
Rue Saint-Éloi de Montréal
Cette petite rue du Vieux-Montréal a été ouverte pour faciliter le lotissement de la propriété de Jacques Milot dit Laval (1632-1699) qui s’établit à Montréal le 16 novembre 1653 et qui possédait, dans les 1660-1690, quelques têtes de bétail et une vingtaine d’arpents de terre en valeur.
La première mention de la rue Saint-Éloi provient de l’acte de vente d’un des emplacements de Jacques Milot, dans lequel on mentionne qu’un passage de 12 pieds français ou 3,9 mètres a été donné au public pour servir de rue.
Il est possible que le nom Saint-Éloi rappelle le saint patron des orfèvres et des forgerons, parce que plusieurs forgerons et armuriers habitaient ce secteur de la rue Saint-Paul dont Pierre Gadois fils, René Fezeret et Jean Milot dit Le Bourguignon, père de Jacques Milot.
Un petit épisode : en février 1682, l’arquebusier Pierre Gadois est mêlé à un conflit survenu au sujet des célébrations du saint patron des armuriers, Saint Éloi. Des confrères et lui auraient tenu des propos diffamatoires envers l’un des leurs banni au surplus de leur association. Trouvés coupables par la cour, les bagarreurs sont soumis à l’amende.
Cette petite venelle, située entre les rues Saint-Nicolas et Saint-François-Xavier, mesure toujours en largeur 3,9 mètres de largeur au coin de la rue Saint-Paul, mais la rue s’élargit un peu pour atteindre 4,4 mètres au coin de la rue du Saint-Sacrement.
Le bâtiment le plus remarquable de la rue est un immeuble en pierre à quatre étages au 420, rue Saint-Éloi, construit en 1825 par Margaret Fisher, veuve de William Hutchison et épouse en secondes noces de William Lunn. Cet édifice a été utilisé au XIXe siècle par différents marchands. Ensuite, l’immeuble sert à l’entreposage et à la manufacture de produits divers dont la fourrure, les produits chimiques et le papier, mais il est endommagé par un incendie en 1912. Un autre incendie survient en 1987, mais l’édifice est restauré. L’Epoc Montréal, organisme sans but lucratif qui vient en aide aux personnes de 18 à 34 ans en offrant de la formation et du counselling s’y trouve.
Rue Saint-Éloi. Photo : © GrandQuébec.com.
Finalement, notons que nous savons que le site de l’actuel arrondissement historique de Montréal a été habité par des Amérindiens depuis quatre mille ans. Ce sont des fouilles sous la rue Saint-Éloi qui ont révélé que des Amérindiens nomades de la tradition Lamoka auraient fréquenté l’île, en laissant ici des pointes de flèche, des ossements d’animaux et des outils fabriqués avec la cornéenne, pierre du mont Royal.
bonjour mon nom est aline j aimerais visiter leglise st eloi a montreal je connais pas l adresse. Merci
Jean Milot dit Le Bourguignon n’est assurément pas le père de Jacques Milot dit Laval. Ils sont décédés tous les deux en 1699 et âgés d’environ 80 ans tous les deux.
Le père de Jacques Milot dit Laval se nomme Gabriel. (acte de mariage)
Cependant, Jean Milot dit Le Bourguignon a bien un fils nommé Jacques né en 1672 et décédé en 1750.
Merci.