Site Historique du Canada Canal de Lachine
Site Historique du Canada Canal de Lachine : Le Canal de Lachine, une des destinations préférées des amateurs de vélo, des promenades dans les bateaux de plaisance, des randonnées pédestres, s’étend sur 14,5 kilomètres entre le Vieux-Port de Montréal et le lac Saint-Louis.
Le canal a été ouvert à la navigation en 1825. Il a été en opérations jusqu’en 1970. Au fait, il a perdu sa signification après l’ouverture de la Voie maritime du Saint-Laurent. Aujourd’hui, des cyclistes, des amateurs des patins et des amateurs de la marche se sont appropriés des rives du canal historique
Le canal de Lachine a également joué un rôle déterminant dans le développement industriel de Montréal. Les principaux centres de production manufacturière au Canada, ont été construits sur ses berges.
Depuis 1978, le canal est administré par Parcs Canada, Il reste avant tout un lieu historique national du Canada dont l’objectif est de témoigner de l’importance de la navigation, de la canalisation et de l’industrialisation dans l’histoire et le développement du pays.
Le centre de documentation du canal de Lachine a été créé pour les chercheurs intéressés dans les époques d’autrefois. Ce centre d’archives met à la disposition des chercheurs plus de 3000 documents portant sur le canal, son aménagement et son histoire, ainsi que des thématiques voisines. Le centre de documentation est situé dans le bureau de l’administration du Lieu historique national Canal de Lachine.
Il est nécessaire de prendre un rendez-vous avant de s’y présenter en téléphonant au 514 283-6054.
Coordonnées de l’administration du Site Historique du Canada Canal de Lachine :
Parcs Canada
200, boulevard René-Lévesque Ouest
Tour Ouest, 6e étage
Montréal
H2Z 1X4.
Téléphone : 514-283-6054.
Historique de Lachine
À quelques kilomètres au sud de Montréal sur l’île du même nom, jouxtant Saint-Pierre et LaSalle, dans la communauté urbaine de Montréal, sur le bord du lac Saint-Louis, on retrouve la ville ancienne de Lachine dont les origines remontent aux débuts de la colonie. La notoriété lachinoise a été assurée dès 1699 alors que l’explorateur René-Robert Cavalier de La Salle, à la tête d’une expédition, part de cet endroit, alors dénommé « le fief de la côte Saint-Sulpice », territoire qui lui avait été concédé en 1667, pour « aller aux nations sauvages » et, surtout, pour découvrir le passage vers la mer du Sud et ultimement la Chine au-delà du Saint-Laurent supérieur, de l’Outaouais et des Grands Lacs, compte tenu de la fascination qu’exerçait alors le Céleste Empire.
Lorsque l’expédition tourne court et qu’ils reviennent bredouilles, Cavelier de La Salle et ses compagnons sont affublés, par dérision, du nom de Chinois et l’on identifie l’endroit, à cette époque les terres comprises entre la côte des Argoulets et la pointe Claire, comme étant la Chine. L’appellation sera adoptée lors de l’érection canonique de la paroisse des Saints-Anges-de-la-Chine en 1678 et, sous la forme agglutinée de Lachine, pour identifier le bureau de poste ouvert à cet endroit en 1829.
Établie en 1848, la municipalité du village obtient le statut de ville en 1872, modifié en celui de cité en 1909, pour redevenir une ville en 1980, non sans avoir entre-temps annexé la municipalité de la paroisse de Saint-Michel-de-Lachine (1845) et la ville de Summerlea (1895), dont le nom provient de la traduction en anglais de l’expression « pré d’été », en 1912.
*
Le territoire lachinois, en raison de sa valeur stratégique, a été le site de plusieurs fortifications successives. En effet, fort Rémy, fort Rolland, fort de la Présentation (situé à Dorval actuellement) notamment. En outre, comme Lachine s’est établie à la hauteur des rapides du sault Saint-Louis, désignés ultérieurement comme les rapides de Lachine, son site constituait un important lieu pour la traite en raison de transbordement obligatoire.
In en subsiste quelques vestiges patrimoniaux. Deux événements majeurs ont marqué l’histoire lachinoise. C’est le fameux massacre de Lachine en 1689. Alors que plus de 1500 guerriers amérindiens, des Iroquois pour la plupart, tuent et martyrisent selon la tradition, 200 colons et en capturent une centaine. En réalité, autour de 25 morts et 67 prisonniers. Ainsi que le renommé canal de Lachine, voie maritime reliant Montréal au lac Saint-Louis, dont l’idée avait déjà germé dans l’esprit des Sulpiciens en 1670. La triste action de 1689 l’à contrecarrée, et qui sera ouvert à la navigation en 1825.
Long de 14 km, le canal de Lachine a favorisé le développement économique de Montréal. Cela jusqu’à l’ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent en 1959. L’ancienneté des lieux a sans doute inspiré le surnom Cité des pionniers attribué à Lachine. Les industries reliées à la métallurgie, à la chimie et aux textiles caractérisent l’économie lachinoise.
Canal de Lachine dans le roman « Bonheur d’occasion » de Gabrielle Roy
Il s’engagea bientôt entre les murs des usines qui bordent le canal, et le ronronnement de son hélice déjà se perdait. Mais, venant du port, d’autres cheminées fumaient. Et leur tourbillon de suie formait des nuages qui suivaient aussi le fil brillant de l’eau. Un bateau-citerne s’avançait, mollement allongé comme un flotteur. Puis, derrière lui, une barge qui paraissait enfoncer sous le poids des planches. Elle brouillait de ses efforts ardus la surface unie de l’eau.
Ils reprirent leur promenade au bord du fleuve. Ils étaient partis de Saint-Henri sans prévoir l’emploi de la journée. Florentine avait dit : « Allons sur la montagne. » Mais en route, elle avait décidé. « Allons à Lachine. » Il avait cru d’abord qu’elle éprouvait comme lui ce grand besoin. Lorsque les jours de vacances sont comptés, de se trouver à tous les endroits à la fois.
Mais il comprenait maintenant, à certaines phrases placées dans le silence, qu’elle ne s’intéressait nullement au paysage et même que tout lui échappait : l’extraordinaire clarté de ce jour, le mouvement des barques et des voiliers sur le fleuve, et jusqu’à l’enchantement des îles, au large, îles demi-habitées ou désertes qui avaient toujours exercé sur lui un attrait, et dont il lui disait les noms et racontait l’histoire.
