Rue Sainte-Thérèse à Montréal
La rue Sainte-Thérèse est l’une de plus petites rues du Vieux-Montréal. Elle se trouve dans le secteur nord de la ville. On la mentionne pour la première fois dans les documents d’archives en 1712. Cela arrive lors d’un lotissement d’un terrain. En fait le Séminaire de Saint-Sulpice acquit alors la succession Marin Janot dit Lachapelle. Le tracé actuel de la rue date de 1713. La rue longeait le lit d’un ancien canal, aménagé en 1708 par l’intendant Raudot afin d’égoutter la mare à Bouchard. L’intendant Gilles Hocquart dévia le canal en 1734. On assécha le canal un peu plus tard.
L’origine du nom de la rue demeure inconnue. D’après certains historien, le nom de Sainte-Thérèse ait été donné à la rue à la mémoire de Marie-Thérèse (1638-1683) reine de France par son mariage avec Louis XIV.
Au début du XIXe siècle, un nombre de résidences d’avocats, notaires et journalistes occupent cette petite rue.
En 1837, le Vindicator, seul journal de langue anglaise appuyant les revendications des Canadiens français y tient ses bureaux. (Ce journal est édité par M. Tracey, fervent partisan de la cause irlandaise catholique). C’est dans la rédaction de ce journal que les Fils de la Liberté tiennent leurs réunions. Le 6 novembre 1837, la rue Sainte-Thérèse est le théâtre des premiers accrochements entre les Fils de la Liberté et les membres du Doric Club qui saccagent des bureaux du Vindicator. Cet événement fut en fait le premier acte de l’insurrection des Patriotes.
Au début du XXe siècle, la rue devient commerciale et on y voit des entrepôts qui ayant pignon sur la rue Saint-Paul s’étendent vers l’arrière jusqu’à la rue Sainte-Thérèse.
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Tous les bâtiments du côté nord de la rue Sainte-Thérèse furent démolis en 1920 en préparation de la construction du nouveau palais de justice du Québec (aujourd’hui, l’édifice Ernest Cormier qui loge la cour d’appel du Québec). Cet édifice construit en 1922-1926 occupe entièrement l’îlot entre la rue Notre-Dame et la rue Sainte-Thérèse.
Des bâtiments conservés on remarque l’immeuble au 94, rue Sainte-Thérèse, dont une façade donne sur la rue De Vaudreuil, construit vers 1796. Ce bâtiment fait partie de l’ensemble Duchesneau et Trudeau, composé de cinq propriétés contiguës, construites à des époques différentes, appartenant au même propriétaire.
En face de l’immeuble précédent se trouve l’entrepôt Hudon et Orsali, connu aussi comme la Maison Parent-Roback (110, rue Sainte-Thérèse, construit en 1912 par la firme de grossistes en alimentation Hudon & Orsali ltée. Cet entrepôt fait également partie d’un ensemble de bâtiment, dont le premier se situe sur la rue Saint-Paul et le seconde (celui qui est situé sur le rue Sainte-Thérèse) englobe les vestiges d’une maison de pierre plus ancienne, mais de date inconnue.

Voir aussi :
- Rue De Vaudreuil
- Rue Notre-Dame
- Rue Saint-Paul
- Édifice de la Cour d’appel
- Le Vindicator
- Fils de la Liberté