloir vers une galerie souterraine de laquelle des escaliers à ciel ouvert débouchent de part et d’autre de la rue Saint-Jacques.
Une longue rangée de tourniquets sépare la salle des pas perdus de la zone de contrôle, qui donne sur les cages d’escaliers aux deux côtés. Une murale de Julien Hébert orne la salle. Cette murale subtile en brique émaillée est souvent ignorée, même si elle se situe en face des tourniquets. La murale commémore le titre du roman Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy, dont l’action se déroule à Saint-Henri.
La statue de Jacques Cartier, faite en bois recouvert de cuivre, œuvre de Joseph-Arthur Vincent est installée sur un socle en porte-à-faux dans le puits de lumière, surveillant la mezzanine. Cette sculpture, installée d’abord à la fin du XIXe siècle dans le parc avoisinant de Saint-Henri, a été placée sous la protection de la voûte de la station de métro en raison de son pitre état.
L’œuvre la plus saillante de la station de métro Saint-Henri est la sculpture mobile de Jacques de Tonnancourt, suspendue à travers le plancher de la mezzanine, avec l’élément supérieur dans un enclos de verre dans le milieu de la salle des pas perdus, et l’élément inférieur dans le grand volume au dessus des voies. Une rafale produite par les mouvements des trains peut la mettre à tourner lentement, spectacle insolite et drôle.
Notons finalement qu’en 1980 et 1981 la station Place-Saint-Henri était le terminus ouest du premier prolongement de la ligne orange. Le Henri dont il est question dans l’odonyme est Henri II du Saint-Empire.
Correspondances : autobus 17, 36, 78, 191, 371.

Monument de Jacques Cartier. Photo : © GrandQuebec.com.
Salle des pas perdus de la station. Photo : © GrandQuebec.com.

Escaliers et une partie des quais. Photo : © Lucie Dumalo.
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